Un soupire s'échappa des lèvres de Kairi alors qu'elle fixait encore le plafond. Elle s'était réveillée ya un moment déjà, mais n'avait pas eu la motivation de se lever. En même temps, elle n'avait pas grand chose a faire a moins qu'on la sorte pour des testes ou autres. Elle ne savait même pas si le chasseur passerait aujourd'hui et cela lui donnait d'autant moins envie de quitter son lit. Ce fut seulement lorsqu'elle entendit du bruit dans le couloir qu'elle se redressa faiblement. La serrure de sa chambre se débrouille, signe qu'elle pouvait rejoindre le réfectoire. Un nouveau soupire lui échappa avant de se passer un peu d'eau sur le visage et de brosser sa crinière corbeau. Puis, elle quitta sa chambre pour rejoindre le réfectoire. Comme a son habitude, elle ne mangea pas grand chose avant de retourner dans sa chambre pour tenter de s'occuper.

Peu de temps après, un scientifique vint la chercher. Ses services étaient recquis. Pour changer … machinalement, elle suivit son aîné pour se retrouver à l'infirmerie. Plusieurs agents du crc avaient été salement blesses en mission et c'était le moyen idéal pour tester ses aptitudes de soins. Bien… elle se mit aussitôt au travail, peinant un peu plus a chaque patient. Elle avait besoin d'une pause, mais on ne lui accorda que lorsqu'elle eu enfin terminé.

L'infirmerie se vida et on l'a laissa seule un instant. Elle en profita pour s'allonger sur l'un des lits de la pièce. Ils étaient nettement plus confortable que le sien et on ne l'embêterait pas pour ça. C'était devenue une habitude. Une habitude… elle aurait clairement préféré que cela n'en soit pas une ! Qu'elle soit toujours chez elle ou nulle part ailleurs sauf ici!

Léo soupira longuement alors qu’il passait une main dans ses cheveux en bataille. Il était épuisé et ne voulait qu’une chose : Une nuit de sommeil correcte. Malheureusement pour lui, ce n’était pas près d’arriver. Certes, il était un intouchable au CRC, mais il avait quand même des missions sans compter que la Confrérie ne lui lâchait pas la grappe. En même temps, il venait d’une lignée tellement particulièrement que sa « famille » ne pâtissait pas de son choix de boulot. D’ordinaire, il aurait été « banni » le temps de revenir du bon côté des chasseurs. L’horreur.
Difficilement, le blond passa dans sa salle de bain pour prendre une longue douche fraîche. Fallait qu’il envisage de prendre ses billets pour aller voir sa frangine et son père dans leur pays natal… Mais rien qu’à l’idée de rester des heures dans un avion, il avait envie de se tirer une balle dans la tête. Ce n’était pas un animorphe, mais il détestait rester immobile. Il avait l’impression qu’il avait le temps de mourir des centaines de fois. En plus, il ne pouvait même pas bosser un minimum… Sans compter qu’il se savait incapable d’abandonner Kairi trop longtemps. Sale gamine. Puis sa famille pouvait bien venir passer quelques semaines au Japon. Ce n’était pas comme s’ils avaient une suite réservée dans les hôtels de Matthias. Celui de Tokyo était magnifique en plus. M’enfin, son excuse était aussi valable pour son père.

Au milieu de son atroce journée des plus inintéressantes, Léo mangea dans un de ses restaurants habituels et profita pour commander un plat de plus à emporter. Un plat qui ferait plaisir à la Renarde qui n’avait encore pas dû manger ! Une fois son repas terminé, le chasseur rejoignit le bâtiment du CRC. Il avait un de ses chasseurs à voir avant de rejoindre Kairi… Sauf que lorsqu’il arriva à l’infirmerie, il se retrouva avec une brune endormie dans l’un des lits. On avait encore dû utiliser son don et l’épuiser plus que nécessaire… Si seulement le CRC comprenait qu’il fallait avancer main dans la main avec les créatures, et pas les exploiter. C’était un chasseur qui disait ça, mais il avait grandi dans une famille dont les anciennes valeurs étaient restées malgré les années qui s’étaient écoulées.
Naturellement, Léo s’assit près d’elle et passa une main dans sa crinière. Il s’était juré qu’il la ferait sortir d’ici, d’une manière ou d’une autre… Mais il était hors de question qu’on la fasse souffrir simplement parce que c’était une grisha. Elle excellait dans son domaine, et celui-ci était nettement intéressant pour l’Institution, mais ce n’était pas une vie.

