Elle perdait les pédales, n’avait plus le moindre contrôle. C’était étrange, elle qui avait toujours une parfaite maîtrise de ses capacités, mais là c’était ingérable. Même Fire avait eut la merveilleuse idée de la fuir le plus loin possible alors qu’elle était passée dans la cuisine. Elle bouillonnait beaucoup trop et la température de la pièce en payait les conséquences. Le pire fut lorsque Morgan la rejoignit dans la cuisine. Elle avait prit de nouveau degrés, jouant les débutantes face au torse du chasseur qui fut aisément séché par une première vague de chaleur et manqua de brûler sous la seconde. Elle aurait dû lui dire de partir, le fuir, mais à la place après avoir mal prit sa blague, elle avait prit ses lèvres avec un désirs brûlant. Tellement brûlant qu’elle lui chauffa dangereusement les lèvres.

L’instant d’après Morgan lui conseillait de prendre une douche froide. Vu son état, son regard où dansait une flamme, ce n’était pas une mauvaise idée. Aussi, Symphonia se hâta de passer dans la douche, puis sous le jet d’eau glacé une fois dévêtu. Elle aurait dû commencé à s’affaiblir, mais il n’en fut rien ! Au contraire ! Sa peau, sa température, tout son être rejetait le froid en décuplant la chaleur. Malgré une certaine réticence, Sy laissa Morgan la révéler et planter son regard dans le sien encore tellement in-humain. Un soupire lui échappa. ❝j’espère ❞ murmura-t-elle inquiète. Quittera-t-il ses côtés si elle le lui demandait ? Il en doutait fortement.

La douche semblant aggraver son cas, Sy avait fini par en sortir et fut sèche dans l’instant avant d’enfiller un simple ensemble de sous-vêtement surmonté d’un unique t-shirt. Elle avait déjà bien trop chaud comme ça. ❝ je dois peut-être juste pensé à autre chose… pourrais-tu aller chercher quelques choses pour moi ? J’ai une envie folle d’un gâteau spécifique que Jeremy réusit à merveille… Tu voudrais bien aller en chercher un pour moi ?❞ Demanda-t-elle. Un demi-mensonge. Elle avait envie de ce gâteau et en aurait certainement acheté d’ici peu tout en profitant de l’instant pour embêter son ami. Mais, cette requête avait aussi pour but de faire sortir Morgan.

Lorsqu’il accepta, elle lui détailla le gâteau pour le moins unique et assez pimenté avant de lui voler un simple baiser pour éviter de le brûler. Un soupire de soulagement lui échappa lorsque Morgan fut enfin partie. Elle vérifia qu Fire ait fait de même avant de relâcher la pression. Il fallait qu’elle lâcher tout où elle allait implosé. Seulement, cela lui vallu de perdre tout contrôle, enflammant le manoir dans la foulé à une vitesse folle. Un feu qui rasa tout en moins d’une heure avant de s’éteindre alors que Symphonia rejoignait les cendres de la demeure. En espérant pour elle que Morgan arrive avant les pompiers qui s’inquiéteront de l’incendie et sépareront ses cendres.

Symphonia était hors de contrôle, c’était assez fou car depuis qu’il la connaissait, Morgan ne l’avait jamais vu dans cet état. Bien sûr qu’il l’avait connu à cran, explosive mais pas à ce point et encore moins depuis qu’elle acceptait leur relation. C’était très étrange. Il lui proposa donc assez rapidement de prendre une douche. Ça lui ferait peut-être du bien de se refroidir. Si jamais ça marchait, mais il en doutait… Vu la canicule qui régnait dans le manoir.
Le chasseur n’avait pas mis bien longtemps avant de rejoindre la blonde dans la salle de bain. Il ne voulait pas la laisser seul, il n’en était pas capable. Il se devait de la soutenir, après tout, ils étaient ensemble et c’était le devoir d’un d’aider sa moitié. Ce n’était qu’une mauvaise journée qui finirait bientôt. Il en était certain.

