Le poison des vampires. Cela faisait quelques jours qu’il n’était plus et pourtant, cela avait marqué Charlie d’une certaine manière. Jamais elle n’aurait cru passé autant de temps en compagnie de vampires dans un état si déplorable et ce sans penser à mettre fin à leur existence. C’était même le contraire, bien que réticente au début, elle avait fini par donner un coup de main à Cara et aux autres moitiés pour les aider. Ce n’était pas dans ses habitudes ! Seulement, elle abordait une toute autre vision, jour après jours à force de côtoyer bien plus de créatures de manière positive. Alors, elle s’était retrouvée à prendre soin d’Emilia alors qu’elle était dans une sorte de coma similaire aux autres vampires, s’arrangeant toujours pour disparaître lorsqu’elle pouvait ouvrir les yeux. Elle ressentait le besoin de fuir à ce moment, mais c’était différent des autres fois. Ce n’était plus la crainte ou le dégoût, c’était autre chose. Un besoin de fuir pour chasser, de protéger la nouvelle famille de Cara. Du moins, c’était là, la manière la plus aisé de le voir pour la chasseuse.

Ce matin-là, Charlie s’était levée assez tôt et avait déjeuner avec Cara. Plusieurs mois s’était écoulée depuis son arrivée et Charlie avait réussit à s’adapter plus ou moins. Assez pour ne plus avoir besoin de coller sa meilleure amie toute la journée. Un fait dont la blondinette aurait pu douter lorsque la brunette s’était soudainement coupée les cheveux et qu’elle l’avait retrouvé le regard vider entouré par des cheveux éparpillés sur le sol. Elle les avait coupé sur un pur coup de tête avec le couteau qui ne la quittait jamais. Un besoin soudain à cause de ses nombreux cauchemars et clairement, la crinière courte rendait les chasses plus aisés.

Enfin, elle laissa son amie partir travailler et fila se préparer à son tour. Une tenue de sport et là voilà partie à la salle. Elle y passait de plus en plus régulièrement pour occuper ses journées et dépenser son énergie d’une manière constructive. Les chasses aidaient, mais la demoiselle voulait se construire une vie comme Cara et ses meilleurs amis. Après une bonne heure, elle prit une longue douche et fit un détour chez Jackson en passant pour déjeuner avec tout le groupe. Un instant de tranquillité remplit de pique qui lui donnait du baume au coeur, faisant de plus en plus naître un sourire aux coins de ses lèvres.

Finalement, se séparant, elle rentra et se mit aussitôt plus à l’aise. Elle rangea sa veste et ses chaussure avant de déposer son sac sur le canapé. Charlie alla se chercher un verre d’eau lorsque son regard se posa sur une scène des plus troublantes. Une scène qui aurait dû la laisser indifférente, mais il n’en fut rien, bien au contraire. L’instant suivant, son verre s’éclatait sur le sol alors qu’elle s’élançait vers la baie vitrée. Profitant de la surprise d’Emilia, Charlie l’agrippa pour la faire rentrer à l’intérieur et refermer les store. ❝ tu es folle ?! Remet ton bijoux ! ❞ gronda-t-elle d’une voix glaciale. Qu’est-ce qui lui prenait ?! Elle venait de sauver un vampire et son coeur battait la chamade, trahissant un sentiment nouveau. De l’inquiétude.

Un poison c’était lentement répandu dans la communauté des Vampires. Ce n’était pas le premier, mais il était particulièrement nocif et les empêchait de se nourrir. Une seule gorgée de sang et c’était direction les toilettes pour tout revomir dans la minute qui suivait. Une catastrophe. Emilia avait tenté de gérer le manque avec de l’alcool, mais ce n’était pas assez nutritif et lentement, elle mourrait de faim. C’était la pire mort pour un vampire, c’était long… Terriblement long, permettant de sentir chacun des membres se raidir, sa peau sécher. Bref, avec la morsure d’un loup-garou, ça devait être les deux pires manières de mourir pour un suceur de sang. Et Emilia testait la famine imposait.
Elle avait été faible de nombreux jours jusqu’à ce que tout ce calme et que la vie puisse reprendre son cours normal. Elle était restée chez Phoenix, même avoir repris contenance car son ami devait probablement la soupçonnait d’avoir apprécié frôler la mort. Effectivement, il n’avait pas tellement tors, mais la demoiselle tenta une esquive en prétextant vouloir passer la journée dehors. Elle manquait d’air, et le Berserk en elle avait besoin d’air frais.

