Mon cris déchire le silence qui pèse dans l'appartement. Je m'extirpe de cet énième cauchemar, en sueur et à bout de souffle. Je tente de me relever et le regrette amèrement. Je ne suis pas encore guéris et il va me falloir encore bien longtemps pour récupérer complètement. Je ne supporte pas cette situation. Je suis la dernière Bae. Une information qui tourne en boucle dans mon esprit jour et nuit. J'ai l'impression de bouillir. Je ne supporte pas de rester inactive et ce malgré la peur qui me serre les tripes. Je ne veux pas risquer la vie d'Haebin par ma présence. Ceux qui me cherchent ne m'ont peut-être pas encore retrouvé et Haebin est peut-être puissant, mais je ne peux prendre aucun risque. Je ne supporterais pas de perdre un proche une fois de plus. J'ai déjà trop perdu. Je sais que je me dois de rester forte, de garder mon sang froid, mais c'est tout simplement impossible. Je ne dois pas pleurer les morts, mais les honorer. Le serment de mon père qui m'apparaît comme une évidence à cet instant même.

Une grimace de douleur se glisse sur mon visage tandis que je me relève, déterminée. Chacun de mes muscles protestent et mes blessures menacent de s'ouvrir à nouveau, mais je place tout ça dans un coin de mon esprit. Je me concentre sur mes jambes qui tremblent et passe dans la salle de bain. Mon uniforme est remplit de trous, mais j'avise. J'improvise une tenue qui devrait me protéger après avoir vérifiée mes plaies. Une fois vêtue, je me concentre pleinement sur mon bras dont je retrouve doucement l'usage. Je ne pourrais pas tirer à l'arc pendant quelque temps encore, mais il ne m'est d'aucune utilité contre les dragons. Je me contenterais de mon épée, dernier héritage de mon père. Il n'y a aucun doute dans mon esprit. Je dois venger les miens, même si cela mène au sacrifice. Je me battrais jusqu'au dernier souffle. J'offre un ultime regard à l'appartement de mon aîné, mon arc déposé contre le canapé comme le reste de mes affaires dont je n'aurais plus la moindre utilité à présent.  « Je suis désolée. » Sont les derniers mots que je prononce en passant la porte d'entrée pour ne plus jamais me retourner. Je m'apprête à effectuer mon ultime dernière chasse.

Je me glisse dans les rues et me fais aussi discrète que possible avec un sabre ancien en main. J'emprunte les petites ruelles et retourne à ce fameux entrepôt où les dragons semblent avoir élus domicile. Avec toute la discrétion possible, je place toutes mes douleurs dans un coin de mon esprit et prends mon arme à deux mains. C'est partit. Le combat commence sans tarder. Je fais de mon mieux malgré mon corps endommagé et use de ruse les unes après les autres. J'en ai abattus plusieurs avant de tomber à genoux, épuisée, les traits dévorer par la douleur. Je ne peux pas arrêter maintenant. Je puisse le peu de force qu'il me reste pour me remettre sur pieds en observer ceux qui m'entourent. Dix dragons, juste pour moi. Rien que ça. Un rire amer franchit mes lèvres. Je ne me suis jamais vu mourir autrement de toute manière. J'espérais juste durer plus longtemps. Je resserre ma prise sur mon épée.

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Une journée comme les autres pour Chris. Il se leva extrêmement tôt et profita des premiers rayons de soleil pour son habituelle course à pied. Son esprit était ailleurs depuis quelques jours, le Conseil était affolé par l’arrivée de Dragons aux alentours alors qu’ils avaient traités stipulant très clairement que Phénix et Dragons ne pouvaient pas vivre sur le même territoire. Ils parlaient de faire une sorte de réunions, mais s’ils étaient là, c’était pour une autre raison. Raison qui devait être la jeune asiatique fraîchement débarqué en ville.
A être trop pris dans ses pensées, l’Américain manqua de se prendre un de ses collègue en plein dedans.

