Siobhàn ouvrit doucement les yeux alors que le soleil passait à travers les volets de sa maison. Elle se tourna doucement pour émerger. Elle s’étira avant de sortir de ses peaux. Bon sang, il faisait si froid, le choque de température était la pire chose qui pouvait exister dans ce monde. Elle s’habilla plus chaudement avant de sortir rejoindre la salle commune et déjeuner avant l’arrivée des autres. Un peu de calme ne lui ferait pas de mal, un bon repas non plus. Elle passa une main dans sa chevelure blonde tout en repensant à ce qui s’était passé avec Kai quelques temps plus tôt. Elle avait lamentablement sombré comme une débutante.
Une fois rassasié, la Louve soupira doucement. Elle devait aller au Palais, encore une fois, pour un rapport. Non pas que ça l’agaçait mais elle ne savait pas trop comment elle réagirait devant le brun. Elle l’aimait, elle n’en doutait pas, mais tout était compliqué. Elle n’était qu’un Berserker, lui c’était le petit-fils de Thor. Ce n’était pas n’importe qui…

Arrivée, la blonde laissa son regard vagabonder sur les environs. Personnes. Parfait. Elle se glissa dans les couloirs avant de rejoindre l’émissaire qu’elle avait l’habitude de voir. Ce sale type qui avait une peur bleue d’elle mais qui lui tenait tête comme si le simple fait qu’elle soit une femme devait faire de lui un supérieur. Il oubliait une chose, de toute évidence, elle était un Chef de Faction et était donc plus puissante que bien des soldats du Palais. Après tout, son rôle principal était de protéger Odin et son Palais quand les circonstances le demandaient.
Une bonne heure plus tard, Siobhàn fut libre. Elle passa dans les couloirs mais son odorat capta la présence de Kai. Malgré elle, elle se dirigea naturellement vers le jeune homme… Mais la vision qu’elle eu fit virer ses yeux au rouge. La demoiselle a ses côtés était LOIN de lui plaire et la seule envie de la blonde était de l’embrocher. Malheureusement, Kai la capta et s’approcha d’elle. Ses nerfs étaient à vif. La jalousie avait frappé. Elle n’était pas sûre de rester calme d’ailleurs, elle s’était emportée, sa voix l’avait totalement trahi.

« Je te dérange peut-être ?! Tu veux que je te laisse plus de temps avec elle ? »

Son cœur battait si vite… Comment pouvait-elle s’emporter pour si peu.

Une routine matinale des plus ordinaires. Kai s'était levé particulièrement tôt, habillé le plus basiquement possible avant de rejoindre le terrain d'entraînement où son groupe l'attendait déjà. Parfait ! Il n'aurait pas à les attendre en faisant des tours de terrains ennuyant à souhait. Ni une ni deux, l'entraînement commença et s'eternisa comme il les aimait ! Ce fut donc après de longues longues heures d'entraînements que Kai rejoignit sa chambre pour y prendre une douche des plus fraîche. Un soupir d'aise lui échappa alors qu'il savourait pleinement cette instant de calme. Il avait beau adoré les entraînements, la douche qui suivait était tout aussi plaisante.

Une fois propre et habillé de vêtements propre, il se rendit au banquet. Il mourrait de fin ! Et autant dire qu'il ne s'était pas retenu sur la quantité de bouffe qu'il avait engouffré. En même temps, les entraînements ça creusaient ! C'était sans doute pour ça qu'il préférait la taverne, pour éviter les regards de jugement des membres de haut rang qui mangeait avec grâce.

