Hawaii… Qu’est-ce qu’il lui avait pris d’accepter la mission qu’on lui avait donné à l’autre bout du monde. 24 heures de voyage. Mais quelle personne sensée faisait ça délibérément ?! Bon, c’était peut-être le meilleur moyen de mettre de la distance avec sa mère et ses histoires de mariage pour faire perdurer le nom Blake. Sérieusement… A son âge, il fuyait la matriarche pour avoir un peu de calme avec ses « faux » rendez-vous arrangés. Croiser la fille de la famille Matthews, par hasard, c’était tellement peu crédible. Ah… La vieille était du genre coriace, mais lui ne voulait absolument pas se marier.
Thomas émergea difficilement dans sa chambre de l’Académie. En plus, il avait accepté de donner des cours… De toute évidence, il voulait se suicider, il n’avait pas d’autre option. Pas pour une personne lucide ! L’Anglais grogna faiblement et passa dans sa salle de bain pour tenter de se réveiller. Il passa ensuite au réfectoire et tenta d’ignorer les chuchotements à son égard. Le fils Blake, marqué, capable de passer des serments avec des démons pour en utiliser la magie, ça faisait des années que ce n’était pas arrivé. C’était l’« élu » de la lignée d’exorciste, alors que clairement, il n’en avait rien à faire.

L’une de ses collègues se glissa à ses côtés et Thomas fut ravi de la tournure de la discussion : Rien en rapport avec les fléaux, les malaks et les initiés : Parfait ! Elle lui parlait des coins à visiter le temps de son séjour. Après tout, il n’avait pas vocation à rester ici indéfiniment… Non, il était là pour un semestre. Plus, si besoin, mais il ne comptait pas traîner. En plus, la mission n’avait pas l’air si compliqué : Eradiquer les métis Taylor. D’après ce qu’il avait compris, la fratrie américaine s’occupait du marché noir et du tournoi des esprits. C’était juste de l’hypocrisie à l’état pure, mais bon, c’était le monde des pourfendeurs. Combien d’exorciste ou d’invocateur avaient utilisé des artéfacts pour amplifier leur magie ou avaient parié sur les combats ? Les chasseurs avaient au moins la « descente » d’accepter le fait d’avoir des avantages et d’aimer voir la violence des êtres mystiques.

Maintenant qu’il était rassasié, Thomas pouvait commencer son enquête. Il avait une piste pour la cadette Taylor. Ce serait peut-être le mieux pour commencer, elle devait, potentiellement, être moins puissante que l’aîné. En plus, une partie de lui voulait retarder le moment d’affronter l’aîné. Il travaillait dans une clinique et utilisait sa magie de fléaux pour soigner les humains. Pourquoi le tuer ? En plus, le marché noir semblait être bien régulé ici, à l’inverse de celui de Londres où les débordements étaient courant.

Après une long moment, le pourfendeur se retrouva face à sa proie. Mignonne au possible et qui avait su faire naître un sourire sur ses lèvres. Est-ce qu’il devait absolument s’en occuper aujourd’hui ?

« Charlie, j’imagine. Thomas, enchanté. J’imagine que tu te doutes de la raison de notre rencontre… »

Ça ne devait pas être le premier, mais sûrement le seul à avoir un véritable coup de cœur pour la jeune femme.

L'obscurité s’abatit doucement sur l'atelier du fléaux, obligeant cette dernière à allumer les diverses lumière pour y voir quelque chose. Elle aurait sans doute déjà du arrêter depuis qu'on moment, mais elle n'aimait pas s'arrêter au plein milieu d'un changement de pièce. Sans oublier qu'elle n'avait pas spécialement mieux à faire. Il n'y avait pas de course ce soir, elle ne voyait pas ses frères et elle n'avait pas sommeil. Alors, autant finir ce qu'elle avait commencé non?

Ce fut un long moment plus tard que la brunette sortie de sous le véhicule pour soupirer faiblement. Enfin fini ! Il ne lui resterait plus grznd chose avant de rendre la voiture à son propriétaire. Juste des retouches esthétique. En attendant, hors de question de se rouler en boule dans son lit en attendant que le temps passe. Passant sous la douche, elle savoura le contact de l'eau chaude sur sa peau avant de choisir une tenue adaptée à une sortie.

