Un soupire s’échappa des lèvres de l’ancien vampire. Son frère se tenait à ses côtés et sa jeune cadette les précédaient avec un surplus d’énergie des plus évident. Pourquoi avait-il accepté de venir déjà ? Les soirées au restaurant ce n’était pas vraiment son truc. A la rigueur, le restaurant de l’hôtel ou bien tranquillement tous les trois sur la terrasse de la chambre. Hélas, Poppy en avait décidé autrement et les deux jumeaux n’avaient pas eu d’autre choix que d’accepter. Il fallait dire que, malgré son âge, la demoiselle était particulièrement persuasive lorsqu’elle avait quelque chose en tête. Il aurait bien voulu échappé à cela comme Blodwynn, la guerrière de Percy, avait réussi à le faire.

Il passa la porte du restaurant peu de temps après, tenant la porte à son frère avant de lui souffler : ❝ sérieusement, je ne sais pas comment tu fais pour la supporter parfois. Elle a toujours autant d’énergie peu importe le moment de la journée. ❞ Clairement, on se demandait si la demoiselle était bien leur sœur avec un tel contraste !  Il s’installa finalement à la table que sa sœur avait choisi. Le reste du repas fut ô combien banal. Enfin. Aussi banal que possible avec la tornade blonde.

Sa sœur continua de parler, sans s’arrêter. Mais, à un moment, Phoenix décrocha. Son regard venait de capter une jeune demoiselle. Une serveuse. Pas n’importe laquelle. Son regard s’assombrit très légèrement, trop légèrement pour tous sauf Percy. Ce dernier avait, sans surprise, perçu le changement chez le vampire. Il venait de rencontrer l’unique personne qu’il pourrait aimé d’un amour des plus uniques. Mais, ce n’était pas une bonne chose. Il repoussa le tout et se força à rester concentrer sur sa famille.

La soirée se termina et Phoenix laissa son jumeau rentrer avec pop’s. Lui, il avait envie de se promener, de prendre l’air. Et surtout de ne pas sentir le regard de son frère, n’attendant qu’une chose : le taniquer sur les événements. Là, Pop’s s’y mettrait et ce serait une horreur. Seulement, le destin s’acharnait et il aperçu la fameux demoiselle à un arrêt de bus, entrain de se faire embêter. Ce n’était pas un super-héros aidant les personnes dans le besoin ou quoi, mais ce n’était pas n’importe quel personne. Il s’approcha et lança : ❝ peut-être serait-il préférable que vous rentriez à pieds. Cela vous permettra de vous remettre les idées en place. ❞ Ca voix était calme et pourtant tout ce qu’il y avait de plus terrifiante. D’ailleurs, l’homme partie dans la seconde. Là, son regard s’attarda sur la jeune femme. ❝ ça va aller ? ❞ demanda-t-il, faiblement.

Honora se réveilla en soufflant doucement. Ça faisait peut-être deux minutes que son téléphone sonnait… Heureusement qu’elle n’avait pas de colocataire… Parce que clairement, avec ses horaires de boulot et le bordel qu’elle pouvait foutre dans la chambre, ce n’était pas l’idée du siècle. La brunette s’étira longuement avoir éteint la sonnerie. Enfin du silence. La demoiselle passa ensuite dans sa petite salle de bain pour une longue douche. Elle en avait besoin, le service de la veille l’avait épuisée. Elle grogna doucement alors que l’eau était sortie froide. Sérieux ?! Heureusement qu’elle avait pris l’habitude des problèmes d’eau chaude du campus.
Elle se fit ensuite un café instantané avant de s’habiller. Une tenue des plus simple avec un brin de maquillage et la voilà partie pour une journée de cours. Pas la peine de se faire belle, elle était certaine de ne jamais croiser l’homme de sa vie dans cette ville. A croire qu’elle attirait plutôt les boulets. A cette idée, un soupire lui échappa. Il y en avait un à son boulot qui commençait sérieusement à lui pomper l’air.