« Eh bien, tu as la tête ailleurs depuis quelques jours Oliveira, fais gaffe, tu seras peut-être plus le premier si tu continu ! »
« Jamais de la vie O’Donnel, je suis le meilleur et tu le sais ! »

Les deux hommes rigolèrent alors que Christopher reprit sa route. Il rentra finalement chez lui prendre une bonne douche et s’habilla pour jeter un coup d’œil à ce qu’il pensait être le repère des nouveaux arrivants. L’Américain arriva devant un entrepôt et au vue du bruit, ça devait être animé à l’intérieur. A peine la porte passé qu’il se retrouva devant le cadavre de quelques dragons et une horde de cracheur de feu. Seul détail à prendre en compte : La gamine qu’il pistait depuis quelques jours au centre de la pièce. Négocier avec ses grosses brutes étaient impossible tant qu’il n’aurait pas réglé le premier problème. Et au vue des évènements, ils voulaient simplement sa mort. Le pompier se précipita et attrapa la demoiselle dans ses bras, dos aux dragons alors qu’ils crachaient du feu au point de carboniser tout ce qu’il y aurait sur le chemin.
Son corps avaient absorbé la chaleur, mais il était un peu sonné, il n’était pas habitué à recevoir tant de chaleur d’un seul coup. Il avait presque gémit de douleur mais il ne voulait pas leur faire se plaisir. Il relâcha la demoiselle et les cracheurs de feu comprirent que le blond dans la pièce était un Phénix. L’homme se retourna et fit face à la dizaine de dragons.

« … » Ses yeux prirent une couleur rouge flamboyantes. « J’espère ne pas avoir à recroiser un de vous dans le coin, c’est NOTRE territoire et vous devez bien savoir que les phénix ne sont pas très partageur. Si vous ne voulez pas de représailles comme en Amérique Latine vous avez intérêt à partir vite. »
« Nous voulons simplement la fille… Donnez-nous et nous retournerons sur nos Terres. »
« Le traité stipule que vous n’avez pas la possibilité de chasser sur nos Terres, tant qu’elle sera là, elle sera à nous. Et décimer une famille de chasseur est interdit par la même occasion, une envie de vous faire juger ? N’oubliez pas ce que le tribunal surnaturel à le droit de faire. »

Le chef des dragons sembla résigner et les bêtes partirent. Christopher poussa un long soupire. Chance que depuis des siècles, un tribunal pour traiter des problèmes entre race avait fait son apparition. Il était si impitoyable que les démons et autres créatures en avaient une peur bleue.
Le jeune homme se retourna et fit face à la demoiselle qui devait être à deux doigts de tomber dans les pommes.

« Je ne veux pas savoir pour quelle raison ils t’ont traqués, mais ils n’ont pas à être ici, tu es en sécurité en Californie. Maintenant, il faut s’occuper de tes blessures ou tu vas quand même mourir et ça serait bête d’avoir abîmé ma veste pour ça. »

Chris ou comment faire comme si de rien était.

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Je suis la dernière Bae. Je suis la dernière de mon clan. Je suis la seule à avoir survécu au massacre. Et me voilà, fuyante, tremblante. Je ne fais pas honneur à mon héritage, à la mémoire des miens. Je leur fais honte de là où ils NE sont rien de plus, rien de moins. Je dois me ressaisir, honorer la mémoire des miens et me battre jusqu'à mon dernier souffle. Il en est de la fierté de mon clan que je porte à présent sur mes épaules. Je repousse les brides des cauchemars et la douleur qui menace de me faire m'effondrer dans un coin de mon esprit et me prépare au combat. Mon dernier combat. Je n'espère pas en revenir. Je vengerais les miens et pousserais mon dernier soupire au cours de cette bataille. Je ne peux pas demander à Haebin de prendre soin de moi comme la lamentable gamine que je ne suis pas. Je me fais honte. Je ne peux regarder sa peine dans son regard, le faire souffrir plus que nécessaire à cause de son don. Je me prépare et offre un dernier regard à l'appartement où j'avais trouvé refuge. Je prononce une excuse dans le vide et arme en main, je m'en vais en guerre.