« Bonjour Mademoiselle Fujiwara, le repas est servis. » Dit-il en déposant le plat avant de reprendre. « Longue matinée j’imagine ? On va profiter de l’air frais après, hum ? »

Réveillée depuis un moment, Kairi fixait le plafond de sa chambre. Soupirant faiblement, elle n'avait pas la moindre envie de bouger, encore moins alors que le bruit caractéristiques du verrou de la porte résonna dans la chambre. Elle se tourna dans son lit avant de quitter ce dernier pour se passer un peu dos sur le visage et brosser sa crinière corbeau. Puis, elle rejoignit le réfectoire sans grande envie. Le repas n'était jamais spécialement bon… autant dire qu'elle avait a peine manger avant de rejoindre sa chambre où elle resta peu de temps avant qu'un scientifique ne vienne la chercher. Encore des test .. pour changer.

Kairi avait sagement suivit l'homme jusqu'à l'infirmerie. C'était repartie! Elle allait encore soigner des agents du crc jusqu'à l'épuisement ou pire comme cela avait pu être le cas bien trop souvent déjà. Malheureusemen, elle ne pouvait pas dire grand chose et obéissait pour être sûr qu'on lui lâche un peu de leste après. C'était le seul moyen ici d'être tranquille. Il fallait bien se faire voir.

Finalement, après avoir enchaîner ses soins, Kairi avait sombrer sur l'un des lits de la pièce et ce jusqu'à ce qu'un geste étrangement doux la réveil. Sursautant, son regard se fit animal pendant un trzs bref instant, lui donnant une sale migraine après. Fichu truc qui bloquait sa part animal ! "T'en a mis du temps ! Tu m'as habitué au bon repas, assume et passe plus souvent " Grogna t elle en acceptant volontiers le repas qu'elle savoura comme si c'était le dernier. " Comme toujours. Des soins pour les agents blessés en mission. Et tu m'as obtenu une permission ? Jsuis punie normalement.. comme toujours tu me diras. " Souffla t elle entre deux bouchées.

Léo avait encore une journée des plus ennuyantes, horribles même. Il avait des choses particulièrement inutiles à faire, mais il avait des comptes à rendre au CRC bien qu’il soit considéré comme un membre « intouchable ». Après tout, qui se mettrait à dos la famille Powell ? Personne… Il fallait être fou pour se mettre à dos l’un des rejetons du Dieu de la colère. Et lui… Il voyait Matthias comme son oncle et ami, sans compter tout le reste de l’équipage immortel qu’il considérait comme sa propre famille, même si ça faisait des années que son ancêtre avait rendu l’âme.
Aux alentours de midi, le blond passa dans l’un de ses restaurants préférés pour déjeuner et n’avait pas manqué de prendre un repas à emporter pour Kairi. Connaissant la petite renarde, elle n’aurait rien dans l’estomac. Les pensionnaires du laboratoire n’étaient clairement pas bien traités et ce qu’on leur proposait était sûrement immonde. Les animorphes pouvaient être particulièrement difficiles en matière de nourriture à cause de leur sens. Ah… Le CRC qui n’avait pas encore compris que les créatures devaient simplement apprendre à vivre en harmonie avec les humains, mais que c’était aussi le cas des humains de s’adapter à la vie avec des êtres surnaturels. Cela avait semblait être moins complexe à l’époque de ses plus vieux ancêtres.