Dans la nuit, elle avait quitté la demeure pour retourner chez elle et prendre une longue douche. Elle se changea et ressortit le plus rapidement qu’elle put. Elle avait tout bêtement fini dans le parc, assise sur un banc à regarder les étoiles. Rien de fou, mais ça lui allait. Puis ça lui permettait de peser le pour et le contre. Phoenix serait déçu, probablement, Az voudrait la ressusciter pour la tuer mais en contrepartie, son cœur serait apaisé. La demoiselle était particulièrement malheureuse depuis sa rencontre avec Charlie… A quoi bon vouloir qu’une relation avec une demoiselle qui était presque plus brutal que sa partie Berserk avec les démons et autres créatures du genre.

Lorsque le jour se leva, elle profita d’un café à la terrasse d’un bar avant de finalement traîner dans les rues de San Francisco avant de rentrer chez Phoenix. Elle s’installa sur une des chaises à l’extérieur et regarda bien trop intensivement l’alliance de sa mère qu’elle portait en protection. Ca prendrait quoi ? Cinq minutes grand maximum pour brûler avec le beau soleil qu’il y avait. Malheureusement, à peine enlevé qu’elle avait eu une protectrice tout autre qui l’avait tiré à l’intérieur pour la mettre dans le noir. De quoi totalement la destabiliser.

« Pourquoi ? ça ferait un vampire de moins sur cette Terre, et vue ma vie, ce ne serait pas une grande perte pour l’humanité. »

Elle avait l’impression de rêver d’entendre le cœur de Charlie s’emballait. Elle devenait folle, fallait vraiment qu’elle y mette un terme.

Charlie s’était levée tôt ce matin-là, ce qui n’était en aucun cas surprenant pour tout dire. Elle avait passé un bout de sa mâtiné en compagnie de Cara. Même si la chasseuse à la chevelure chocolat avait assez prit ses marques pour ne plus avoir besoin de coller sa meilleure amie h24, elle ne pouvait s’empêcher de passer un maximum de temps avec elle pour rattraper toutes ses années de perdues. De plus, un événement rendait Cara quelque peu méfiante quant à l’idée de la laisser seule. Cela remontait à plusieurs jours alors qu’elle avait retrouvé Charlie, au plein milieu de la nuit, assise sur le sol au milieu de la chambre de princesse entourée par ses cheveux fraîchement coupés au couteau de combat. Le tout avec un regard désespérément vide. Un instant de folie, un besoin primaire, Charlie ne supportait tout simplement plus sa crinière. Depuis cet événement, Cara s’était faîte plus prudente malgré les tentatives de Charlie pour la rassurée.

Finalement, laissant son amie aller travailler, Charlie enfila une tenue de sport pour passer entre une et deux heures à la salle de sport. Elle en avait désespéramment besoin ! C’était un moment nécessaire pour qu’elle puisse se dépenser convenablement. La chasseuse n’était clairement plus habituée à rester enfermer ou inactive. A défaut d’avoir une chasse à l’instant T, Charlie se dépensait dans la salle de sport jusqu’à trouver autre chose. Puis, elle passa à la chose et alla traîner dans les pattes de Jackson et Marlon. Les deux hommes lui avaient manqué pendant ses années au purgatoire tout comme Cara et elle avait besoin de passer un maximum de temps avec eux. Elle mangea donc un bout avec eux avant de rentrer.

Charlie déposa son sac de sport sur le canapé et se glissa dans la cuisine pour se servir un verre d’eau. Verre qui ne toucha jamais ses lèvres, préférant s’éclater en milles morceaux sur le sol alors que Charlie vit une scène des plus surprenantes. Emilia tentant de cramer au soleil sur la terrasse de Phoenix. Qu’est-ce qu’elle foutait ?! Si une telle scène n’aurait d’ordinaire pas gênée la chasseuse le moins du monde, il en fut autrement. Son corps avait bougé seul, ouvrant la baie vitrée à la hâte, elle profita de la surprise de la vampire pour la tirer assez violemment à l’intérieur et refermer aussitôt les stores.