Les dragons séjournent dans le même entrepôt que celui que j'ai fuis à mon arrivée, ils ne sont donc pas difficile à retrouver. Je me glisse, une grimace de douleur se figeant sur mon visage. Le combat commence. Plus violent encore que le dernier,  mon état semble galvaniser leur envie de meurtre. Ils n'utilisent pas leur souffle, font durer leur plaisirs tordu. J'en tue un certains nombres, m'effondre à genoux. Combien sont-ils encore?! Une pensée désespérée qui se bouscule dans mon esprit. Ma vue se brouille, s'obscurcis. Je n'en ai plus pour longtemps. De nouvelle déchirure sont apparus sur ma tenue, mes plaies se sont ouvertes à nouveau et d'autres pire encore se balade sur mon corps. Dix dragons se placent en demi-cercle face à moi. Un rire amère, qui ne me ressemble pas, m'échappe. Ont-ils peur de moi à ce point? Je me relève, vacillante et monte la garde de mon épée. Je vais venger les miens, me sacrifier en ce lieu. Je n'ai pas vraiment imaginé ma fin autrement. Peut-être quelques années plus tard.

Hélas, le combat ne semble plus les amuser. Ils prennent une profonde inspiration, une vision de chaire calciner s'offre à moi. Je retiens un haut de coeur et affronte mon destin. Ma vue se brouille, une poigne se resserre autour de moi et je me retrouve collée à ce qui semble être un torse. Dans un état second, je baisse ma garde et les souvenirs m'assaillissent. L'odeur. Les flammes. Les cadavres. Les cendres dans mes poumons. Je faiblis à vu d'oeil, n'entendant qu'à demi les paroles que le dernier arrivé échange avec mes poursuivants. C'est tout? Une menace suffisait à les faire fuir ainsi. Je ris intérieurement, délire sous la douleur qui manque à tout moment de m'emporter. « C'est bon à savoir. » Pas de merci? J'aurais dû... Mes pensées se bousculent et se perdent dans un esprit qui sombre. Mon épée m'échappe, mes jambes se dérobent et je sombre.

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Une horde de dragons. Christopher avait du mal à se dire qu’il y avait autant de cracheurs de feu aux alentours de la ville. Il y avait déjà assez d’êtres surnaturels pour en plus rajouter des créatures magiques. Il allait finir par y avoir plus de chasseurs que d’humain en ville. Il n’aimait d’ailleurs pas du tout cet amassement de tueurs. A croire que San Francisco n’était plus une ville sûre pour les phénix. Une réunion allait bientôt avoir lieu mais il ne savait pas vraiment les sujets qui allaient être traités. Il priait pour qu’ils parlent des chasseurs… Après tout l’un d’entre eux pourrait avoir de quoi terrasser la race.
Finalement une fois à l’extérieur de la caserne, le jeune homme se dirigea vers les entrepôts qu’il avait repérés plutôt comme étant le Q.G des Dragons fraîchement installés. Chris ne pensait absolument pas devoir sauver une gamine, d’ailleurs son cerveau avait marché rapidement pour qu’il comprenne qu’il devait faire bouclier humaine. Qu’avait-elle fait pour avoir ces monstres à ses trousses. A vrai dire à ce moment précis, il devait la protéger et surtout faire partir les cracheurs de feu.

Lorsque les flammes cessèrent, le phénix put enfin faire face aux monstres. Bordel, il y en avait tellement, et il était seul. Il décida de se reposer sur les textes de loi qui régissaient le monde des Ténèbres sur Terre. Ça avait souvent l’effet d’effrayer ce qui était en tort. Les bêtes ne tardèrent pas à partir mais il savait très bien qu’ils étaient têtus et qu’ils reviendraient. Bon ben, il avait un bon sujet de conversation pour la réunion.
Chris reporta enfin son attention sur la chasseuse. Elle était mal en point, et risquait de tourner de l’œil rapidement. Il lui expliqua rapidement qu’elle était hors de danger avant de faire une remarque plutôt douteuse. Malheureusement, la jeune femme tourna de l’œil et le phénix n’était pas du genre à utiliser ses larmes.

« Et merde… »

Il devait l’emmener à l’hôpital. Il opta d’ailleurs pour un spécifique. A peine passa-t-il les portes des urgences qu’une demoiselle lui ressemblant fortement s’approcha de lui.