Enfin de retour dans l’Institution, Léo passa voir l’un de ses collègues chasseurs qu’il supervisait avant de voir Kairi dans l’infirmerie. Les agents avaient encore dû abuser de sa magie… Si seulement… C’était comme avec les Ghouls. Personne n’avait l’air de comprendre que demander et arrêter de stigmatiser aiderait grandement les espèces avec des dons de régénérations et de soins à aider la médecine humaine à avancer.
Le chasseur s’installa au bord du lit et passa une main dans la crinière de la demoiselle qui émergea d’un seul coup avec un regard animal. L’instant suivant, elle se plaignait déjà, un faible sourire se dessina sur ses lèvres.

« Je passe aussi souvent que je peux déjà, tu sais. C’pas l’envie qui manque, mais toi t’es exploité ici, moi j’suis exploité dehors. »

Comme à chaque fois, Kairi avait profité de son repas. C’était ce qui énervait le plus Léo : Qu’on maltraite des créatures pour le bien être des autres. Mais bon, il ne pouvait pas faire péter un bâtiment et se mettre tout le CRC à dos pour une demoiselle. Il avait des projets plus ambitieux et il devait se tenir un minimum. L’instant suivant, il ne pu s’empêcher de pouffer de rire.

« Une permission ? On va sortir, et celui qui sera pas compter se prendre une cartouche. Ils vont pas m’emmerder à faire sortir un Kitsune quelques heures dans le jardin. C’pas comme si je pouvais t’emmener à l’autre bout du monde. Enfin pas encore… »

Parce que clairement, il la sortirait de là, c’était sa promesse et il y travaillait doucement, mais autant dire que l’Institution n’était pas ravie à l’idée de perdre une soigneuse de ce rang.
Une fois le repas terminé, Léo se leva avec la brune pour rejoindre l’extérieur. En cette saison, il faisait plutôt frais mais cela semblait convenir à la jeune femme qui rayonnait. Elle ne prenait que l’air à sa fenêtre et encore, le chasseur doutait qu’on lui laisse l’ouvrir tous les jours. Cependant, il avait peut-être une bonne nouvelle pour la jeune femme. Enfin tout dépendait d’elle et du bon vouloir du responsable du laboratoire.

« Normalement, si tu restes sage encore un peu, j’ai vu pour qu’on réduise les interférences de ta couronne… Le médecin était pas très chaud pour te l’enlever complètement, mais bon, je veux pas te le promettre à 100%, parce qu’il était prêt à tout pour pas que ça se fasse. Ça fait un moment que tout se passe bien, alors j’ai évoqué le fait que ça te permettrait d’être plus… Performante sur ta part grisha si on entravait moins le Kitsune. Ça t’évitera au moins les migraines répétées et violentes. Je peux te filer des médocs, mais mon fournisseur commence à se dire qu’il va augmenter son prix et tu me connais, les négociations finissent vites en bain de sang… »

Et mettre une balle à son « dealeur » préféré était loin de lui faire peur.

Une journée des plus banales pour la jeune femme. Enfermée dans sa chambre, elle pensait y passer la totalité de sa journée, mais non, les membres du crc en décidèrent autrement. Alors, la voilà à l'infirmerie alors que les blessés légers ou plus grave s'accumulaient jusqu'à l'extérieur de la pièce. Génial. Elle ne pouvait pas rester enfermée dans sa chambre faiblement ? Non? Dommage. Ainsi, bien malgré elles Kairi commença les soins sur les agents. Ce fut épuisant, mais on ne lui laissa pas vraiment de pause ni le choix de continuer.

Un très long moment plus tard, les patients avaient fini d'affluer et Kairi ou s'effondrer de fatigue sur l'un des lit de l'infirmerie. Ce fut un contact étonnement doux qui l'a fit violement émerger un moment plus tard, réveillant sa part animal par la même occasion ce qui lui avaient valu une migraine attroce des la seconde suivante. Seulement, malgré la douleur, elle resta fidèle à elle même et engueula gentiment Léo qui ne passait pas assez souvent a son goût! Il lui apportait toujours de super repas et elle ne pouvait nier que c'était la seule personne du crc qu'elle appréciait réellement.