Fin prête, elle quitta son loft, rejoignit un restaurant où elle mangea en toute tranquillité. seule, mais tranquille. Elle adorait ça ! Puis, elle se rendit dans un bar pour finir la soirée en beauté. Elle y resta jusqu'à sa fermeture au petit matin avant de se promener sur la plage. Elle profita pleinement du lever du jour, assise sur le sable frais. C'était tout de même une bien meilleure vue que celle que lui offrait le plafond de son appartement non?

Elle resta un moment sur la plage avant d'aller prendre un café dans son coffee shop favori et s'apprêtait à rentrer chez elle lorsqu'un homme laccosta. Un pourfendeur. Génial. “Ma tête sur un pique? Désolée, j'ai d'autres plan pour aujourd'hui donc si tu veux bien m'excuser “ souffla t elle en le contournant, mais il lui attrapa le poignet, bien décidé à avoir sa proie probablement.

Le regard sombre de Charlie se planta dans celui de l'homme. “Sérieux ? Lâche moi “ gronda t elle.

Thomas devait traquer la cadette de la famille Taylor. De toute évidence, la famille Américaine avait trouvé ses marques à Hawaii, asse pour être autant dans le monde « légal » qu’« illégal ». D’après ce que le brun avait compris, ils avaient tous une activité en extra, course de voiture, tournoi, et marché noir. C’était ce que les Académies traquaient mais où il était aisé de trouver des pourfendeurs en quête de frissons. Un véritable secret de polichinelle dans le monde des initiés.
L’invocateur avait également accepté un poste de professeur. Il venait d’une des familles les plus connus chez les pourfendeurs et il avait le don particulier des Blake, à savoir, passer des sortes de contrats avec les fléaux. C’était l’invocateur capable d’avoir les deux espèces d’esprit. Le miracle. Mais c’était plutôt un calvaire pour lui car les gens avaient tendance à le voir comme le meilleur parti pour un mariage ou une alliance, et pas pour ce qu’il était.

Finalement, après avoir déjeuner, et discuté de comment visiter l’archipel avec l’une de ses collègues, Thomas avait quitté l’Académie pour rejoindre le centre-ville d’Honolulu. Il avait gentiment mené son enquête et de toute évidence, il avait des chances de la croiser. Ce qui fut le cas quelques minutes plus tard. Parfait. C’était un avant-goût des problèmes qu’il aurait avec Morgan, l’aîné. La réponse de la jeune femme à sa prise de parole avait su le faire sourire.

« Tout de suite les grands mots. Je préfère plutôt brûler les choses, si on doit vraiment discuter de ça. »

C’était le serment occulte qu’il préférait. Le fléau qui lui avait donné ce pouvoir était particulièrement puissant et puis, clairement, les humains avaient toujours été fascinés par les flammes, il n’était pas une exception !
Alors qu’elle tentait de l’esquiver, le brun lui attrapa le bras, voulant utiliser son sort, mais… De toute évidence, elle possédait le contre sort parfait : Un bouclier psychique. Impossible de s’immiscer en elle. Ce serait donc plus compliqué. Cependant, au lieu d’utiliser ses serments, Thomas l’avait attiré contre lui, glissant son regard dans celui de son aînée. Il était sombre, et pourtant si excitant.

« Je comprends pas ce qu’ils ont contre toi. Ton garage à l’air plutôt sympa, et les courses, c’pas la pire des activités illégales. Ouais, je me suis renseigné sur les Taylor avant de dire oui, même si l’argument de base était d’être loin de la vieille… »

Il la relâcha doucement sans pour autant reculer. Son regard avait de nouveau accroché celui de sa cible, mais la réaction avait été tout sauf logique. Il l’avait embrassé avec toute la passion du monde. Y’avait un truc entre eux, excorciste, invcateur, pourfendeur, fléau ou juste le fait d’avoir chacun un pied dans le monde de l’autre… La rivalité semblait avoir prit une autre tournure..

Une nuit blanche. Ce fut tard, trop tard que Charlie avait quitté son atelier pour se glisser sous la douche et ainsi troquer son bleu de travail contre une tenue un peu plus adaptée à une sortie. Elle n’avait pas vraiment en tête d’aller dormir. Ce n’était pas rare pour elle de faire des nuits blanches et arrivait à très bien tenir le coup de cette manière. Elle avait donc décidé de se rendre dans un bar. Pas le freak. Pas le maluhia. Non, elle voulait quelque chose bien loin de ceux qu’elle connaissait. Une fois calme. Alors, installée dans l’un des box du bar, elle profita de la soirée en toute tranquillité. Puis, lorsqu’elle quitta le bar, elle rejoingit le bord de mer. Là, assise sur le sable, elle inspira profondément l’air nocturne avant de profiter du spectacle offert par le lever de soleil. C’était souvent comme ça que se déroulaient ses nuits. Sans sommeil. Sans tracas. Même si elle préférait nettement les nuits passées avec les piques d’adrénalines provoqués par les courses de voitures clandestines. Mais, cette nuit-là, il n’y en avait pas eu, alors elle avait dû troqué l’adrénaline contre le calme d’une nuit en solitaire.