Le brun sortit de l’eau en même temps que sa belle, elle n’avait pas perdu en chaleur et les flammes dansaient toujours dans ses yeux. Lorsqu’elle prit la parole pour lui demander d’aller lui acheter un gâteau dans la pâtisserie de Jeremy, il avait voulu dire non, mais l’argument, assez foireux, pouvait très bien convenir. L’homme ne lutta pas plus et se rhabilla pour filer. Loin de se douter qu’elle utilisait ça pour le protéger.
Sans trop de mal, il avait obtenu la pâtisserie tant désirée de sa belle. Il n’avait eu qu’à donner son nom pour que le propriétaire sache de quel met l’Américain parlait. Les goûts de Symphonia était assez unique et très peu de clients appréciait le côté pimenté du gâteau. Une fois le paquet prêt, Morgan le récupéra pour retourner au manoir.

Une étrange fumée noire provenait du lieu de l’habitation se rependait dans le ciel. Le brun accéléra brutalement avant de se garer devant un amas de cendre. Qu’est-ce qui s’était passé ?! Il n’eut pas le temps d’y penser que Fire gratta à la portière de sa voiture. A peine sortit qu’il s’était précipité au milieu des cendre pour trouver celle de Symphonia. Et au milieu des autres, il avait quand même eu du mal et avait abusé sur la quantité pour être sûr d’avoir tout récupérer. Si le feu ne l’avait pas tué, il allait le faire de ses propres mains.
Une fois chez lui, il avait déposé les cendres dans son salon alors que le gâteau trainait dans la cuisine et que le chat furetait un peu partout en découvrant son nouveau chez lui. Et lorsqu’elle était revenue à son état naturel, il avait explosé

« La prochaine fois, je les sépare et j’en éparpille une moitié dans le pôle nord !! » Dit-il en lui jetant une chemise dessus.

Inquiet… Il était terriblement inquiet

Son état empirait. Symphonia savait que d’ici peu elle imploserait si elle ne relâchait pas la pression. Seulement, il était impossible de faire ça avec Morgan dans les parages. Se vêtissant à peine après la douche en duo, la phénix demanda à son cadet s’il voulait bien se charger d’une course pour elle. Elle avait terriblement envie d’un gâteau qu’elle ne pouvait trouvé que dans la pâtisserie de Jeremy. Elle craignait un instant qu’il refuse au vue de son état, mais elle insista déclara que cela l’aiderait peut-être à s’apaiser. Heureusement, il n’avait pas fallu plus. Un soupire de soulagement lui échappa lorsque le chasseur quitta la demeure. C’était un demi-mensonge tout à fait justifié. Elle vérifia l’absence Fire et relâcha la pression. C’était trop, bien trop si bien qu’elle en perdit totalement le contrôle. La maison s’enflamma en un rien de temps jusqu’à ce qu’elle tombe en cendre. Les flammes s’éteignirent d’elle-même et Sy n’avait plus qu’à espérer que Morgan la retrouve avant que ses cendres ne soient dispersées.

Symphonia émergea de ses cendres de longues heures plus tard, nue. Elle s’étira longuement avant de recevoir une chemise et l’inquiétude que Morgan en pleine figure. Elle l’aurait parié. Elle savait qu’il réagirait ainsi, après tout elle lui avait caché son plan. Seulement, il n’aurait certainement pas accepté de partir si elle lui avait tout expliqué. ❝je ne pouvais risquer ta vie ! Et j’étais persuadée que tu ne partirais pas à moins d’une bonne raison...❞ souffla-t-elle en enfilant la chemise de son homme.

Elle prit une profonde inspiration et se rapprocha de Morgan pour lui voler un long baiser brûlant, dans le bon sens du terme. ❝excuse moi… mmh ❞ murmura-t-elle. Mais, au moins, elle se sentait beaucoup mieux à présent et ne craignait plus de blesser bêtement sa moitié. ❝ tu as pris le gâteau ? ❞ demanda-t-elle curieuse.