L’instant d’après, elle faisait face à Emilia pour lui faire la moral alors que son coeur s’emballait dangereusement, exprimant une toute nouvelle émotion de Charlie face à une créature. De l’inquiétude. Charlie mourrait d’inquiétude à l’idée qu’Emilia ait pu cramer sur la terrasse ! ❝ Pas toi ! Tu n’as pas le droit !  ❞ gronda-t-elle avant de se figer légèrement en se rendant compte de sa réaction pour le moins excessive. Elle aurait réagis de la même manière si Cara s’était mise en danger. Sauf que là, face à Emilia, il y avait autre chose. Peut être parce qu’elle l’avait vu si fragile, si douce lors du poison chez les vampires ? Depuis que Cara l’avait poussé à s’en occupé, elle avait développé le besoin de la protégée…

Le poison des vampires avait été une expérience particulière pour Emilia. Elle n’avait que de vagues souvenir de cette période mais elle avait l’impression que Charlie avait passé du temps avec elle. Sa présence était assez reconnaissable dans la chambre. Mais ça devait être un délire ou un rêve, rien de plus. A quoi bon espérer… Et goûter de si près à la mort lui avait donner envie de se laisser aller dans l’au-delà. Malheureusement pour elle, l’antidote avait fait son apparition et elle avait été sauvée malgré elle.
Phoenix l’avait obligé à rester chez lui le temps d’être certain que tout aille pour le mieux. Enfin, c’était la raison officielle, car de manière officieuse, c’était juste pour l’avoir à l’œil, elle le savait. Il ne devait pas vraiment vouloir qu’elle envisager de cramer au soleil pour rejoindre son géniteur ou plus simplement pour ne plus souffrir de la distance imposée par Charlie.

Pouvant finalement sortir, le vampire avait fui dans son appartement pour prendre une longue douche. Loin du loft… C’était sa seule consolation. Une fois prête, elle s’installa sur le banc d’un par cet regarda simplement les étoiles. Sa vie était l’enchaînement de pas mal de mauvaises choses depuis quelques mois. Son Karma avait décidé de se venger de Dieu seul savait quelle chose. Elle n’avait pas tué depuis des années…
Lorsque le soleil se leva finalement, la brune décida de prendre un café en terrasse. Un moment plus tard, elle retourna chez Phoenix et s’installa sur un des fauteuils à l’extérieur, profitant du soleil. Tout doucement, son regard se glissa sur l’alliance de sa mère. Si elle l’enlevait, elle ne devrait attendre que quelques minutes avant de rendre l’âme. Ça valait le coup au final, tout s’arrêterait enfin, et elle ne ressentirait plus cette atroce douleur. Sauf que voilà, ses plans tombèrent à l’eau quand Charlie la tira dans la maison à peine un instant après qu’elle ait retiré sa bague.

« Pourquoi ?! »

Pourquoi n’avait-elle pas le droit de mourir ?! C’était un moyen pour la chasseuse d’être encore plus cruelle avec une créature ?! Elle était incapable de se dire ça alors que le cœur de la demoiselle battait particulièrement vite. Elle délirait complétement.

« Laisse-moi mourir !! Je t’en supplie, je veux que ça s’arrête. »

Elle ne pouvait pas être en paix avec elle-même alors elle voulait juste mettre fin à sa vie pour retrouver son calme.

Aujourd’hui, Charlie avait décidé de ne pas passer la journée avec Cara. Elle s’habituait de nouveau à ce monde et elle savait que son amie avait besoin d’un peu plus d’espace et elle de se défoulée comme il le fallait. Ainsi, sans chasse en court ou de programmer, la demoiselle avait décidé de se dépenser en salle de sport. Cela lui faisait un bien fou de ne pas rester inactive. Elle en avait besoin ! Ce n’était pas comme si elle avait passé une partie de sa vie à courir pour sauver sa vie. Du coup, le repos était une notion assez abstraite pour la demoiselle. Enfin, ce n’était pas plus mal ainsi. Finalement, une fois qu’elle fut bien dépenser, elle alla traîner dans les pattes de Jacksons. Fallait pas croire qu’elle ne traînait qu’avec Cara. Elle traînait aussi régulièrement dans les pattes de Jackson et de Marlon. Les membres de son groupe d’enfance, son seul et unique repère dans ce monde. Certes, ils avaient évolué et grandit, mais ils resteraient toujours les mêmes aux yeux de la brunette.

