Jemin grogna faiblement en sentant des griffes pénétrer sa peau. Pourquoi il avait voulu un chat déjà ? Parce qu’il était seul bien trop souvent et qu’il n’aimait pas ça, car même s’il était un Demi-dieu, il avait une part animale importante, et les animorphes n’étaient pas du genre à apprécier être solitaire… Il ouvrit lentement les yeux et s’occupa un minimum de la minette avant de se lever. Une dose d’amour le matin ne pouvait pas lui faire de mal.
Le Coréen se prépara un café qu’il avala rapidement avant de prendre une longue douche bien chaude. La petite phrase de Matthias lui trottait encore en tête, et de toute évidence, l’énervait encore car la lumière grésilla. Ce mec… Il l’adorait comme il pouvait le détestait la seconde suivante. Cette fois-ci la raison concernait l’emploi de Nami, la nouvelle barista… Si d’ordinaire, il ne serait pas emporté, là, il avait légèrement perdu son calme avec son aîné. Elle était un Raiju, donc il réagissait d’une manière différente, mais surtout, il n’était pas indifférent à cette petite bouille qui était des plus adorables avec lui. Malheureusement, elle était un peu moins à l’aise avec les clients.

Une fois propre, Jemin se prépara avant de boire un nouveau café et passa une main dans ses cheveux humide. Ce sale brun qu’il foudroierait sur place… Un grognement lui échappa alors qu’il se disait que traîner chez lui ne serait pas l’idée du siècle. Non pas parce qu’il s’occupait du déjeuner de son meilleur ami, mais plutôt qu’il était certain de ne rien faire sauter à l’hôtel.
A peine arrivée que Nami lui avait déposé un café. Ah… C’est qu’il y prenait goût et que l’idée de devoir discuter avec elle devenait plus compliquer. Il ne voulait pas la blesser, mais Matthias lui avait donné que peu de temps pour garder la demoiselle. Il avait menacé de la virer ! C’était pas possible qu’il fasse ce genre de chose…

« Nami, prends-toi un truc, on va parler dehors, hum ? »

Pas la peine que les oreilles indiscrètes se mêle d’histoires qui ne les regardaient pas. Le cuisinier déposa son sac derrière le comptoir avant de récupérer sa tasse et de sortir avec sa cadette pour s’installer dans un coin tranquille du jardin. Et voilà qu’elle commençait à paniquer. Il avait déjà penser à la crise qu’il allait faire au directeur à cause de son lien au Raiju car définitivement, il le poussait dans ses retranchements de responsable du restaurant, mais aussi dans celui de « protecteur » des compagnons de voyage de son père.

« C’est rien de très grave, hum ? Mais… Le responsable des ressources humaines du groupe aimerait que tu sois un peu plus… Avenante avec les clients. Comme tu es avec nous. »

Faire le trajet jusqu’au travail avec Malia ! Un véritable bonheur pour la jeune demoiselle. Elle avait attendu ce moment toute sa vie et savait que sa jumelle serait à l’aise. L’environnement était apaisant et les collègues sympas hormis quelques taquineries.

Arrivée à l’hôtel, Nami passa directement dans l’espace réservé aux personnels. Elle plaça son sac dans son vestiaire, retira sa veste et à contre cœur, ses gants. Elle détestait l’idée de les retirer. C’était une protection supplémentaire non négligeable pour éviter une perte de contrôle et l’activation de la petite puce. Inspirant profondément, elle s’accrocha a la présence de sa sœur. Tout irait bien si Malia était la ! D’ailleurs elle avait eu un mal fou à lâcher sa jumelle pour rejoindre le bar alors que cette dernière prenait la direction de la réception.

En place, Nami nettoya un peu l’espace avant de commencer la préparation du café pour le chef du restaurant. C’était devenu une petite routine. Seulement, elle ne s’était pas vraiment attendu à ce que ce dernier lui demande de la suivre. Elle ne prit rien a boire, soudainement angoissée et suivit son aîné. « … je….je vais être virée ? » demanda t elle avec une boule au ventre. Il était vrai qu’elle était du genre réserver et à s’éloigner au plus vite des clients, mais c’était surtout car elle ne voulait pas prendre de risques inutile. Et puis, c’était Malia la jumelle franche et avenante !