La journée passa plus vite que ce qu’elle avait pu penser. Elle passa de nouveau dans sa chambre, et après une bonne douche, troqua sa tenue pour son uniforme. Et l’instant suivant, elle claquait la porte de sa chambre pour rejoindre le restaurant. Là, un repas l’attendait déjà. Monsieur XX était vraiment le patron parfait avec M. Kostas. A croire qu’il avait fait le même genre de choses dans la vie pour être des personnes compréhensives avec leurs employés. La sorcière s’installa auprès de Linh qui venait aussi de débarquer. Cette petite puce pouvait manger pour 20 sans prendre un gramme et c’était un amour !
Finalement, une petite heure plus tard, le service commença. La mélodie de la Coréenne résonnait dans la pièce. Cela rendait le service beaucoup moins éprouvant. En plus elle avait eu la joie d’avoir la table du patron de son frère, de sa sœur… Et de son jumeau. Elle aurait juré qu’il n’en avait pas, mais il fallait croire qu’il était discret. Il était mignon, et différent de son frère… Mais bon, il ne s’intéresserait jamais à une moins que rien comme elle.

La soirée terminée pour la demoiselle, elle sortit du restaurant et se plaça près de son arrêt de bus. Malheureusement pour elle, un des ses collègues ne tarda pas à lui tenir compagnie et pas de la meilleure des manières. Si seulement… Mais il fallait croire que sa bonne étoile c’était manifesté. Le jumeau maléfique de M. Kostas se poste près d’elle et remballa l’homme en l’espace de quelques secondes, et il avait fui. Probablement pour toujours d’ailleurs.

« Oui… Je commence à avoir l’habitude. »

C’était une partie de son don qui semblait s’être manifesté quelques années auparavant et qui lui causait qu’elle soucis. Elle avait même dû se mettre à la self defence pour ne pas trop se faire de frayeur.

« En tout cas… Merci, ça en fera un de moins sur la liste. »

Et là, il se proposait de la raccompagner. Il ne semblait avoir rien à faire si ce n’était fuir la cadette de la famille.

« Heu… Merci… Mais je veux pas vous déranger. Le campus de mon école n’est pas à côté vou savez, y’en a pour une trentaine de minute… »

Phoenix avait fini par céder à la requête de sa sœur pour un restaurant en famille. Cela ne lui déplaisait pas d’ordinaire, mais lorsque cela restait dans un cadre décontracté, calme comme l’hôtel. Mais, Pop’s en avait décidé autrement et les jumeaux avaient bien entendu céder à son caprice. Non sans un soupire, Phoenix prit place à la table choisi par sa cadette et laissa le repas prendre un tournant des plus banales. Pop’s parlait pratiquement tout le temps sans jamais se fatiguer, mais et ce bien malgré lui, Phoenix décrocha un instant alors que son regard capta l’une des serveuses. Une sorcière à en croire son aura, terriblement jeune et pourtant la seule personne qu’il pourrait aîmé de manière inconditionnelle. D’ailleurs, son regard s’était légèrement assombrit alors qu’il détaillait la demoiselle pendant un bref instant. Puis, il repoussa tout ça et se concentra sur le repas, se doutant très bien que percy avait perçu son changement.

Le repas terminé, il laissa Pop’s et son frère rentrer, mais leur souffla qu’il les rejoindrait plus tard. Il ne tenait pas vraiment à sentir le regard de son frère qui ne voulait qu’une chose : le taquiner à mort quant à son petit craquage. Là, Pop’s s’y mettrait et elle ne lâcherait pas l’affaire. Tout comme le destin ne semblait pas vouloir lâcher l’affaire. En effet, il n’avait pas marché beaucoup lorsque sa route croisa celle de la fameuse demoiselle. Elle semblait attendre son bus, mais était embêté par un homme. Si d’ordinaire Phoenix n’était pas franchement du genre héroïque, il ne pouvait pas laisser passer cette fois-ci. Aussi, il s’approcha en conseillant, calmement, à l’homme qu’il ferait bien de passer son chemin. Une menace voilée qui ne mit pas bien longtemps à faire effet.