Un gâteau, Symphonia voulait un gâteau particulier de la pâtisserie de Jeremy. La raison était peut-être foireuse, mais avait empêchait Morgan de dire non. Elle devait avoir besoin d’air et il était sur son dos depuis le réveille. Mais il était loin de soupçonner ce qu’elle préparait. Le brun se rhabilla et prit donc route dans le centre de la ville pour rejoindre la boutique du démon des glaces. Un jour, elle devrait lui expliquer la relation qu’elle entretenait avec lui. Ils étaient des opposés et pourtant, ils s’entendaient très bien, c’était assez fou.
Sur le chemin du retour, il avait vu une immense fumée noire s’élever de la maison de Symphonia. Ou de ce qu’il en restait. Qu’est-ce qui avait pu se passer pour que la demoiselle crame la maison comme ça ? Le brun sortir de sa voiture, laissant Fire entrer par la même occasion. Il devait absolument retrouver ses cendres. Reconnaissable, certes, mais au milieu de tant d’autres, il en avait pris bien plus que nécessaire.

Arrivée chez lui, Morgan les déposa dans son salon alors que Fire furetait dans son nouveau chez lui. Le brun déposa le gâteau dans sa cuisine et s’assit sur son canapé attendant que le phénix renaisse de ses cendres. Et à peine avait-elle reprit vie qu’il lui balança sa chemise dessus et lui gueula un bon coup dessus. La réponse ne l’avait pas calmé, encore moins le baisé brûlant qu’il avait à peine prolongé.

« Il est dans la cuisine… »

Il s’écarta d’elle pour rejoindre sa salle de bain et prendre une longue douche. Et seul. Il avait fermé à clef à peine après avoir passé la porte. Il avait besoin de faire le vide sinon il risquait d’être plus blessant que nécessaire. Certes, elle avait voulu le protéger, mais ils auraient pu faire dans d’autres conditions. Et s’il était arrivé après les pompiers. Il savait que certains d’entre eux étaient des phénix mais il n’avait pas confiance.
Il sortit finalement une bonne demi-heure plus tard et se retrouva fasse à la blonde. Il était encore à cran.

« Et si je n’étais pas arrivé au bon moment ?! T’y pense à ce genre de chose ? T’aurais pu m’en parler. Tu me bassine avec la confiance, tu viens exactement de faire ce que j’ai fait la dernière fois. Tu m’as trahit. »

Elle avait implosé, tout simplement. Elle espérait juste que Morgan soit le premier à retrouver ses cendres, pour qu’une fois encore elle renaisse à ses côtés. Cela ne devait pas être nouveau pour le chasseur, après tout, elle lui faisait autrefois assez confiance afin de renaître dans ce petit appartement de la Nouvelle-Orléans. Cela ne pouvait être différent à présent qu’elle s’était avouée ce qu’elle ressentait pour lui. Ainsi, Symphonia avait fini par se relever de ses cendres, complètement nue. L’instant d’après, elle avait reçu l’une des chemises de son homme qui semblait être de mauvais poile. Elle l’enfila, lui expliquant son choix de l’éloigner. Il y avait une chance sur deux pour qu’il décide de rester malgré tout, et elle ne pouvait le rester.

Sur ses mots, elle embrassa son homme, ce qui n’eut pas l’effet escompté et elle lui demanda où était le gâteau. Sur sa réponse, le chasseur la laissa seule. Bien… De toute évidence, elle aurait droit à la leçon de moral qui entraînerait une prise de tête. Soupirant longuement, elle passa dans la cuisine et mangea son gâteau préféré. Gâteau qui avait aujourd’hui un goût bien trop amer pour l’apprécier à sa juste valeur. Elle n’aimait clairement pas cette situation. Seulement, elle ne s’attendait aucunement à ce que Morgan s’apprêtait à lui balancer au visage.