Jemin maudissait Matthias de tout son être. Ce sale connard avait su lui faire perdre son calme en évoquant Nami et la possibilité de renvoyer la jeune femme car elle n’était pas assez avenante avec les clients. Si ça ne tenait qu’à lui, et s’il n’avait pas trop de respect envers son meilleur ami, il lui aurait collé la gifle du siècle. Peut-être même une droite.
Le cuisinier n’avait pas réussi à se lever ce problème de la tête. Connaissant sa cadette, elle allait se faire des films, s’en vouloir, culpabiliser et lui ne pourrait que nourrir un peu plus de haine à l’égard de son ami. Il savait, ou du moins, une partie de lui se doutait qu’il n’avait pas mis le responsable de la salle sur le « souci » et le laissait gérer parce qu’il aimait bien la nouvelle barista. Rien qu’à cette idée, il grogna. Ce sale petit manipulateur…

Incapable de rester chez lui, le Coréen prit route vers l’hôtel. Là, il salua le personnel avant de laisser son sac derrière le comptoir et de récupérer la tasse que Nami lui avait déjà préparé. Il indiqua à la Raiju de prendre quelque chose à boire et de le suivre à l’extérieur. Une fois dans un coin calme du jardin, il lui expliqua la situation et la réaction de sa cadette avait su l’énerver. Il tenta de rester maître de ses émotions tout en maudissant Matthias.

« Mais non. Matthias est… Il fait des remarques sur les choses à améliorer à tous les chefs de secteurs. Y’en a d’autres aussi à qui je dois parler. Je préférais commençait par toi en sachant que ce n’était pas le plus… Compliqué à régler. »

Il avala une gorgée de sa boisson chaude avant de soupirer et s’assit sur l’un des bancs.

« Etre avenant, ça s’apprend. Tu verras avec le temps que certains clients veulent discuter, d’autres non. J’peux rester un peu au bar avec toi, quelques jours, la cuisine peut se débrouiller sans moi quelques heures. J’ai un bon second. Ça te va ? »

Elle voulait bien. Ouff. Jemin passa une main dans sa crinière avant de finir sa boisson et de soupirer. Il termina sa boisson avant de rentrer avec elle. Il lui indiqua sa changer et revenir au comptoir pour mettre ses paroles à exécution. Il troqua donc sa tenue civile pour elle de cuisine et repassa auprès de la jeune femme. Un faible sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’il s’appuyait près de la machine à café. Nami avait quelque chose de différent des autres employés, quelque chose qui lui plaisait, outre le fait qu’elle soit un Raiju et qu’ils soient donc naturellement lié par son père.

« Eun Byul t’as déjà tout appris pour les préparations ou y’en a certaine ou tu as des soucis ? Je sais qu’il y va mollo avec les employés du restaurant pour pas que vous fassiez des overdoses de recettes avant la fin de votre premier mois. »

Aller au travail avec Malia. Sérieusement, rien ne pouvait rendre Nami plus heureuse ! Elle avait espéré ça depuis qu'elle avait entendu dire qu'une place s'était libéré. Et puis, clairement c'était un poste fait pour sa soeur. Elle était avenante, souriante et ce malgré son franc parler. Enfin, elle avait savouré chaque instant du chemin avec sa moitié et avait eu un mal fou à la lâcher lorsqu'il fut temps pour les demoiselles de prendre leur poste respectifs. D'ailleurs, elle n'avait pas pu s'empêcher de jeter un regard en direct de la réception alors qu'elle passait derrière le comptoir.

Naturellement, Nami commença avec un peu de nettoyage avant de se lancer dans les premières préparation et nettament celle du chef de cuisine.cetait devenue une véritable habitude depuis sa rencontre avec son aîné. Il aimait bien ses préparations et il avait un côté terriblement apaisant. Dernier point probablement dû à sa nature, mais la demoiselle ne s'y était pas attardé et même si elle l'avait voulu, la réplique de son aîné ce matin là l'en empêcha !