Finalement, désireuse de passer sous la douche et de se changer, Charlie était rentrée chez Cara. Elle avait retirer ses chaussures et déposer son sac dans un coin avant de se servir un verre d’eau. Verre qui avait fini éclater sur le sol alors que le regard de Charlie avait capter une scène des plus surprenante. Emilia qui tentait de cramer sur la terrasse de Phoenix. D’ordinaire, elle aurait laissé faire, se réjouissant d’avoir une créature en moins sur Terre, seulement son instinct avait totalement prit le dessus. Ignorant les morceaux de verre sur le sol, elle s’était précipitée vers la baie vitrée et avait profité de la surprise de la créature engendré par son arrivée pour la faire rentrer. Elle ferma rapidement les stores avant de se trouver vers son aînée pour lui faire une leçon de moral digne de ce nom.

Là, Charlie découvrait un sentiment, une sensation qu’elle n’aurait jamais cru ressentir pour un vampire. D’ordinaire, elle aurait été aussi excessive pour Cara et les membres de leur groupe, mais là… C’était différent. Son coeur battait la chamade alors qu’elle était terriblement inquiète à l’idée qu’Emilia aurait pu cramer si elle n’était pas rentrer. A croire que Cara s’était douter de ce qui se passerait si Charlie la voyait si frêle et si fragile durant le poison des vampires. Là, elle avait un besoin de la protéger, de la savoir en bonne santé. Alors, elle n’avait pas le droit de se laisser brûler au soleil ! Pas elle… ❝ tu n’as pas le droit… ❞ murmura-t-elle en détournant le regard, réalisant ce qu’elle venait de faire, comment elle venait de réagir et ce que cela impliquait réellement. Au début, elle était mal à l’aise en présence d’Emilia, mais avec le temps sa présence était devenue une habitude et puis un besoin. Elle n’aurait jamais cru s’attacher de cette manière, encore moins à une créature, mais il fallait croire que sa meilleure amie avait bien fait son travail.

❝ je t’interdis de mourire. ❞ trancha-t-elle à la réplique de son aînée alors qu’elle relevait le regard vers elle. Oui, elle le lui interdisait. Elle n’avait tout simplement pas le droit de disparaître alors que Charlie se rendait tout juste compte des changements qu’elle avait opéré en elle. D’ailleurs, elle se rendait compte qu’elle ne pensait plus à elle comme une créature, mais comme Emilia, celle qui avait sû percer sa carapace avec temps et douceur. Au fond, elle s’était effacée depuis le début pour ne pas la mettre mal à l’aise et elle le réalisait qu’à présent… ❝ tu… dois rester à mes côtés... ❞ lâcha-t-elle finalement avec difficulté et pudeur.

La réflexion était bien trop intense. Depuis le poison chez les vampires, Emilia avait goûté d’un peu trop près à la mort, et elle aurait bien aimé que l’antidote n’arrive jamais pour enfin être en paix avec elle. Phoenix l’avait bien compris et lui avait dit de rester chez lui, le temps qu’il s’assure que les vampires de sa famille aillent bien. Autant dire qu’il avait bien compris que la brune avait quelques penchant suicidaire depuis quelques temps. Et oui, elle avait clairement envie de prendre son dernier bain de soleil.