« Occupes toi d’elle. »
« Tu l’as trouvé où ? T’as vu son état !! C’est qu’une gamine en plus. »
« Une chasseuse. Si les dragons sont là, c’est sa faute. »
« Et tu veux que je la soigne ? T’es malade ou quoi Chris. »
« C’est qu’une gamine, elle mérite pas de mourir, on fait tous des erreurs, toi la première. »

Rapidement, la jeune femme se retrouva dans une chambre d’hôpital avec comme infirmière personnelle, la sœur de Christopher. D’ailleurs le jeune homme passait régulièrement prendre des nouvelles de la chasseuse. Son état s’améliorait de jour en jour.
Lorsqu’il apprit qu’elle avait repris conscience, le démon rentra dans la pièce et s’appuya contre le mur.

« Et si tu me disais pourquoi une meute de dragons a voulu te faire rôtir la semaine dernière ? »

Bonjour, je m’appelle Christopher enchantée avait l’air d’avoir été banni de son vocabulaire. Il voulait des réponses, après il envisagerait de faire connaissance.

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Un héritage ancien repose sur mes épaules. Je suis la dernière d'un clan ancien et respectée de chasseur, la dernière Bae. Pour la mémoire des miens, il est impensable que je reste enfermée sous la protection d'un frère aussi bienveillant soit-il. J'ai le devoir d'honorer les miens et si je dois pousser mon dernier souffle au court de cette bataille qu'il en soit ainsi. Tel sera mon destin. Je me dois d'affronter, de prendre les armes. En fuyant, me cachant, j'entache la mémoire des miens, il ne peut en être ainsi plus longtemps. Me préparant maladroitement, j'abandonne ce lieu qui m'a accueillit. De simples excuses prononcées à l'égard d'un appartement vide, je me glisse lentement dans la ville en direction de l'entrepôt où j'ai combattu le nid pour la dernière fois. Je n'ai pas pleinement récupérer, mes plaies ne sont pas réellement guéris. Ma détermination et la flamme de la vengeance me permettent de ne pas vaciller.  

Le combat fait rage. Mes blessures s'ouvrent à nouveau, trouvant de nouvelles compagnes. Dans le camp adverse, les corps s'entassent lentement. Mon souffle est saccadée, je ne pourrais plus tenir longtemps. L'adrénaline qui me maintient début à cet instant semble me fuir à chaque inspiration. Un rire amère m'échappe. Dix dragons se rassemblent en demi-cercle. Le combat ne les amuse plus, je suis bien trop coriace pour eux semble-t-il. Il n'y a plus d'issus possible. Finir carboniser est l'une des fins que j'imaginais pour moi. Morte au cours d'une chasse. Une mort honorable après avoir combattant pour la mémoire des miens. J'accepte ce destin. Un destin que l'on détourne. Un corps se plaque contre le mien, je baisse ma garde aussitôt. L'odeur du brûler me donne la nausée faisant défiler des souvenirs devant mon regard. Je suis encore sous le choc de cette arrivée soudaine lorsque l'inconnu se retourne pour raconter je ne sais quoi sur des lois. Une simple menace qui fait fuir mes poursuivants. Je suis blasée. C'est là tout ce qu'il fallait?! Je prononce de simples mots à l'égard de mon sauveur, sentant les ténèbres m'engloutir. J'entends le bruit de mon épée tombant sur le sol avant de complètement sombrer.

Une odeur étrange me chatouille les narines. Une douleur traverse quelques endroits de mon corps, me poussant à ouvrir les yeux. Je reste surprise par le décors qui s'offre à moi. Un hôpital je suppose... Je n'y ai jamais mis les pieds. Je regarde autour de moi, cherchant désespérément mon épée du regard. Je n'aime pas lorsqu'elle n'est pas en évidence dans mon champ de vision. Elle représente l'héritage matériel des miens. Haebin?! J'ai abandonné mes affaires chez lui et je n'ai pas laissé le moindre mot... Depuis combien de temps suis-je ici? Me croit-il morte? Je dois absolument le contacter... Arrachée à mes pensées par une voix étrangement familière, je laisse mon regard glisser jusqu'à une personne appuyée contre le mur de ma chambre. Je ne m'interroge même pas sur le lieu de notre rencontre, sa question le prouve avec évidence. Le phénix qui m'a sauvé la peau.   ❝ Je suis du genre coriace. Je suppose que quand il éradiquer tout un clan ils le font bien. ❞ Répondis-je sur un ton sec tout en repensant à la mort des miens tombant les uns après les autres, les anciens comme les plus jeunes.   ❝ Pourrais-tu me dire où est mon épée et depuis combien de temps je suis là... ❞ Une requête plus q'un ordre ou bien l'inverse, tant pis. Pas de merci? Un soupire m'échappe. Je le devrais... Mais, avec ça je n'ai pas pu sauver les miens avec l'honneur qu'ils méritaient.   ❝ Merci de m'avoir sauvé, je suppose. ❞ Dis-je avec une certaine hésitation.