Suivant l'ancien à l'extérieur, elle sentit la panique montée lorsqu'il prit la parole. Elle allait être viré ! Elle commençait à peine à travailler avec Malia et voilà qu'elle finissait à la porte ! Enfin pas tout à fait mais c'était tout comme ! Sa nature timide, son manque de contrôle et son pouvoir. Tout faisait qu'elle n'était pas vraiment à l'aise dans le concept d'être avenante. Elle faisait bien son travail, aucun client ne s'était vraiment plaint… enfin .. " ce… ce n'est pas vraiment dans mon tempérament… c'est Malia la jumelle avenante… ce… ça pose vraiment un problème ? " Souffla t elle faiblement. Oui… si elle voulait garder son job, elle devrait prendre sur elle. Aussi, elle n'avait pas vraiment eu d'autre chose que d'accepter 'a proposition de son aîné.

Comment dire qu'elle n'était pas très bien pour le reste de la journée. Son esprit était ailleurs, elle faisait des gaffes et paniquait alors qu'elle tentait de changer son attitude. Non définitivement ce n'était pas elle.

Soupirant faiblement, elle sursauta lorsquel le chef de cuisine se posta à ses côtés. " Presque tout… il me force à ralentir  même si je lui demande toujours de m'en apprendre plus " après tout, elle était terriblement douée pour les boissons. Mais ce n'était pas suffisant… peut-être devrait elle penser à aller travailler pour son frère… Lui nattacherait pas d'importance à si elle était avenante ou pas… il ne l'a forcerait pas à changer … un nouveau soupire lui échappa.

JSale connard… Jemin n’arrivait pas à s’enlever les paroles de Matthias de la tête. Comment ce sale enfoiré pouvait lui demander de blesser intentionnellement une Raiju, et Nami particulièrement. Il savait très bien qu’il ressentait quelque chose d’étrange pour sa cadette mais n’arrivait pas à distinguer si c’était de part sa race ou si ça cachait autre chose. Cela l’avait tellement travaillé qu’il avait rejoint l’hôtel bien plus tôt que d’ordinaire. S’il continuait à tourner en rond chez lui, il ferait un malheur et définitivement, il n’était pas sûr de mettre K.O. son meilleur ami. Il aurait pu aller voir Kei, la trouver quelque part, mais la pauvre avait bien mieux à faire que l’entendre râler.
A peine arrivé que la brune lui avait préparé un bon café. Bon sang, rien qu’à l’idée de lui dire qu’elle devait changer, il avait envie de se tirer une balle dans la tête. Il allait finir par culpabiliser lui-même avec les conneries du directeur. Ah s’il avait pu rester en Irlande ce con, ça lui aurait fait des vacances ! Mais mine de rien, le brun aurait fini par lui manquer.

Le Demi-Dieu sorti avec sa cadette dans les jardins de l’hôtel pour discuter du problème. Sa réaction avait nourrit la colère qu’il ressentait pour son meilleur ami. Le repousser comme ça dans ses retranchements !! Il n’avait pas peur qu’il fasse sauter le courant de l’hôtel.

« Pour moi, s’en ai pas un, pour Eun Byul, j’pense pas, pour une fois qu’on a une demoiselle compétente… Mais Matthias est un peu pointilleux. Tu l’as sûrement servi d’ailleurs. Mais comme je te dis, il a fait des remarques sur tout le monde, on est un hôtel de luxe, une chaîne, et le service doit être le même partout, même si nous avons tous nos spécificités. »

Matthias était du genre à être discret, se comporter comme un client pour voir comment se passait les choses à l’hôtel. Après tout, qu’une grande partie du personnel ne le connaissent pas où le prennent pour ce qu’il n’était pas était la meilleure manière de constater les petits soucis.
Finalement, ils retournèrent à l’intérieur et Jemin se changea avant de retourner, peu de temps après, auprès de Nami. Est-ce qu’Eun Byul lui avait déjà bourré le crâne ? Non, mais elle aurait bien voulu. Un faible sourire se dessina sur ses lèvres. Elle était tellement dévouée dans son travail, les personnes du genre manquaient terriblement ici.