Sy était restée muette au court de son discours, bouillonnant d’une manière bien différente que quelques heures plus tôt. Comment osait-il ?! ❝ je ne pouvais pas prendre le risque que tu joue au protecteur suicidaire ! Et comment oses-tu le tourner comme si j’étais la fautive dans les deux histoires ?! Je ne t’ai pas balancer de mensonges pures au visage comme si de rien n’était ! Je n’avais pu faire qu’une supposition sur ce qui se passerait, toi tu le savais pertinemment !❞ gronda-t-elle en se relevant de la chaise où elle avait prit place pour déguster le gâteau.

❝ j’ai besoin d’air...❞ murmura-t-elle en passant une main dans ses cheveux. Clairement, elle pourrait enflammer de nouveau si elle ne se calmait pas. Ainsi, ni une ni deux, elle sortit en claquant la porte pour se réfugier auprès de Gabriel et ce sans même prendre le temps d’enfiler autre chose que la chemise de son homme. Hélas, elle revint rapidement au point de départ après une discussion avec son meilleur ami. Elle aurait pu, mais une fois encore l’habitude avait prit le dessus. Se débrouiller seule. Alors là voici, deux bonnes heures après la dispute, sur le pallier de l’appartement de Morgan uniquement vêtu de la chemise et hésitante à frappé.

Comment avait-elle pu oser les donner une excuse bidon pour faire ce genre de choses ?! Pensait-elle aux conséquences ?! Morgan en doutait grandement. Il avait beau être rapide dans sa manière de conduire, il aurait pu être prit dans les bouchons… Ou tant d’autres choses et ils n’auraient pas pu la retrouver avant l’arrivée des pompiers. En plus, au milieu de tant de cendres, il aurait pu en laisser.
Une fois chez lui, il déposa le tas de cendre dans son salon avant de poser le gâteau épicé dans la cuisine. Et lorsqu’elle renaquit, il lui balança sa chemise dessus avant de faire de même avec sa panique. Comment voulait-elle qu’il lui fasse confiance si elle faisait ce genre de choses. Il se sentait trahit. Encore plus quand elle tenta de balayer tout ça en un baiser. Le chasseur avait l’impression de se revoir...
Le brun lui indiqua où se trouvait son gâteau avant de rejoindre la salle de bain pour prendre une longue douche et tenter de se détendre. De peser ses mots, mais ça avait été un échec complet. Il lui avait balancer ce qu’il pensait et qui n’était pas obligatoirement juste. Il se sentait trahit, mais il avait fait de même peu de temps avant et avait failli mourir.

Lorsqu’elle claqua la porte après sa prise de paroles, Morgan soupira longuement. Deux caractères plutôt explosifs, ça allait être compliqué à gérer. Il s’assit sur le canapé et tenta de peser le pour et le contre. C’était pour lui qu’elle avait fait ça, même si c’était atrocement blessant. Mais effectivement, il aurait eu du mal à la laisser seule. Il fallait qu’il la retrouve, sauf que le destin avait décidé de lui épargner l’inspection de la vile. A peine la porte ouverte qu’il se retrouva face à une demoiselle qu’il prit contre lui sans lui laisser le temps de réagir.

« Je suis désolé. Tu as raison… J’aurais voulu rester avec toi. Mais j’ai eu tellement peur quand je suis arrivé. » Dit-il en la serrant un peu plus contre lui. « Je veux pas te perdre… »

Non, pas alors qu’il envisageait sérieusement de la demander en mariage quand il aurait trouvé la bague parfaite.
Morgan recula de quelques pas et referma la porte sans se décoller de son aînée. Non, ce n’était pas prévu avant longtemps. Son cœur battait encore bien trop vite. Car il avait réellement eu peur, et le fait qu’elle parte avait ravivé ça. Il ne pouvait pas la perdre…