Après le repas, Kai commença sa ronde. Quelque chose de terriblement habituel et moins d'être passionnant. Surtout quand il était en charge du côté habitation et bureaux des émissaires. Non… faux. C'était surtout qu'il se retrouvait frustré si ce n'était pas la journée où Siobhan venait faire son rapport. Soupirant, il fut surprit par Nina qui lui sauta dessus comme à son habitude. Un sourire se glissa sur les lèvres du guerrier alors qu'il serra la princesse dans ses bras. Il l'a taquina un peu et discuta avec elle lorsque soudain la princesse changea de ton et une voix s'éleva à ses côtés. Nina les laissa alors qu'il se retrouvait face à un bouille de jalouse des plus adorable. " Jalouse ?  " Il n'avait pas pu s'empêcher de le retenir tout comme le sourire arrogant qui se glissa sur ses lèvres. Était il ravi de la tournure des évènements ? O que oui! Elle était jalouse et donc loin d'être indifférente. Un indice de plus qu'il gagnait du terrain peut être ? Puis il reprit avant elle " c'est ma soeur de coeur, on a grandit ensemble. " Souffla t il.

Siobhàn n’avait pas pu s’empêcher de penser à ce qu’il s’était passé avec Kai quelques temps plus tôt. Elle n’avait pas eu l’occasion de le recroiser et ce n’était peut-être pas plus mal tant elle ne savait pas comment elle réagirait. Elle ne pouvait pas se permettre de se jeter sur lui… Il avait une certaine importance au Domaine et elle… Elle n’était qu’une berserk. Une chef certes mais un soldat à la botte d’Odin insignifiante, dont la vie valait bien peu. A cette idée un soupire lui échappa et sa journée commença.
Finalement, la blonde rejoignit le Palais. Personne à l’horizon, parfait. Elle retrouva donc l’émissaire d’Odin qui s’occupait de sa faction et lui fit son éternel rapport. Si ça ne tenait qu’à elle, elle ne viendrait que lorsque cela était vraiment nécessaire, à savoir, quand il y avait un problème à la frontière. Le reste du temps, Odin n’avait pas besoin de savoir tout. Cela lui permettait également de ne pas être coupé dans ses activités.

Sortant enfer du bureau, la demoiselle capta une odeur bien trop connue. Elle n’avait pas pu s’empêcher de la suivre. Mais là, elle tomba sur une scène qui lui fit changer la couleur de ses yeux. Cette fille était si familière avec Kai. Elle n’avait pas pu s’empêcher de faire remarquer sa présence. Le soldat s’approcha d’elle et osa souligner qu’elle était jalouse avec bien trop d’arrogance. Elle… Elle l’avait embrassé des jours plus tôt, ce n’était pas anodin pour elle, alors s’il voulait s’amuser à flirter avec une autre, autant la laisser. Avoir le cœur brisé une fois lui avait suffi. Jonah avait laissé une blessure si grande qu’elle avait mis des années à cicatriser.
La jeune femme n’avait même réellement écouté le Demi-Dieu alors qu’elle l’attrapait par le col de son haut, prête à lui trancher la gorge. Il n’était pas à son niveau, clairement, et il prendrait une demi-seconde à la maîtriser mais la jalousie et la douleur lui avait complètement fait oublier ce détail. Sœur de cœur ? Grandit ensemble… C’était les seules choses qu’elle avait retenus, et c’était ce qui s’approchait le plus de ce qu’elle avait connu avec le Chef de la Faction des plaines.

« Tu préfères pas retourner avec elle qui à l’air si parfaite pour le petit-fils de Thor ?! Laisses-moi tranquille ! J’ai des choses à faire à la Fac… »

Il avait fallu quelques secondes à Siobhàn pour comprendre ce qui venait de se passer. Il l’avait embrassé ?! Elle tenta de reculer mais la poigne de Kai était bien plus puissante que la sienne. La blonde se laissa finalement aller et s’accrocha au brun pour prolonger son baiser. Ce sale petit arrogant savait très bien comment s’y prendre pour l’énervé puis la faire totalement craquer.