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Une pauvre gamine avait rameuté une horde de dragons en ville. Et s’il ne faisait rien, elle allait mourir, il le savait et il ne pourrait pas tolérer ça sur le territoire des siens. Ce fut donc pour cette raison que Christopher se retrouva dans l’entrepôt qu’il avait assimilé comme étant le QG des cracheurs de feu.
Mais à peine passe-t-il la porte qu’il dû mettre à l’abri la fille qu’il soupçonnait être celle qui attirait les monstres. Malheureusement à peine avait-il chassé les assaillants en leur rappelant les règles de leur monde que la gamine s’effondra. En moins de deux, ils se retrouvèrent à l’hôpital. Sa sœur s’occupa d’elle et chaque jour, il passait la voir pour prendre des nouvelles. Malheureusement, elle mit une bonne semaine à reprendre conscience. Les humains se mettaient si facilement en danger.

Chris ne lui laissa pas le temps de totalement émerger avant de lui poser une question. La réponse le fit frissonner. Eradiquer un clan ? Ils avaient dû faire des dégâts chez les dragons pour déclencher de telles représailles. Une question lui arriva aux oreilles rapidement suivit de remerciement. Il rigola doucement.

« Pour ton épée, elle est à l’abri chez moi, puisqu’il est interdit d’en avoir dans l’enceinte de l’hôpital. Sinon, ça fait une semaine que tu es ici. Chasseuse ou pas tu ne méritais pas de mourir. »

Pas de de rien, ou de phrase du genre, non le phénix n’était pas comme ça. Il sentait la détresse de la demoiselle et s’approcha d’elle en tendant son téléphone. Quelqu’un à prévenir peut-être, il n’en était pas sûr mais ça aurait été la première des choses qu’il aurait faites une fois réveillé.
Par la même occasion, il appuya sur le bouton à côté du lit pour que l’infirmière arrive, ce fut sa sœur avec un plateau repas. Elle savait très bien que ça ne pouvait être que son aîné qui indiquer que l’inconnue s’était réveillée.
Christopher retourna se poser contre le mur et regarda l’humaine. Il soupira faiblement.

« Manges, si tu retombes dans les pommes j’vais me sentir obligé d’utiliser mes larmes et ça c’est hors de question. »

Jamais, au grand jamais il n’utiliserait ses larmes, il se l’était juré, et si jamais il devait trahir sa promesse se serait pour un phénix pas pour un humain. Finalement, il reprit un peu de conscience en se rendant compte qu’il ne connaissait même pas son prénom et que l’inverse était aussi le cas. Après tout, maintenant, ils étaient quelque peu liés.

« Au fait, je m’appelle Christopher. »

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Je me réveille en sursaut dans un lieu étrange. Les souvenirs ne mettent pas énormément de temps à me revenir en pleine figure. J'ai totalement raté mon but de venger les miens. Les dragons sont certainement partit et leur courir après ne sera pas la tâche la plus simple. Mes pensées dérivent vers mon frère. Haebin. Je soupire faiblement, j'ai abandonné son appartement dans un sale état sans même le moindre mot. J'entends déjà la leçon de moral. Je reporte mon attention sur l'inconnu, le phénix qui s'est mêlé de mes affaires. Je ne sais pas si je dois le remercie pour ça ou bien le contraire. Une idée rapidement effacé lorsque je me rends compte que mon épée n'est pas là. Il ne m'en faut pas plus. Remerciement ou non, se sera pour plus tard, je dois d'abord savoir où se trouve mon sabre ! Je soupire faiblement, mais ce n'est sans doute pas la meilleure option. Je finis par le remercier, en quelque sort. Son rire me donne envie de lui balancer la première chose qui me passe sous la main. Il se moque de moi en plus?! Fronçant faiblement les sourcils, j'acquiesce à sa réponse. Ca se tient.