Finalement, Charlie enfila à nouveau ses chaussures et quitta la plage pour rejoindre son café préféré. Seulement, elle y fit une rencontre à laquelle elle ne s’attendait pas vraiment. Un pourfendeur. Et ce dernier semblait l’avoir prise pour cible. Loin de le craindre, elle lui fit face comme s’il était aussi dangereux qu’un enfant. Elle lui lança ainsi un avertissement et le contourna pour reprendre sa route, mais il attrappa sa main. Aussitôt le regard de la brune s’était assombrit. Il était sérieux là?! Et en plus il tentait de prendre le contrôle de son esprit. Un sourire sombre se glissa sur ses lèvres lorsqu’elle perçu l’expression surpris de son interlocuteur. Il pensait que ce serait si facile avec un fléau de sa trempe? Il se fourrait le doigt dans l’oeil.

“ parfois, seul le clan suffit à finir sur une liste comme la votre “ comment-a-t-elle avant de reculer d’un pas. Non pas par craintre, mais parce que clairement, elle avait mieux à faire. Enfin… Jusqu’à ce que le pourfendeur décide que la traquer passait en second plan et qu’il préférait l’embrasser à la place. Cela l’amusait clairement. Pourquoi pas? Il était bel homme, alors pourquoi pas prendre un peu de bon temps? Elle se colla un peu plus à son cadet, l’embrassant. “tu as une drôle de manière de chasser, pourfendeur.” souffla-t-elle lorsque le baiser s’acheva. Mais, une fois encore, il confirma que clairement il s’en foutait ouvertement du contrat.

Portée par la passion, le duo s’embrassa de nouveau et d’un accord tacite, les deux bruns décidèrent de se laisser pleinement aller. Le studio de Charlie étant le plus proche, la demoiselle guida l’homme jusqu’à son logement. Là, la porte à peine fermé, les vêtements tombèrent au sol et le moment devint particulièrement torride. Un long moment à se chercher, à céder à cette attirance qui n’avait rien de raisonnable ou de rationnelle.

Thomas voulait se faire une idée sur la famille Taylor avant d'envisager d'exécuter le contrat de l'Académie. Après tout, il n'était pas rare que des noms soient évoqués simplement parce que les personnes avaient du sang de Fléaux. Il était quand même capable de se lier avec les êtres maléfiques et possédait donc une certaine part sombre. Il était protégé parce qu'il venait d'une grande famille et que ce don était vu comme une bénédiction.
Le pourfendeur avait quitté l'école avant de rejoindre les rues de la ville. Il avait fait quelques recherches sur la famille de métis : Beaucoup d’activités jugées illégales mais dont les Academies mais dont les siens profitaient. Courses de voitures, Tournois de combats et marché noir. Combien de fois avait-il pu s'y rendre à Londres ? Trop…

Finalement, il rejoignit un des coins où la petite dernière traînait. Ca lui permettrait de jauger la puissance des Taylor. Morgan, l'aîné, était connu pour être redoutable. Il tomba rapidement sur Charlie et l'échange fut loin d'être cordial. Mais c'était logique après tout.
Une première fois, le brun évoquait le fait d'être là pour éviter sa famille plus que pour la chasse. En plus, il ressentait quelque chose d'électrisant pour le fléau. Peut-être les oppositions entre eux ? Sans même réfléchir, Thomas l'avait embrassé alors qu'il relâchait son poignet. A bout de souffle, il recula la tête et un sourire se dessina sur ses lèvres à la réplique de la brune.

« C'est une nouvelle technique… » souffla-t-il

Il n'en avait pas fallu beaucoup plus pour que le duo rejoint l'appartement de l'exorciste et que les choses dérapent complètement. C'était électrique, intense, passionné, autant dire que le prodige Blake avait pris son pied.
Thomas ferma les yeux doucement avant de rigoler doucement en entendant Charlie faire une réflexion.