Entraînement, douche et banquet. Une mâtinée pour le moins classique. Encore une fois, il s’était levé terriblement tôt pour réaliser des tours de terrains en plus de nombreux combats d’entraînements avec ses camarades et ses Walkyries. Puis, s’en suivit une douche des plus fraîches avant qu’il enfille une tenue un peu plus convenable pour se rendre au banquet. Ce n’était pas son lieu préféré, il préférait de loin s’installer a une table de la taverne avec les autres gardes. Hélas, il se devait d’être présent auprès des membres de hauts rangs de temps en temps. Un compromis qu’il avait appris à accepté depuis fort longtemps à présent.


Le repas engouffré, Kai setait glissé dans les couloirs du palais pour sa ronde. Law naturellement, il s’était arrangé pour se retrouver du côté des émissaires et autres agents de liaison. Comme s’était toujours le cas lorsqu’une petite louve blonde devait passer au palais. Même ses camarades les plus proches échangeaient leur tour de garde avec lui afin qu’il puisse être dans ce secteur la. Seulement, ce ne fut pas sur la guerrière qu’il tomba, mais sur sa sœur de cœur qui lui sauta au bras. Il serra la princesse contre lui, la taquinant.

Mais, un voix brisa l’instant. Amusée, Nina laissa rapidement le duo alors que Kai souligna combien Sio lui semblait soudainement jalouse. C’était tellement évident et il savourait un peu trop cette victoire. Il prennait un peu plus de terrain dans le cœur de la demoiselle et cela lui allait parfaitement. Il n’avait même pas pu s’empêcher de sourire avec arrogance. Plus encore lorsque la demoiselle s’emporta. Il n’avait pas pu résister ! Oh que non ! Si bien qu’il n’avait même pas laisser la louve finir sa phrase qu’il l’avait déjà embrasser.

Linstant suivant il restera sa prise autour d’elle et souria contre ses lèvres quand elle se laissa enfin aller. « tu dois vraiment rentré ? « demanda t il a bout de souffle sans relâcher sa prise. Au contraire, il avait glisser une main dans la crinière d’or de Sionhan pour la coller un peu plus. Un mot de sa part, c’est tout ce qu’il voulait pour passer à l’étape suivante.

Kai… Si au début, sa relation avec le jeune homme avait été platonique à cause de Jonah, depuis la disparition de ce dernier, les choses avaient bien changé. Ils avaient flirté, des années, sans que rien ne se concrétise car la douleur de la perte du Chef de la faction des plaines l’avait hanté, mais maintenant, la blonde s’était reconstruite et se laissait aller à ce lien qui les unissait. Malheureusement, il y avait quand même un hic de taille. Kai était le petit-fils de Thor. C’était un demi-dieu, et même sa mère était une Alfe reconnue. Autant dire qu’elle ne se sentait pas assez digne de lui… Et pourtant, ils avaient partagé un baiser des plus passionnés quelques temps plus tôt.
La blonde avait pu y penser souvent, et était, d’une certaine manière, ravie de ne pas avoir dû aller au Palais et donc de ne pas l’avoir revu depuis. Malheureusement, elle devait y aller pour son rapport et ils arrivaient toujours à se croiser quand c’était le cas. Par chance, la louve n’avait aperçu personne quand elle arriva et rejoignit directement le bureau de l’émissaire. Elle y fit son rapport, comme d’ordinaire avant de ressortir. Là, malgré elle, elle suivit l’odeur qu’elle désirait tant.