Attends!! Ca fait une semaine que je suis ici... Je suis morte en rentrant alors, c'est sûr. Il faut que j'appelle Haebin. Je m'arrête à sortir, déterminée, mais me fige en voyant l'homme me tendre un portable. Je le détails plus méfiante que jamais. Il m'a sauvé la peau, d'accord, mais pourquoi me colle-t-il? Il veut m'interroger sur les dragons? Je ne pourrais rien lui dire de plus.   ❝ Merci.. ❞ Dis-je en le regardant avec suspicion avant d'écrire rapidement un message à Haebin, que tout va bien, que je suis vivante et que je lui expliquerais tout, une fois rentrée. J'envoie à peine le message lorsqu'une infirmière entre avec un plateau repas. Je repose mon regard sur le phénix, curieuse à son propos à présent.   ❝ Ne t'en fais pas, je n'en ai pas la moindre envie. ❞ Recevoir les larmes d'un phénix et puis quoi encore?! C'est pire que la reconnaissance éternele, une partie d'eux en moi. Non, sans façon. J'ai beau être une chasseuse ouverte d'esprit, il ne faut pas pousser.

Je commence à manger faiblement, gênée par une douleur au niveau des côtés et de tout mon corps. Bourrée de crampe en tout genre et presque totalement recouverte de bandage comme une momie à cause de mes brûlures sans doute. Une moue de douleur se dessine sur mon visage. Je relève mon regard vers Christopher... Sympathique.   ❝ Pandora... ❞ Dis-je en toute simplicité avant de déposer mes couverts. Je suis curieuse, c'est un de mes plus grands défauts.   ❝ Dit moi... Pourquoi tu continues de veiller sur moi? Je veux dire, tu m'as sauvé, mais attendre mon réveil...❞ Je pince mes lèvres, m'arrête avant de parler sans réfléchir une fois encore. C'est d'ailleurs un miracle que je n'ai pas encore dis de bêtises monstrueuses.

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Ça faisait une semaine que la demoiselle était à l’hôpital, dans une sorte de coma. Elle était terriblement mal en point. Chaque jour Christopher passait la voir et prenait des nouvelles d’elle par le biais de sa sœur. Mais ce jour-là, il avait senti qu’elle allait ouvrir les yeux alors il attendit patiemment. Elle daigna ouvrir les yeux mais tout de suite, elle se montra sur la défensive. Elle avait même eu du mal à lui dire merci. Ah les chasseurs…
Le phénix répondit au sujet de l’arme, elle était à l’abri chez lui, loin de l’hôpital car elle n’avait pas la possibilité de l’avoir ici aussi importante soit-elle. Puis sentant sa détresse, il lui tendit son téléphone. Elle devait avoir quelqu’un à contacter. Elle était sur ses gardes. Idiote…

Finalement, Christopher daigna se présenter après avoir affirmé ne pas vouloir du tout utiliser ses larmes pour elle. L’infirmière lui avait apporté le repas entre temps et elle commença à manger avant de répondre. Pandora ? Très occidentale comme prénom pour sa petite bouille de bridé. Et voilà qu’elle recommençait à être sur la défensive. Ah les humains… Il soupira faiblement et la regarda.

« Eh bien, pour savoir si tu étais morte ou non. J’ai aussi voulu te rassurer pour te dire que ton épée était à l’abri. Mais vu que tu juges ma présence ici comme mauvaise, je vais te laisser demoiselle. Ma sœur me préviendra quand tu sortiras d’ici, je te remettrais ton sabre et tu n’entendras plus parler de moi. »

N’avait donc-t-il pas le droit de s’inquiétait un minimum pour l’enfant qu’elle était encore ? Christopher était vexé. Il récupéra son téléphone et remit sa veste avant de sortir de la chambre. Il aurait bien claqué la porte pour marquer son agacement mais la demoiselle était tellement mal en point qu’il ne voulait pas rajouter un mal de crâne à la panoplie des blessures et douleurs qu’elle avait déjà.
La seule chose qui l’énervait était le fait qu’il allait devoir la revoir pour lui rendre son arme. Hors de question de garder une épée chez lui, oh non.

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