« Eh bien… C’est rare d’entendre ça. Tu as appris ailleurs avant de venir ici ? »

Au Red Moon… Junzo Sôma et Jin Park. Pas étonnant cela dit quand on savait qu’elle était la cadette du deuxième. Cependant, il connaissait la réputation du démon d’esprits dont les cocktails étaient connus dans tout le pays. Un peu comme la cuisine du Raiju.

« C’est une bonne école pour apprendre… Une des serveuses des séminaires a déjà travaillé là-bas. Hum… Parles moi un peu de toi, hum ? C’est un exercice comme un autre pour t’aider à être plus à l’aise. »

La journée était un véritable fiasco ! Si cette dernière avait plutôt bien commencé, la discussion avec le chef du restaurant avait su la déstabiliser. Pire même. Elle risquait d’être mise à la porte, car elle n’était pas assez avenante avec les clients. Elle avait peut-être du talent, mais ce n’était absolument pas suffisant. Et dire qu’en arrivant Nami était si heureuse de travailler avec Malia, ça serait probablement rapidement terminé! Elle était ainsi ! Réservée, changer pour un travail ne lui ressemblait pas vraiment. Malgré tout, elle avait essayé. Son naturel avait rapidement prit le dessus et les gaffes s’étaient rapidement enchaînées. Une horreur! C’était Malia la jumelle extravertie, pas elle. Même si Jemin avait tenté de la rassurer, elle se voyait déjà à la porte. Son supérieur ralentissait un peu son apprentissage ou c’était tout du moins l’impression qu’elle avait comme elle demandait sans cesse à apprendre davantage. C’était peut-être un signe. Peut-être devrait-elle demandé à Jin de travailler pour lui … Au moins, elle n’aurait pas à changer son tempérament.

“ j’ai appris avec mon frère et son meilleur ami, au red moon. j’y ai fais quelques services autrefois “ pour dépanner essentiellement. Quand elle n’avait pas de travail, trop de temps libre et qu’elle collait un peu trop Junzo. Elle aurait pu parler longuement de son expérience la bas… Mais parler d’elle. Par quoi commencer? Est-ce que ce serait intéressant au moins?! Elle n’en savait trop rien. Timidement, elle se lança, interrompue par moment lorsqu’il client s’installait au bar. Elle faisait de son mieux pour être à l’aise. Mais, vu la pression… Autant dire que lorsqu’elle termina sa journée s’était particulièrement déprimée qu’elle était rentrée. Seulement, elle se retint bien de parler de tout ça à Malia. A quoi bon l’embêter avec cette histoire?

Le lendemain matin arriva bien trop lentement. Ou bien trop vite. Nami n’avait pas vraiment dormi cette nuit-là et quitter son lit avait été une véritable horreur ! Difficilement, elle se prépara et suivit le mouvement de sa soeur sans grande conviction. Elle blâma une mauvaise nuit, mais ne parla pas du poids sur ses épaules. Malgré tout, elle fit de son mieux pour esquisser des sourires à ses collègues lorsqu’elle arriva. Seulement… elle oublia de servir le café de Jemin comme elle en avait prit l’habitude. La boule au ventre, elle essuyait encore et encore les mêmes verres derrière le comptoir.  

De toute évidence, la discussion entre Jemin et Nami avait été bien peu fructueuse. Elle s’était tout de suite éteinte et si ça ne tenait qu’à lui, le Demi-Dieu aurait mis son poing dans la gueule de Matthias. S’il faisait ça pour le pousser dans ses retranchements parce que c’était une Raiju, c’était vraiment qu’un sale connard.
D’ailleurs, la soirée entre amis avait pris une tournure explosive et le cuisinier avait fini par rejoindre son appartement, coupant court aux retrouvailles. Si ça continuait, il allait faire sauter l’électricité dans le bar. Il avait eu un mal de chien à dormir, tant il avait les nerfs à vif. Il avait fumé un tas de cigarettes avant de finir par rejoindre l’hôtel et s’enfermer dans la cuisine pour s’occupait autrement.