A peine arrivée à la hauteur du brun que son regard prit une teinte rougeâtre. La jalousie pointait le bout de son nez. La demoiselle aux creux de ses bras… Siobhàn avait envie de la pulvériser. Comment ça pouvait être possible d’être si crétine. Elle se maudissait d’avoir bêtement craqué. En plus de ça, elle n’avait pas pu retenir ses mots. Là, Kai ne s’était pas fait prier pour souligner son ressenti. Elle puait la jalousie… Comme une vulgaire petite louve à peine majeure.
Tentant de se reprendre, la jeune femme explosa et commença à légèrement s’emporter dans ses propos. Propos qu’elle ne pu terminer quand le guerrier avait pris ses lèvres. Enfoiré… La blonde n’avait pas mis bien longtemps à s’agripper et prolonger son baiser comme une femelle en manque. Cette poigne qui la retenait… Elle adorait ça. Elle se sentait désirée par l’homme qu’elle aimait et ça la faisait bouillir de l’intérieur. Chose que le brun avait aisément dû sentir vu la manière dont il glissé sa main dans ses cheveux pour l’obliger à rester au plus proche de lui. Ses yeux la trahissaient…

« Tu mérites pas que le reste… » Murmura-t-elle

Elle avait du temps, mais la jalousie était encore présente. Cette fille, accrochée à lui. Rien qu’à cette idée, elle avait envie de faire un carnage. Cependant, elle n’avait pas pu y penser plus que ça car son dos s’écrasa contre le mur derrière elle et un râle lui échappa alors qu’elle reprenait les lèvres du soldat avec un peu plus d’ardeur. Comment osait-il ?! En plus, il lui reposait la question alors qu’elle brûlait d’envie. Quel connard quand il s’y mettait. Il savait comment la rendre folle.

« Tu… J’ai tout mon temps… »

Elle n’avait rien de prévu qui ne puisse pas être décalé. Matthias n’était pas pointilleux sur ce qu’elle devait faire et à qu’elle moment elle devait le faire. Alors… Elle pouvait bien passer le reste de la journée avec lui.
L’instant suivant, elle retenu une plainte alors qu’il s’attaquait à l’un des zones les plus sensibles de son corps. Sale petit soldat… Elle était bien faible face à lui.

Kai ne s’était pas attendu à un tel déroulement ! Nina avait provoqué une crise de jalousie chez Siobhàn et il n’avait pas pu s’empêcher d’apprécier grandement cela. Cherchant la louve, il avait à peine remarquer le départ de son amie d’enfance. Clairement, taquiner la chef de la faction des glaces était bien trop tentant. C’était tellement facile de déclencher une vive réaction chez cette dernière. Seulement, il n’avait même pas attendu la fin des propos de la blonde qu’il avait prit les lèvres de cette dernière avec une véritable passion. Cela faisait des années qu’il attendait avec espoir de prendre un peu plus de place dans le cœur de sa cadette sans réell succès jusqu’à présent. D’ailleurs, il n’avait pas pu s’empêcher de sourire lorsqu’elle lui rendit le baiser avec autant de passion que lui.

Le souffle court, il reculla la tête, mais la colla davantage à lui tout en lui demandant si elle devait rentrer dans l’immédiat. Elle resistait encore ? Si d’ordinaire, Kai aurait laissé tombé et relâcher sa cadette, il n’en avait pas la moindre envie. La collant au mur la plus proche, il la rapprocha un peu plus de lui. «  tu es sûr ? » demanda-t-il, brûlant. Il n’attendait qu’un signe de la part de Siobhàn. Arrêter ici ou aller plus loin. Autant dire qu’il fut ravie de la réponse de sa cadette. Il lui laissa un instant supplémentaire, cherchant dans le regard de celle-ci un quelconque regret ou réponse négative. Il n’en fut rien.

L’instant suivant, ils étaient dans ses quartiers. Collant la demoiselle à lui comme pour faire en sorte qu’elle se fonde en lui ou bien l’inverse, il embrassa chaque partie visible du corps de sa belle. Il voulait l’instant mémorable ! Il attendait ça depuis tellement longtemps qu’il avait prit tout son temps !


Il s’éveilla un long moment plus tard, une crinière blonde nichée dans ses bras. Dieu qu’il se sentait bien ! Mieux qu’il ne s’était jamais sentit auparavant ! Autant dire que lâcher la demoiselle pour reprendre leur activité respective fut un véritable parcours du combattant.