Finalement, il se posta aux côtés de la demoiselle, lui demandant si elle allait bien. Ce n’était pas une première pour elle à en croire sa réponse. Détails qui ne rassurait pas vraiment l’ancien. Bien au contraire. Ses tripes lui criaient de la garder à l’oeil pour la protéger de ce genre de chose à l’avenir tandis que sa raison lui criait de fuir. Mais, juste pour ce soir, il autorisa ses tripes à parler. Si bien qu’il proposa à la demoiselle de la raccompagner. Elle déclina poliment. ❝ cela ne me dérange pas, je ne demanderais pas sinon. Et puis, j’ai besoin de marcher de toute manière. ❞ souffla-t-il faiblement.

Honora avait eu une longue journée, et elle enchaînait sur une soirée au boulot. Elle aurait tout donné pour ne pas y aller. Un job étudiant en plus des cours était une véritable horreur, elle avait l’impression de faire Ecole, Boulot, Dodo et rien d’autres. Vu ses revenus ce n’était pas plus mal. Une fois en uniforme, Honey claqua la porte de son petit appartement, elle fila rejointe le Cornerstore. A peine arrivée qu’elle vu une énorme assiette qui l’attendait. Monsieur Or’Kara était vraiment un patron hors du commun ! C’était une personne tellement bonne. Dès qu’il connaissait la vie de ses employés, il essayait de les arranger aux mieux. Comme elle avec les repas, vu son manque d’argent.

Le service commença et la brune eu, parmi ses plusieurs tables, celle de M. Kostas, le patron de son frère. Un homme tout aussi bon que son propre patron, mais, il avait un air arrogant non-négligeable. Il était accompagné de sa petite-sœur, mais aussi de son jumeau. Homme dont elle n’avait jamais attendu parler. C’était la première fois qu’elle le voyait ici. Il avait un charme différent de son frère, et il lui avait clairement tapé dans l’œil. Malheureusement, à ses yeux, elle n’était qu’une gamine parmi les autres, et surtout loin d’être le meilleur choix pour un Demi-Dieu.

Lorsque la journée termina, la sorcière se posta près de son arrêt de bus. Elle n’en avait pas pour longtemps, mais comme à chaque fois, un de ses collègues ne tarda pas à s’approcher d’elle. Zut… Encore lui. Elle avait beau l’avoir recallé plus d’une dizaine de fois, ça n’avait pas marché. Par chance, le frère de M. Kostas s’interposa, une phrase à glacer le sang qui lui avait sauvé la vie. Elle n’aurait plus de soucis avec son collègue vu la blancheur qu’avait pris son visage. Honora le remercia, puis l’homme lui proposa de la raccompagner, son campus n’était pas à côté… Il avait besoin de prendre l’air. Bien.

« Hum… Honora… Et vous ? »

Elle pouvait bien faire connaissance sur le chemin ? Phoenix. Prénom original, mais elle trouvait qu’il lui allait particulièrement bien. Un faible sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’ils prenaient route vers le Campus.

« Vous ne vivez pas à Cork, non ? »

Phoenix quitta le restaurant en compagnie de sa moitié et sa cadette. Cette dernière continuait encore de parler alors qu’elle n’avait pas laisser sa voix en repos une seule fois au cours du repas. Clairement, Phoenix se demandait comment Percy arrivait à supporter leur cadette à longueur de journée. Et encore ! Leur deuxième sœur n’avait pas pu se joindre à eux, sinon il était persuadé que cela aurait bien plus que difficile à supporter. Clairement, la vie d’ermite commençait à ne pas avoir un effet positif sur lui. D’ailleurs, il était clair qu’il ne pourrait pas en supporter davantage pour le moment, alors il souffla avoir besoin de marcher, ce qui n’était pas complètement faux non-plus.

Seulement, voilà, il avait à peine fait quelques mètres qu’il aperçu la serveuse qui s’était occupé d’eux. Son âme-sœur. Il aurait pu passer son chemin, il l’aurait fait si son instinct n’avait pas prit le dessus lorsqu’il se rendit compte que le collègue de cette dernière n’était pas vraiment bienveillant. Il conseilla à ce dernier de partir. Son ton était calme, trop calme pour que cela ne soit pas dangereux d’aller à l’encontre de ses propos. Alors que l’homme partait, Phoenix se posta aux côtés de la demoiselle, lui demandant comment elle allait. La réponse n’était pas rassurant. Ce n’était pas une première pour elle. Autant dire qu’une partie de lui avait envie de la suivre comme un cinglé pour s’assurer que cela ne se reproduise plus ! Tandis que la seconde, plus raisonnable, voulait juste la fuir, elle et ce qu’elle représentait.

