Mattias ouvrit doucement les yeux avant de serrer un peu plus Wynnie dans ses bras. Est-ce qu’il se sentait revivre depuis qu’il avait accepté à quel point elle lui avait manqué ? Oui… Il sentait ses blessures mentales guérir à son contact. Cette paix, il n’y avait jamais réellement eu droit. C’était un miracle à ses yeux. Sans compter qu’elle était particulièrement adorable avec lui. Le brun passa une main dans la crinière de sa belle avant de se lever doucement pour qu’elle puisse encore un peu se reposer.
Arrivé dans la cuisine, il prépara le thé de la jeune femme. La connaissant, elle ne tarderait pas à émerger et il voulait qu’elle ait de quoi déjeuner au saut du lit. Après tout, elle prenait soin de lui préparer de bon repas tous les jours. Lui de son côté, s’occupait de mettre bien en place tout le jardin. Il avait même terminé l’abri et l’enclos pour les poules. Il faudrait aller en acheter. Ça et des graînes. Mais il n’avait pas pu y penser plus que Wynnie arrivait dans le salon. Là, il partagea naturellement un long baiser avec elle tout en la serrant tendrement dans ses bras. Ça changeait de ses anciennes relations. C’était plus sain, moins violent. Une nouveauté des plus agréable.

« Tu aurais pu dormir encore un peu… Tu étais fatiguée hier. »

Cependant, il se doutait que perdre la chaleur qu’il dégageait devait aider à se réveiller. C’est vrai qu’il faisait froid la nuit et qu’elle était toujours niché comme s’il était un brasier ardent, mais le matin, la chaleur du soleil rendait vite la température plus agréable.

« Je t’ai préparé ton thé, et des pancakes avec les dernières fraises du jardin. »

Lui, cuisiner, c’était l’autre miracle de son installation ici. C’était un macho, il n’avait jamais passé de temps dans la cuisine avec sa mère. Il avait même détesté ça à l’époque. Sa mère serait surprise de le voir autant s’impliquer dans cette relation.

« J’ai terminé l’abri, hier, on peut aller acheter des poules aujourd’hui, si tu veux. »

Pas la peine d’attendre les jours de marché, il y avait un magasin spécialisé qui proposait des animaux toute l’année. D’ailleurs, même s’il tentait de ne pas le montrer, une partie était impressionnée par les Hommes. Une grande partie d’entre eux n’avait pas de magie et pourtant, ils avaient su se développer et tirer avantage de leurs connaissances.