La demoiselle avait passé sa nuit à observer le ciel avant de passer par prendre un café. Et finalement, elle rentra chez son ami pour s’installer à l’extérieur de la maison sur un des fauteuils au soleil. Là, elle commença à regarder de manière bien trop intense l’alliance de sa mère qui lui permettait de supporter la lumière du jour sans brûler. Mais bon, si elle l’enlevait tout de suite, ça ne prendrait que quelques minutes au maximum. Et la douleur serait bien faible comparé à ce qu’elle gagnerait à ne plus faire partie de ce monde. Son géniteur, Charlie, tous ses problèmes s’envolerait, et elle ne serait qu’un tas de poussières.
Ça avait été si tentant qu’Emilia avait fini par la retirer. Mais là, il se passa une chose particulièrement étrange : Charlie l’avait tiré à l’intérieur en fermant les stores. Elle voulait la faire mourir par la folie ? Parce que là, elle y arrivait clairement, et c’était bien moins doux que bronzer une dernière fois !

Pourquoi ? La question lui avait échappé, et la raison la laissé surprise. Elle n’avait pas le droit de mourir ? Ah bon ?! Elle était en train de devenir folle en se disant qu’elle entendait le cœur de la brune s’emporter. Non, elle devait rêver. Une chasseuse si réticente au surnaturel ne pouvait pas ressentir quelque chose pour le monstre qu’elle était. Alors que les larmes menacèrent de couler et que la vampire évoquer son envie non-dissimulé de mettre fin à sa vie, la réponse de sa cadette la calma d’un coup. Rester à ses côtés ? Elle avait dû rater un épisode, ce n’était pas possible. Comment avait-elle pu changer d’un coup ? Ou alors c’était de la manipulation ?! Pourtant sa voix semblait si sincère.

« T’as pas le droit de me torturer comme ça… »

Emilia était obligé de rester sur la défensive, c’était beaucoup moins douloureux comme ça…

Rentrant chez Cara et Phoenix, Charlie se glissa dans la cuisine pour se servir un verre d’eau. Elle s’apprêtait à passer dans la chambre que lui avait attitré à son arrivée. Seulement, elle tomba sur un spectacle ô combien étrange. Emilia sur la terrasse de Phoenix et loin d’avoir l’idée de se relaxer en toute tranquillité. Là, elle eut une réaction loin de celle qui pouvait la caractériser. Laissant son verre se briser sur le sol, la chasseuse s’était élancée sur la terrasse afin de pousser la vampire à l’intérieur et fermer les volets. Là, elle se tourna vers Emilia et la gronda comme elle aurait pu gronder Cara ou l’un de ses compagnons de chasses des années plus tôt. Elle était devenue protectrice avec la créature et ce bien grâce à la blondinette qui lui servait de meilleure amie. Cara avait tout fait pour qu’elle voit toutes les facettes d’Emilia, la voyant dans ses moments de faiblesse, sachant qu’elle n’aurait qu’une envie : la protéger.

Nul doute. Contre toute attente, Charlie s’était considérablement attachée à son aînée. Tant attachée que son coeur s’était emporter sous la panique alors qu’elle continuait d’engueuler son aînée quant à son comportement des plus irresponsables sans jamais avouer l’attachement qu’elle pouvait à présent ressentir pour elle. A vrai dire, c’était tellement nouveau pour Charlie qu’elle était incapable de dire ce qu’elle pouvait réellement ressentir à cet instant précis alors que la vampire voyait l’agissement de la chasseuse comme une torture, un moyen pour Charlie de la voir souffrir encore et encore. Certes, c’était un comportement qui pourrait lui convenir, mais auquel elle ne pourrait penser lorsqu’il s’agissait de l’ancienne. Alors, avec la plus grande maladresse du monde, Charlie lui ordonna de ne pas mourir, qu’elle devait rester à ses côtés. Car oui, elle, Emilia, l’ancienne créature nocturne, s’était faîtes une place ô combien importante dans la vie de Charlie et ce sans même qu’elle ne s’en rende compte.