Pourtant, la première l’emporta alors qu’il lui demanda s’il pouvait la raccompagner. Une réponse négative. Il insista un peu. Après tout, il ne pouvait pas la laisser comme ça, il en était incapable, et il avait besoin de marcher. Heureusement, elle accepta et ils se mirent en route. Honora. Une part de lui aurait préféré ne jamais le lui entendre dire. Même si cela était impossible, il aurait voulu l’oublier une fois qu’elle aurait été en sécurité. ❝ Phoenix ❞ répondit-il, malgré lui. Autant être poli,non ? Excuse bidon. ❝ non, en effet, j’ai bien dû mal à rester en place. Je viens juste rendre visite à ma famille. ❞ seulement, elle venait de changer la donne. Il avait envie de rester, plus que jamais à présent. Mais, ce n’était absolument pas raisonnable !

De trop courtes minutes plus tard au goût de l’ancien, ils étaient arrivés à destination. ❝ votre emplois est assez loin de votre campus. ❞ constata-t-il. Il n’aimait pas ça, surtout en sentant que le charme de la demoiselle était tout sauf humain. Elle devait souvent s’attirer des problèmes.

 

La soirée d’Honora, ou plutôt le début de sa nuit semblait être particulièrement compliqué. Enfin… Son Ange gardien semblait avoir décidé de lui prêter main forte. Comment ? En mettant le frère de M. Kostas sur sa route. Une voix glaciale qui avait calmé l’un de ses collègues de travail qui se montrait insistant depuis quelques temps. La brune n’avait pas pu s’empêcher de soupirer, soulagée d’avoir un prétendant en moins. Ce problème avait débarqué depuis quelques années maintenant. Un charme plus fort que d’ordinaire.
Finalement, l’homme se proposa de la raccompagner jusqu’à son campus. Mais c’était plutôt loin, une trentaine de minutes. Il insista et la brune accepta. L’instant suivant, elle se présentait. Honora, un nom plutôt Irlandais, très loin de ses origines, mais ce n’était peut-être pas plus mal pour « l’intégration » à l’école par exemple. Phoenix… C’était un prénom original qui allait très bien au brun ténébreux près d’elle. Puis curieuse, l’étudiante lui demanda s’il habitait ici. Non. Eh bien, il fallait croire que son coup de cœur ne devait être que passager. Et puis… Elle n’était qu’une gamine, clairement pas de la trempe d’un Demi-Dieu tel que lui… Autant dire que tous ses espoirs étaient réduits à néant.

Ils arrivèrent enfin au Campus de l’université des arts de Cork. Une ancienne bâtisse plutôt bien entretenue. La brunette soupira faiblement. C’était passé bien trop vite… Et puis, une partie d’elle se sentait redevable. Après tout, il avait perdu du temps pour elle.

« Vous êtes là jusqu’à quand ? J’aimerais bien vous inviter à boire un café pour vous remercier, si ça vous convient bien sûr. »

Oui ! Il avait dit oui !
Un franc sourire se dessina sur ses lèvres avant qu’ils ne décident de la date de ce petit rendez-vous. Trois jours plus tard. Honora lui donna l’adresse d’un petit café assez simpliste mais très bon près du quartier historique de Cork.

Trois jours plus tard.

A peine les cours terminés que la demoiselle fila chez elle pour prendre une bonne douche, se changer et surtout, se faire toute belle. Une infime partie d’elle avait quand même envie de plaire à Phoenix alors elle avait mis les arguments de son côté avec une robe plutôt simple mais qui lui allait bien.
Elle arriva à la boutique pile à l’heure. Un sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’elle apercevait l’homme.