Tôt, il passa dans la salle de repos des Chefs pour prendre une longue douche et s’allonger un instant. Il était épuisé et ce fut la voix de JiSoo qui lui rappela qu’il commençait officiellement dans une dizaine de minutes. De toute évidence, les autres l’avaient laisser dormir et il n’avait même pas sentit leur présence.

« Toi, tu t’es disputé avec Matthias… A cause de Nami ? Fais pas l’innocent, faudrait être aveugle pour pas voir que tu l’apprécies un peu trop. De toute façon, tu t’en fiche, non ? C’pas la première fois que tu garderais quelqu’un qui ne convient pas… »
« Il fait exprès j’en suis sûr, j’devrais l’empoisonner avec son repas ce sale… »
« Jemin, vas bosser, hum ? C’est ton meilleur ami, tu serais triste qu’il meure ou se tire et revienne pas pendant des mois. »

Pas faux… Mais il n’aimait pas cette manière de le chercher. Il voulait peut-être lui ouvrir les yeux sur le coup de cœur qu’il avait pour Nami ? Ce n’était pas sérieux. Un chef de secteur avec une des employés de ce dit secteur…
Un long soupire plus tard et Jemin rejoignit le bar où il aperçut Nami. Cette bouille… il allait faire un malheur. Elle avait tellement la tête ailleurs qu’elle ne l’avait même pas remarqué. Voulant la taquiner, il le souligna.

« Et mon café ? »

Ce merveilleux café qu’elle faisait à la perfection. Cependant, sa réaction avait su le blesser. Elle se sentait si mal. Un nouveau soupire lui échappa alors qu’il s’appuyait contre le comptoir. Il passa une main dans sa crinière avant de prendre la tasse qu’elle lui tendait.

« Nami, je me fiche de ce que pense Matthias. C’est moi qui gère le restaurant et je décide si oui ou non quelqu’un part. C’est hors de question qu’on se sépare d’une barista comme toi. Les éléments du genre sont rares. S’il est pas content, j’en ai rien à foutre. Alors n’y pense pas, hum ? Je préfère te voir souriante… Les autres aussi. »

Elle était une petite bulle de bonne humeur et la voir si malheureuse n’était pas possible.

C'était la fin. La discussion avec Jemin avait incroyablement déprimé Nami et pour des raisons évidentes ! Elle n'était pas avenante. Certes, elle faisait son travail et personnes ne s'étaient plaind de ses boissons, seulement elle n'avait pas l'échange facile. Le charme, elle l'avait… mais elle ne savait pas vraiment l'utiliser et manquait cruellement de contrôle dessus, ce qui ne l'avait jamais vraiment aidé. C'était Malia qui était à l'aise avec les autres. Ça avait toujours été comme ça, mais elle n'avait jamais vraiment pensé quelle pourrait se faire virer à cause de ça.

Maintenant elle en était persuadée !

La nuit fut donc tout ce qu'il y avait de plus horrible ! Elle n'avait pas vraiment dormi, tournant encore et encore dans son lit tout en passant en boucle sa discussion avec son responsable. Il avait peut-être tenté de la rassurer, mais ça n'avait pas fait disparaitre le problème.

Autant dire que le matin fut particulièrement compliqué et qu'elle avait une tête de dépressive quand elle se prépara. Elle avait mentit à sa jumelle sur les raisons de son expression. Juste une mauvaise nuit… si seulement ça c'était résumé à ça ! Nami avait tmdonc tenté de sourire une fois sur place pour ne pas être viré plus vite, mais c'était un défi de taille ! D'ailleurs elle était tellement ailleurs qu'elle avait sursauter à la prise de parole de son responsable qui lui demandait où était son café. Son café ? " Oh … je… j'ai oublié je le fais tout de suite. Pardon " bafouilla t elle au bord de la crise de larmes. Décidément, rien n'allait !