Au plus grand malheure de Charlie, Emilia semblait s’enfermer dans le fait qu’elle ne pouvait que la détester, la torturer. Un fait qui fit serrer le coeur de Charlie. C’était elle, le monstre. Elle était devenue dure, stricte et incapable de faire la différence entre les créatures avec le temps. Seulement, Cara et ses deux amis lui apprenaient à retrouver son ancienne vision, sa compassion. Ce n’était pas parfait, mais elle apprenait à nouveau. Phoenix, Sunniva et plus que tout Emi. Jamais elle ne pourrait les voir comme les monstres qu’elle a combattu, jamais. Attristée par la vision qu’Emilia avait d’elle, Charlie baissa le regard. ❝ je… je suis désolée… d’être un monstre à tes yeux... ❞ murmura-t-elle faiblement. Elle hésita. Hésita longuement avant de faire un pas en avant, puis un second jusqu’à être tout proche de la vampire. Là, dans un mouvement brusque et maladroit, Charlie prit son aînée dans ses bras. Un contact qu’elle fuyait d’ordinaire, mais qu’elle avait sentit indispensable pour calmer Emilia, alors Charlie tenta. Une étreinte maladroite, bruste et timide digne du chasseuse qui ne connaissait que les étreintes d’une meilleure amie loin d’être douce.

Elle avait fini par se reculer, incapable de dire si son geste était déplacé. Confuse, le regard ancré vers le sol, elle sentit le rouge lui monter au joue. ❝ ils… ils ont tout fait pour que je m’attache… que je ne m’arrêtes pas aux premiers ressentis… ils ont réussi… je ne veux pas te torturer… juste… juste que tu restes à mes côtés... ❞ bafouilla-t-elle, mal à l’aise tout en passant une main dans sa crinière. Elle se sentait stupide. Elle n’aurait peut-être pas dû ? Elle ne regrettait pas.. mais… Elle ne savait pas quoi faire à cet instant précis… Mis à part trouver la bague d’Emilia, lui prendre la main et déposer le bijoux au creux de cette dernière dans une ultime excuse.

Emilia désirait plus que tout brûler en plein soleil, ou mourir d’une autre façon à vrai dire et ça, Phoenix s’en était rendu compte. Elle avait eu droit à un vampire protecteur. D’un autre côté, elle avait plus ou moins beaucoup de raisons de mettre fin à ses jours : Son géniteur, le père qu’elle n’avait jamais eu, son frère qui avait succombé à ses blessures et par-dessus tout, Charlie qui ne voyait en elle que le monstre qu’elle était devenue.
Malheureusement, son plan tomba à l’eau. Elle avait bien pris en compte la variante Phoenix, mais pas la variante chasseuse. Charlie avait dû rentrer plus tôt et elle l’avait tiré à l’intérieur en l’engueulant. Elle n’avait pas le droit ? La folie n’était pas la plus belle des morts pour un être de son genre. La famine, la déprime, elle n’avait pas réellement envie de connaître ça. Elle préférait une mort plus douce en sentant le soleil sur sa peau.

Plus les secondes passaient, plus Emilia avait eu l’impression qu’elle avait raté de longs jours. Comment Charlie avait pu changer en si peu de jours ?! Et comment pouvait-elle entendre son cœur battre si vite et la sincérité dans sa voix. La folie avait donc frappé bien plus vite que prévu ? La brune n’avait pu se montrer que réticente à ce changement. Elle voulait juste mourir, ce n’était pas si compliqué… La phrase de Charlie lui brisa le cœur alors que les larmes commencèrent à glisser le long de ses yeux. Elle n’était pas un monstre, non c’était elle l’être de la nuit… La berserk qui c’était fait mordre. Elle n’avait pas à vivre dans ce monde, et elle le savait depuis sa plus tendre enfance.
Le mannequin avait bien voulu répondre mais des bras l’entourèrent avant qu’elle puisse en placer une. Le contact avec eu le don de la calmer et de lui faire prendre conscience que ce n’était pas la folie qui frappait mais bien que les choses avaient changé. Elle avait été incapable de lui rendre son étreinte du choc

Tous avaient tenté de lui faire voir les choses autrement et ça avait fonctionné. Le brun fut presque soulagé. Elle remit l’alliance de sa mère avant de prendre Charlie dans ses bras. L’étreinte d’un vampire totalement dépassé parce qu’il ressentait, mais elle avait besoin de la sentir contre elle.

« Tu n’es pas un monstre… Ne dis pas ça. Et je te promets de rester à tes côtés… »

D’un autre côté, elle était incapable de vivre loin d’elle. Finalement, Emilia la relâcha doucement.