« Bonjour ! »

Et voilà qu’ils s’installaient dans un coin tranquille

Il craquait. C’était mal, très mal. Il n’aurait jamais dû l’approcher, jamais dû lui proposer de la racompagner. Seulement, il l’avait fait. Maudit amour unique ! … Mais, ne pouvait-il pas se laisser aller à quelques instants volés ? Il finirait par partir à nouveau, ne plus la revoir. Une idée qui brisait tout son être. Mais, c’était ce qu’il y avait de mieux. Alors peut-être pouvait-il s’autorisé ces simples moments. L’ancien tentait de s’en perçuader alors qu’ils échangeaient quelques banalités sur le chemin du campus où elle vivait. Il était loin du restaurant et il n’aimait pas vraiment ça. Elle avait un charme surnaturel assez poussé, ce qui devait lui attiré pas mal d’ennuie, il en était certains… Autant dire qu’il s’imaginait déjà tel un vampire à moitié fou la suivre pour s’assurer qu’elle allait bien. Il détestait ça ! Mais, l’instinct prendrait certainement le dessus à un moment où un autre…

Puis, le trajet s’acheva, bien trop vite aux goûts de Phoenix. Il commenta la localisation du campus, mais elle ne répliqua pas à ce propos. Ce n’était sans doute pas plus mal. Il s’apprêtait donc à être censé, lui faire signe et partir. Seulement, il ne s’attendait pas à ce qu’elle lui propose un café. Pour le remercier ? Ce n’était clairement pas nécessaire, si seulement elle savait à quel point ça ne l’était pas. Là, encore une fois il aurait été plus censé de refuser, de décliner cette invitation et de repartir. Mais, il repartait bientôt et il entendait déjà la leçon de moral de sa nièce/sœur lorsqu’elle apprendrait qu’il avait refuser ce genre de chose. Allait-il utiliser ça comme excuse pour ce qu’il s’apprêtait à répondre ? Probablement. ❝ je repars d’ici la fin de semaine. Dans trois jours, ça vous convient ? ❞ avait-il souffler faiblement.

Finalement, le point de rendez-vous posé, il la laissa rentrer dans le bâtiment et rentra à l’hôtel où Percy l’attendait, prêt à avoir les moindres détails. Il avait eu droit à un grognement, et pourtant, il ne pouvait rien cacher à son jumeau. Si bien qu’il lui avait tout dit et clairement, Per’ avait pu voir combien il était déchiré. La voir ou non. Il avait si peur de perdre le contrôle et la tué ! Ou bien qu’elle apprenne ce qu’il était et qu’elle le méprise pour ça. Clairement, s’en tenir éloigné serait peut-être le moins douloureux.

Pourtant, quelques jours plus tard, il se tenait là, devant le café du centre historique de la ville où il devait la retrouver. Il avait longuement hésité avant de venir. Per’ lui avait fait une belle leçon de moral et clairement, Pop’s était prête à le tiré ici pour qu’il vienne. Un soupire lui échappa lorsqu’une odeur enivrante lui parvint. Elle arrivait. ❝ bonjour ❞ repondit-il faiblement avant de rentrer dans le café avec elle et de prendre place dans un coin tranquille. ❝ alors, votre collègue n’est pas revenu vous embêtez j’espère ? ❞ demanda-t-il après avoir commander un café.

 

Honora avait fini par être raccompagné par le frère de M. Kostas, Phoenix. Un homme particulièrement beau, qui même s’il était la copie conforme de son frère, n’était pas pareil pour autant. Il semblait sombre, mais elle n’était pas pour autant effrayée par lui. Sur le chemin, ils profitent pour parler un brin. Rien de bien fou, même s’il y avait une trentaine de minutes pour rejoindre le campus de l’université.
Une partie d’elle, redevable, décida de proposer à l’homme un café pour le remercier. Du moins, s’il était encore là, et s’il voulait bien. Il accepta. Il n’avait même pas hésité ! Un faible sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’elle hochait la tête. Trois jours plus tard, elle pourrait profiter d’un peu plus de temps avec Phoenix. Ce n’était pas l’idée du siècle, surtout qu’il rentrait à la fin de la semaine… Mais la petite princesse en elle était ravie de pouvoir profiter d’un instant de rêve.