Tremblante, elle posa le café de Jemin sur le comptoir et baissa le regard quand ce dernier prit la parole. " Je… je ne suis pas sur d'arrivée à changer pas comme il le voudrait … je ne veux pas.." vivre avec cette pression éternellement au dessus de la tête. C'était trop dur. Peut-être devrait elle démissionner, ça lui permettrait peut-être d'avoir l'esprit plus serein. Mais elle aimait tellement se travail… que faire ?!

Jemin avait tellement eu les nerfs à vif qu’il avait fumé bien trop de cigarette et avait fini par rejoindre l’hôtel pour travailler. Lui qui aurait pu profiter d’une soirée entre potes et d’une bonne nuit de sommeil, c’était loupé. Pourtant, il connaissait Matthias, et ce n’était pas la première fois qu’ils se prenaient la tête du genre, mais là… Là, il avait abusé.
Il s’était occupé un long moment dans les cuisines avant de finalement rejoindre la salle de repos des chefs et de s’endormir lamentablement sur l’un des canapés. C’était JiSoo qui l’avait réveillé et elle lui avait fait la morale tout en soulignant le fait qu’il avait un sacré coup de cœur pour Nami. Ce n’était pas faux, mais ce n’était pas l’idée du siècle. Un employé avec un des responsables… C’était bien la meilleure des manières d’attirer des soucis à la Raiju.

Une fois les idées en place, Jemin rejoignit le bar. Là, il voulu taquiner Nami qui n’avait pas sentit sa présence. A la place, la demoiselle avait perdu ses moyens et manqué de pleurer en lui préparant sa boisson. Bordel… Il soupira longuement avant de se caller contre le comptoir. Il fallait qu’elle se lève de la tête l’idée qu’elle allait se faire renvoyer. Même si Matthias émettait l’idée, c’était hors de question. Connard…

« Nami… On s’en fiche. Si tu y arrives, ce n’est que mieux, si c’pas le cas, c’est loin d’être grave. Lève-toi de la tête que tu vas te faire virer. Ne te mets pas la pression… Tu as mangé ? »

La Raiju avait fini par dire non. Le cuisinier soupira longuement avant de lui prendre le bras pour l’entraîner en cuisine avec lui alors qu’il avait terminé son café. Là, il passa dans la chambre froide avant de revenir avec une assiette qu’il tendit à la brune.

« J’ai préparé ça cette nuit. » Il passa une main dans sa crinière avant de reprendre. « Je me suis disputé avec Matthias parce que je veux que tu restes. Tu connais les Raiju, je suis pas bien mieux alors je suis revenu bosser. Dis-moi ce que tu en penses. On voulait ajouter un dessert plus acide à la carte, je pense que cette fois-ci, j’ai trouvé le juste milieu. En même temps, ça t’évitera d’avoir le ventre vide et d’inquiéter la péteuse d’ampoules à la réception. »

Alias Malia qui réagirait sûrement à l’état de sa moitié si les choses s’envenimaient.

L’angoisse était insupportable ! Nami avait tenté de masquer son inquiétude à sa soeur, mais elle ne pouvait s’empêcher d’être ailleurs. La discussion avec le chef des cuisines l’avait bouleversé au plus haut point! Elle ne se sentait plus à la hauteur et hésitait clairement à démissionner pour ne plus ressentir cette horrible pression qui faisait étaux sur son coeur depuis la veille. La demoiselle savait que son frère la prendrait au red moon si besoin, seulement elle aimait son travail à l’hôtel et s’y rendre avec Malia la comblait. Mais… Elle ne savait pas si elle serait assez forte pour gérer tout le reste ! La preuve étant, elle n’avait même pas pensé à faire la boisson pour le chef de cuisine, créant une légère panique chez la jeune femme lorsqu’il lui fit la remarque. Clairement, il ne faudrait pas grand chose de plus pour qu’elle craque et éclate en sanglot au plein milieu du bar.