Comment pouvait il en être autrement ? Surtout quand il lui promettait de la faire sortir d'ici depuis si longtemps et qu'il était le seul a lui obtenir des permissions de sortie dans les jardins. Enfin à imposer une permission de sortie ce qui l a fit sourire alors qu'elle dévorait le plat apporter par son aîné.

Repas terminé, elle se leva tant bien que mal et soupira avant de suivre Léo jusqu'à l'extérieur. La, elle s'arrêta profitant pleinement du soleil sur sa peau, de l'air frais. C'était parfait. " Merci " souffla t elle faiblement avant de marcher d'un pas léger dans les jardins. Malgré les maux de tête, cette sortie lui faisait le plus grand bien. Après tout même si ses pouvoirs étaient bloqué, Kairi restait en partie animal et resté enfermée ne lui convenait pas !

Seulement, la légèreté de l'instant disparu quand Leo prit la parole. Réduire l'intensité de sa couronne ?! Il était sérieux ?! " C'est pas vraiment gentil de me faire ce genre de blague" grogna t elle. Mais s'en était pas une. Une fois encore il était sincère et une fois encore elle ne comprenait pas tous les efforts qu'il faisait pour elle. Alors ,elle le dévisagea, sans un mot. " Ils n'accepteront jamais! Même si c'est toi qui leur demande" oh que non elle en doutait clairement !

Après un repas des plus barbants, Léo rejoignit le CRC. Il devait voir l’un de ses subordonnés, et il voulait en profiter pour passer voir Kairi. Autant dire qu’avec les années, il s’était lamentablement fait avoir à son propre jeu. A force de prendre soin de la Kitsune, il avait lamentablement sombré. C’était loin d’être l’idée du siècle car en plus de sa part animale, c’était un Grisha, et l’institution prendrait son temps avant de la relâcher, surtout au vu de ses dons.
Son planning s’inversa finalement quand il apperçu la jeune femme à l’infirmerie, allongée sur l’un des lits. On avait dû l’obliger à soigner les agents blessés, comme souvent. Et du coup, on la laissait se reposer plus confortablement. Le blond la rejoignit et s’installa auprès d’elle avant de passer une main dans les cheveux pour que la demoiselle émerge doucement. Autant manger un repas chaud ! Mais… elle avait décidé de se plaindre quand même. Eh bien

Après avoir déjeuné, Kari apprit qu’elle pouvait sortir… ou plutôt, Léo la ferait balader dans le jardin contre l’avis des médecins. De toute façon, pour ce genre de choses, personne n’osait lui tenir tête, encore moins le côté scientifique du CRC. Le duo avait donc rejoint le petit bout de verdure du bâtiment et tout de suite, il put voir qu’elle était un peu plus apaisée. En même temps, enfermer un animorphe n’était pas l’idée du siècle. Le chasseur évoqua ensuite le fait d’avoir discuté pour lui faire baisser l’intensité des interférences de sa « couronne ». Elle osait ne pas le croire.

« Quel intérêt de te mentir ? En plus, monsieur je sais tout est genre la personne la plus chiante du monde. »

Ou le chef de l’unité médical du CRC de Tokyo… Mais bon, Léo avait trouvé les arguments nécessaires. Il n’avait pas pu négocier de sortie, mais il lui faisait prendre l’air à chaque fois qu’il venait, c’était déjà pas mal. Ils n’étaient pas des « prisonniers » à proprement parlé, même s’ils étaient là de force.

« Fais moi confiance un peu. Je suis un excellent négociateur ! »

Finalement, le duo avait fini par retourner dans la chambre de la brune. Toutes les bonnes choses avaient une fin, mais Léo avait finalement craqué avant d’embrasser Kairi. Ça faisait un moment qu’il n’était pas insensible, et sa date de « sortie » approchait.

« Je vais te sortir de là, hum ? »