« Non, t'es le premier Fléau avec qui je fais ça. Tu sais les grandes familles, on est plus mariages arrangés. Peut-être qu'on peut dire que je vis ma meilleure vie de divorcé ? »

Qui fuyait sa famille pour ne pas subir un nouveau mariage. En règle générale,les demoiselles craquaient avant les épousailles mais une avait su tenir. A croire que l'appât du gain faisait tout supporter alors qu'il était un véritable merdeux quand il le voulait. Après tout, il était né avec une cuillère en or dans la bouche en plus d'avoir un des dons les plus rares de sa famille.

« T'allais déjeuner, non ? Il livre ton super café. La bouffe de l'Academie c'pas trop ça. »

Comment ça, il prenait ses aises ? En même temps c'était du Thomas tout craché

Un invocateur. Ce n'était pas le premier à chercher en elle une cible, mais c'était bien le premier avec qui il avait une étincelle étrange, presque interdite. La chasse passa doucement au second plan alors que les deux bruns se laissèrent porter par cette passion. Baiser après baiser, le duo se rendit chez Charlie qui vivait plus proche. La, la porte à peine fermé, l'instant dérapa. Les vêtements tombèrent et les deux ennemis se laissèrent complètement emporté.

“Divorcé? Étrange dans une grande famille. “ Souffla t elle faiblement tout en se rabillant. Il voulait manger avec elle ? “Écoute c'était sympa et tout, mais on n'est pas un couple, les petits déjeuners après avoir couché ce n'est pas mon délire. Claque la porte en sortant “ répondit elle. Clairement, elle s'était peut-être laissé aller à un peu de passion, mais elle ne voyait pas l'intérêt de passer plus de temps ensemble.

Elle passa dans sa salle de bain et entendit la porte claquer alors qu'elle passait sous la douche. Bien…. Seulement, elle ne s'attendait pas à retomber sur l’invocateur quelques jours plus tard. Il n'avait pas lâcher l'affaire ? “J'ai toujours une cible sur le dos ou tu as le goût de l'interdit ? “ Souffla t elle à demi curieuse.

Elle l’avait gentiment foutu à la porte de chez elle. Légitime cela dit, ce n’était rien de normal comme « relation ». C’était tellement fou qu’il ait fauté avec le Fléau, mais il y avait quelque chose entre eux… Un lien sûrement. Lui avait lâchait l’affaires. Après tout, les chamans avaient tendance à dire que le destin réunissait des âmes sœurs quoi qu’il arrivait. Peut-être que c’était le cas pour eux. Mais elle ne le voulait pas.
Le brun ne s’était pas fait prier et s’était changé avant de claquer la porte et rentrer à l’Académie pour une longue douche bien méritée. Il profita ensuite du reste de la journée et même des jours suivants. Après tout, il était aussi là comme professeur, la chasse des Taylor passait au second plan. En plus, il avait clairement besoin de beaucoup plus de renseignements pour s’attaquer à cette famille. Sachant que tout serait bien plus compliqué à cause de Charlie.

Charlie qu’il venait de croiser dans les rues de la fille. Un faible sourire se dessina sur ses lèvres à la prise de parole de la « demoiselle ».

« Je marche juste dans les rues de la ville. Mais tu as toujours une cible sur le dos. »

Après tout, l’Académie voulait éradiquer la menace que représentait les Taylor et plus loin encore, la menace d’une vie en harmonie entre espèce. D’après ce qu’il avait compris, l’Archipel d’Hawaii n’était pas la zone la plus difficile à gérer pour la grande instance des pourfendeurs. Il y avait pourtant, le même taux de fléaux qui y naissait chaque année. Comme quoi, le fait d’être encadré avec un marché noir influent faisait tout. Et cela échappait à la main de l’Académie, donc cela ne leur convenait pas. Une sorte de dictature…
Sa répartie avait su faire réagir la brune qui lui avait proposé de faire le tour de la ville. Sans déconner. Ils avaient couché ensemble, elle lui avait dit de se tirer en claquant la porte et là, elle lui proposait une ballade inédite dans la ville et ses alentours.

« T’es au courant que j’aurais aucune porte à claquer ? A part si tu comptes me noyer dans une crique… »

Possible, vu ce qu’il venait de lui dire. Mais, Thomas ne disait pas non à faire quelque chose de plus intéressant que marcher dans les rues sans objectif précis.