Le rendez-vous approchait à grand pas et la demoiselle tentait de rester aussi calme que possible. Lorsque ses cours se terminèrent, elle se précipita dans sa chambre prendre une douche et se changea pour être bien plus à son avantage. Oui, une partie, bien trop grande, d’elle avait espoir de pouvoir provoquer quelque chose. Elle était naïve, elle le savait, mais même son frère avait vu ça du bon côté. Ça faisait bien un moment qu’elle ne s’était pas sentit si contente. La vie ici, loin du reste de sa famille, était compliqué. Certes, il y avait Zack, mais ils se voyaient si peu souvent…
Arrivée, elle salua l’homme avant qu’ils ne s’installent dans un coin plutôt tranquille. A croire qu’ils avaient envie de faire connaissance alors qu’elle se disait qu’elle n’intéresse jamais un mec du genre. Il devait avoir la moitié de la gente féminine en un simple claquement de doigts. Et pourtant, il avait l’air tellement simple. Un faible soupire lui échappa avant que le serveur arrive et qu’elle commande un thé glacé. La question l’interpella, c’est vrai qu’il n’était pas revenu lui parler depuis… Enfin juste pour le boulot.

« Eh bien, il faut croire que vous lui avez fait assez peur pour ne pas qu’il parle d’autre chose que de travail. Vous avez été persuasif ! »

Les boissons arrivèrent enfin et la demoiselle avala une gorgée de la sienne. Ça faisait tellement de bien ! Elle n’avait même pas pris le temps de s’arrêter quelques secondes pour manger ou boire.

« Du coup, je vous ai pas demandé, mais vous faites quand dans la vie ? Vous travaillez dans un des hôtels Olympea comme votre frère ? »

Mais qu’avait-il fait ? Phoenix se posait encore la question alors que quelques jours s’étaient écoulés depuis qu’il avait fait la rencontre de son âme-sœur et que leur « rendez-vous » arrivait à grand pas. Il n’aurait pas dû accepter. Il aurait plutôt dû précipiter son départ. Il y avait d’ailleurs longuement pensé durant ces quelques choses, mais il ne cessait d’entendre sa cadette lui faire la moral sur l’importance de l’amour et plus encore pour un vampire. A croire qu’elle en savait plus sur cette espèce que lui. Pourtant, il avait utiliser l’excuse de Pop’s pour être présent à cet instant précis. Là, devant le café du centre historique à quelques instants du rendez-vous.

Il hésita un instant à faire demi-tour et repartir comme il était arrivé, mais une odeur lui parvint. Ennivrante. Puissante. Destabilisante. Son odeur. Usant de son selfcontrol pour rester le plus stoïque possible, il la salua poliement avant de lui tenir la porte et de la suivre à l’intérieur du café. Là, il opta pour un coin assez à l’écart, tranquille. Ce serait sans doute le mieux, surtout s’ils venaient à apporter des sujets surnaturels ou quoi. De plus, c’était dans la nature de Phoenix d’aprécier être à l’écart… Ou du moins, il en avait fortement prit l’habitude.

L’ancien commanda donc un café avant de prendre des nouvelles de la jeune sorcière, lui demandant si le collègue de l’autre fois ne l’avait pas embêter à nouveau. Non. Parfait, sinon il aurait été obligé de le tuer et de faire durer l’instant pour lui faire payer son comportement. Violent ? Oui. En même temps, son mélange et sa part nymphe éteinte le voulait ainsi. Il se contenta malgré tout d’acquiescer aux paroles de sa cadette avant qu’elle ne se montre curieuse. Un sourire aussi sombre qu’amusé se glissa sur ses lèvres. Lui gérer un hôtel Olympea ? « c’est déjà un miracle que je puisse y mettre les pieds, alors en gérer un, fort peu probable » souffla-t-il faiblement avant que les boissons n’arrivent, puis il reprit. «  non, je suis actuellement traducteur/correcteur free-lance. c’est calme et me permet de gérer moi-même mon emploi du temps » c’était ainsi qu’il choissisait ses professions après tout. Calme, à l’écart des autres.