Tremblante et tête baissée, Nami prépara finalement la boisson pour Jemin avant de la poser devant ce dernier. “mais.. hier…” bafouilla-t-elle alors que Jemin tenta de la rassurer. Pour lui, elle n’avait rien à craindre, mais ce n’était pas vraiment ce qu’elle avait comprit de la discussion de la veille. Elle n’était pas aussi avenante que sa soeur et cela n’avait jamais posé problème au red moon, seulement la clientèle de l’hôtel n’était pas la même et une partie d’elle pouvait comprendre qu’elle n’était pas assez bien pour se poste. “je … n’avais pas très faim” souffla-t-elle à la question de son supérieur. Elle avait l’estomac noué et n’avait pas vraiment mangé depuis la veille. En même temps, elle angoissait tellement qu’elle ne savait même pas si elle garderait quoique ce soit.

Finalement, Manami se laissa tiré jusqu’en cuisine où elle resta dans un coin avant d’être surprise par Jemin qui lui apporta une assiette. Un désert de toute évidence, créé au plein milieu de la nuit. “pourquoi vous prenez autant ma défense? trouver un bon barista, ici, ça ne serait pas compliqué “ souffla-t-elle faiblement. L’attention que lui offrait son supérieur la troublait légèrement. Il était tout en douceur. Protecteur. C’était rassurant, mais en même temps, Nami ne pouvait pas s’empêcher de penser que clairement elle ne méritait pas autant. Pas avec son passé…

La question en suspens, Nami hésita légèrement avant de goûter à la pâtisserie proposé par le chef. C’était doux, mais acide. Parfaitement dosé. Elle était fan ! Son expression était plutôt clair sur la question, mais elle ajouta tout de même : “ c’est délicieux…”

Nami était si mal… Jemin n’avait pas pu s’enlever la bouille de la Coréenne de la tête, et en plus de ça, il s’était pris la tête avec Matthias à cause de ça. Oui, il avait un coup de cœur pour la jeune femme, mais est-ce que son ami pouvait vraiment faire une remarque ?! Le Demi-Dieu avait toujours été des plus professionnel, cela ne changerait pas avec l’arrivée de la demoiselle.
Incapable de dormir, le cuisinier était retourné à l’hôtel pour travailler sur l’un des futurs desserts à la carte. Un met sucré mais acide qui plairait aux papilles des espèces plus électriques. Il fallait être innovent et de toute évidence, l’inspiration avait été forte avec les nerfs.

Peu avant le levé du jour, Jemin avait rejoint la salle de repos des chefs et s’était endormi lamentablement sur l’un des canapés. Ce fut JiSoo qui le sorti de ses songes et l’envoya en cuisine. Certes, Matthias était leur ami, mais l’heure c’était l’heure. Mais à peine était-il arrivé que la rage qu’il portait envers le patron se réveilla à nouveau. Elle avait paniqué parce qu’elle n’avait pas fait son café… Le Chef tenta de la rassurer. Il ne la virerait pas. La décision finale lui reviendrait et il ne voulait pas se séparer d’un bon élément.
Finalement, Jemin demanda à la demoiselle si elle avait mangé. Non. Pas étonnant, elle avait l’air du genre à se rendre malade quand elle se sentait mal. Et c’était sa faute. Il l’entraîna donc dans les cuisines avant de disparaitre quelques secondes pour revenir avec une assiette. Le fameux dessert. Un faible sourire se dessina sur ses lèvres à la prise de parole de sa cadette.

« Parce que tu es mon employé et que je suis du genre protecteur avec mes équipes. Puis ne crois pas, on a du mal à trouver du personnel compétent. Et toi, tu es différente, les gens remarquent que les boissons sont meilleures, on sent que le travail te plait, ça c’est rare. »

Nami commença ensuite à manger et sa réaction avait su rassurer Jemin. Ouf ! ça faisait des jours, voire des semaines que les chefs tentaient de trouver ce qu’il manquait à ce dessert pour être bon. Il y avait toujours quelque chose qui dérangeait.

« Parfait ! On le mettra à la carte quand je verrais les autres ! Maintenant, tu te détends et tu retournes au boulot sans penser à ta place. Tu restes, hum ? Allez, files ! »