Il bu quelques gorgées avant de retourner cette question. «  et vous ? Je sais que vous travailler pour Milian, mais vos études, elles portent sur quoi ? » il était vraiment curieux. Il voulait tout savoir d’elle… Et il ne savait pas si c’était une bonne chose.




 

Honora était ravie, Phoenix avait accepté de boire un café avec elle. Autant dire qu’une petite partie d’elle voulait croire au prince charmant. Pourtant, elle se disait que vu sa beauté, son charme et son regard ténébreux, il était loin de s’intéresser à une gamine comme elle. En plus, il était immortel, pourquoi s’embêter avec une mortelle ? La brune n’avait pas pu s’empêcher d’y penser jusqu’au jour du rendez-vous. Autant dire que l’autre partie d’elle était déjà déçue. Et puis, Phoenix lui avait bien dit qu’il rentrait bien en Angleterre…
Une fois sa journée de cours, Honora passa chez elle pour prendre une douche et troquer son ancienne tenue pour une plus jolie. Elle se pomponna avant de rejoindre le café. L’homme était déjà là. Ils s’installèrent dans un coin tranquille. Elle commanda un thé glacé tout en indiquant à Phoenix que son collègue de travail ne lui parlait plus que pour le professionnel. Il lui avait sauvé la vie. Elle avait beau eu le recaller plusieurs fois, cela n’avait rien changé. Lui au moins avait été beaucoup plus persuasif… Elle ne pourrait jamais assez le remercier. Les hommes galants dans son genre ne courraient plus les rues de nos jours.

Finalement, curieuse, Honora le questionna sur son métier. Correcteur et traducteur freelance. Elle supposait que le patron de son frère avait dû user de lui pour la paperasse des hôtels. Enfin, d’après ce qu’il disait, c’était plutôt un miracle qu’il y mette les pieds. Cependant, il avait l’air particulièrement proche de son frère et de la blonde qui les accompagnait.

« Je… Suppose que c’est un problème familial ? »

Avec leur père ? La brunette se doutait que cela devait être un homme particulier. Après tout, il était le chef des Dieux grecs, alors elle l’imaginait plutôt dur et impartial. Ou peut-être que c’était autre chose. Sa réflexion s’arrêta quand Phoenix lui posa la question à son tour. La demoiselle prit une gorgée de sa boisson avant de répondre.

« Eh bien… Je suis en deuxième année pour devenir wedding planneuse. Enfin, si tout se passe bien. Mais je suis surtout venue à Cork pour rejoindre mon frère. C’est un peu un garçon têtu qui se tue à la tâche pour un peu aider chez moi… Il fait pas attention à lui. »

Un petit sourire triste se dessina sur ses lèvres. Zack ne faisait pas attention à lui pour aider leur parent… Il passait en dernier, toujours. En plus sa magie était complexe et les soins ne fonctionnait pas sur lui. Elle voulait avoir un œil sur lui.

Une mauvaise idée. Une très mauvaise idée. Il aurait dû partir aussitôt. Partir avant qu’il ne soit trop tard. Ne pas s’attacher plus que nécessaire et continuer son chemin. Seulement, il en avait été bien incapable. L’amour unique des vampires étaient un sentiment aussi puissant que complexe que même les plus anciens ne parvenaient à ignorer. C’était ainsi. Phoenix ne faisait pas exception. Peu importe combien il essayait de combattre ce sentiment, c’était un échec. Voilà pourquoi il avait accepter. Pourquoi il se retrouvait devant ce café du centre historique de la ville à attendre Honora. Elle aurait été bien mieux s’il ne s’était pas autorisé cet instant de faiblesse avant de partir comme il le faisait toujours. Mieux sans lui, sans l’instabilité dans laquelle il était toujours plus ou moins plongé.

Un soupire lui échappa alors, faiblement. Puis, il releva doucement la tête, captant cette odeur. La plus merveilleuse des odeurs au monde. Celle de la jeune demoiselle. Elle approchait. Il la salua poliment avant de la suivre à l’intérieur du café, puis dans un petit coin tranquille, à l’écart. Après tout, qui sait quel sujet de conversation allait apparaître. Il fallait donc mieux être prudent en se plaçant à l’écart des oreilles indiscrètes. Puis, la commande prise, la discussion fut lancée en toute simplicité. Des sujets banales et qui pourtant au vue de son lien ne pouvait lui sembler dérisoire.

Elle était curieuse à son propos. Ce n’était pas une bonne chose et pourtant, il ne pouvait répondre qu’avec honnêteté. Non, il n’avait pas le même poste que son frère. Il était à peine autorisé à mettre les pieds dans les établissements de son père, alors en gérer un ! Non, impossible. De plus, il préférait avoir un plein contrôle de son emploi du temps. Ce qui l’avait mené à avoir de nombreux emploi solitaire dont aujourd’hui celui de traducteur et correcteur free-lance. « tout à fait » se contenta-t-il de répondre lorsqu’elle lui demanda si cela venait d’un problème familiale. C’était un sujet assez sensible… Comment dire qu’il représentait un échec cuisant pour son père et que même si sa mère tantait de tempérer le tout, il faisait tout son possible pour l’éviter ? Non, elle n’avait pas besoin de savoir à quel point il était brisé.

Aussi, il changea de sujet pour s’intéresser à sa vie à elle. Etudiante pour devenir Weeding planneuse. Cela pourrait sans doute intéresser son frère… Il mit cette idée dans un coin de sa tête.[b] «  c’est ce que j’ai entendu dire de mon frère et mon cousin. Au moins il sait comment se créer des liens »[/b] il suffisait de regarder à l’hôtel ! Le gamin était le protégé d’Ezio, de son frère, de Swann et peut-être davantage !

 

Une fois dans le café, Honora avait remercié une nouvelle fois Phoenix d’avoir effrayé son collègue de travail. Après tout, grâce à ça, l’homme ne lui parlait plus que du travail. Une bonne chose pour elle. Ça lui faisait un prétendant de moins. Puis finalement, après avoir commandé, la brune se montra curieuse, que faisait-il dans la vie. Etait-il le patron d’un autre hôtel Olympea. Après tout, si c’était le cas du patron de son frère, cela pouvait être le sien aussi. Non, et de toute évidence, il y avait un problème, chose qu’il confirma. Mince…
A son tour, alors que les boissons arrivaient, il se montra curieux. Elle ? En plein dans ses études, après avoir quitté le nid familial pour rejoindre son frère ici. Il avait un don pour se mettre en danger assez bêtement. Elle l’aimait de tout son cœur, mais c’était comme si la malchance l’avait marqué. En plus, il était maladroit… Ne voulait pas s’engager dans une relation. Bref… L’horreur. Heureusement qu’il avait tendance à aussi attirer les bonnes personnes, comme Percy, Swann, ou même Ezio. Des personnes qui prenaient assez soin de lui à leur manière.

« Effectivement, mais je m’inquiète pour lui. Vous savez, il fait passer tous les autres avant lui. Ça lui causera des problèmes. »

Elle en était certaine. Vu comment c’était partie, Zack allait finir par mourir d’épuisement à vouloir aider leurs parents. Elle soupira faiblement à cette idée avant de boire une gorgée de sa boisson. Elle n’aimait pas parler de ça car elle savait que son frère ne vivrait pas éternellement… Ni de longues années. Les soins magiques n’avaient aucun effet sur lui. Et un humain avait de toute évidence plus de chance que lui.

« Vous reviendrez à Cork ? »

Comment ça, elle voulait savoir ? D’un autre côté, une partie d’elle avait un infime espoir de le recroiser. Après tout, il était magnifique, sympathique, avec une petite âme de chevalier de quoi la ravir au plus au point. D’ailleurs son frère l’avait taquiné en voyant sa bouille toute contente le lendemain du restaurant. Elle était du genre à croire au prince charmant, et une partie de l’homme en face d’elle y correspondait… Bien qu’une partie d’elle se doutait que le fils de Zeus n’était pas un enfant de cœur.