Charlie grogna faiblement en sentant la lumière éclairer la tente qui lui servait de maison. Vivement qu’ils emménagent dans la maison, ce ne serait plus très long d’après ce qu’elle avait compris. La demoiselle se redressa au milieu des draps et passa une main dans sa crinière en désordre. Encore seule, mais Ciàn avait tellement à faire qu’elle ne lui en voulait pas. En plus, il arrivait toujours quelques minutes après avoir de quoi déjeuner. Un moment rien qu’à eux.
La demi-Louve avait partagé un doux baiser avec sa moitié avant de sourire en le sentant caresser son ventre. Il était particulièrement collant depuis qu’il la savait enceinte, mais la jeune femme aimait ça. Elle avait tellement eu peur de « tout gâcher » avec cette grossesse surprise, qu’elle ne pouvait qu’apprécier le fait que l’Alpha l’accepte et en soit ravi. C’était juste légèrement compliqué à gérer quand elle se retrouver avec un mâle surprotecteur parce qu’elle avait eu un petit souci au travail. Comme ça avait été le cas la veille. Elle avait eu un peu trop chaud au HoneyBee et Jeremy l’avait raccompagné avant de déclencher « une catastrophe ».

Le repas témoignait déjà de l’angoisse de Ciàn. Il y en avait trop ! Même pour deux et même si c’était ce qu’elle préférait en ce moment. Sérieusement… Un faible sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’il installait le plateau entre eux.

« Tu sais qu’une fois que j’aurais bu mon thé et mangé les pancakes avec les fruits, le reste ne passera pas. Je vais bien, j’ai juste eu un coup de chaud hier. »

Ce n’était pas le premier… Effectivement, mais d’après Naya, ce n’était pas très grave pour la grossesse du moment qu’elle s’arrêtait quand ça arrivait. Malo et Manéo faisaient en sorte qu’elle soit là en plus et que donc, dès qu’elle se sentait mal, elle puisse rentrer. Malheureusement, le Loup était un peu moins compréhensif sur le fait qu’elle veuille faire autre chose que se reposer. Ce n’était pas dans son caractère, puis une partie d’elle voulait avoir de quoi acheter ce qu’elle voulait sans demander à l’Alpha.

« Je travaille cette après-midi, entre les deux gros services. Je me ferais raccompagner, hum ? Y’a bien une âme charitable qui passera par là. »

Quelqu’un de la meute, Malo, Manéo, Jeremy, Keiran, le choix était grand. Du moins, si elle arrivait à sortir de la ferme et à ne pas avoir un homme planquer à côté du restaurant.

Charlie dormait encore quand Cian quitta la tente ce matin la. Il se levait toujours très tôt pour avoir le temps de réaliser les tâches matinales avant de revenir auprès de sa belle pour lui apporter le petit déjeuner au lit. Il s'était ainsi activé ! Motivé a bien faire et au plus vite, il avait pu faire le tour de la ferme, donner les directives pour la mâtiné et s'assurer que tout allait pour le mieux. Puis il était passé par la maison familiale pour récupérer un peu de vivre et réaliser le petit déjeuner de sa belle. Il plaça le tout sur un plateau avant de retourner à la tente pour rejoindre sa belle qui émergeait tout juste. Parfait ! Il avait le timing parfait.

Embrassant sa moitié, il l'a laissa manger tranquillement avant de sourire, quelque peu gêné, à sa remarque. Oui il en avait trop fait. Il le savait mais il voulait être certain qu'elle ait le choix et mange ce qui lui fait plaisir. Et puis, on ne va pas se mentir sa mère avait superviser un peu avec quelques commentaires ici et là sur les envies des femmes enceintes. “ Je sais… je sais… mais je voulais que tu puisses choisir. Je mangerais le reste t'inquiète pas de gâchis. “ Souffla t il. Après tout lui n'avait pas encore manger alors il pourrait piquorer ce quil reste quand sa belle ira à la douche. Ce qu'il fit.

Finalement, il nettoya le plateau le temps que Charlie soit dans la petite salle de bain improvisé de la tente. Ce n'était pas optimale, mais la maison serait bientôt terminé. Cian y veillait et ce plus encore depuis l'annonce de la grossesse de sa femelle. Il voulait qu'elle ait rapidement tout le confort qu'elle meritait. Autant dire qu'il mettait la main à la pâte, aidant au mieux les artisans.

Charlie prête, il l'accompagna au restaurant avec le pick UP familiale. Seulement… comme il fallait s'en douter, il avait un mal de chien a la laisser et enchaînait les questions pour s'assurer qu'elle ait tout ce dont elle avait besoin. Son portable, ses papiers, de l'eau,une collation. “Je sais..j'en fais trop mais …. “ Commença t il sans vraiment savoir comment la finir…

Cian était au petit soin et Charlie ne pouvait pas rêver mieux, mais… Il ne prenait plus de temps pour lui. Il en faisait beaucoup trop ! Il allait finir par s’épuiser alors qu’il prenait encore ses marques. Bon sang ! Elle ne pouvait rien faire non plus pour le rassurer, enfin, si, mais elle voulait encore travailler un peu, mettre de l’argent de côté pour l’arriver du bébé, pouvoir aider à la ferme. Bref, se sentir un peu plus utile qu’en attendant sagement à la maison.
Encore une fois, le loup arriva peu de temps après son réveil et lui déposa un plateau garni sous les yeux. Il y en avait trop, chose qu’elle souligna, mais son mâle la rassurant en promettant de finir pour ne pas faire de gâchis. La demoiselle avait donc picoré, prenant un peu de tout, et surtout ce qui lui donnait envie pour ne pas bêtement provoquer des nausées. D’après Naya, c’était l’une des clefs pour éviter d’être trop malade. Alors, elle faisait en sorte de manger ce qui la tentait et Cian faisait toujours en sorte qu’il y ait du choix.

Finalement, la jeune femme se leva et se prépara dans la petite salle de bain précaire. Elle ne travaillait pas beaucoup, mais l’Alpha avait insisté pour l’accompagner pour éviter des efforts inutiles. Un faible sourire se dessina sur ses lèvres alors que le brun faisait en sorte d’éterniser les choses. Son téléphone, ses papiers, de quoi manger, boire. Adorable. En plus, il s’en rendait compte alors Charlie n’avait pas pu s’empêcher de sourire et de glisser sa main sur la joue de Cian un instant. Aucun doute sur le fait qu’il serait un bon père et qu’elle pourrait compter sur lui tout au long de sa vie, mais, il ne pouvait pas se faire passer en dernier. Pas tout le temps.

« Tu es inquiet, je sais. Je t’en veux pas et je comprends, mais tu ne peux pas rester ici, hum ? Je travaille que quelques heures et Jeremy sera ravi de venir prendre un repas tardif pour me surveiller si tu lui demandes. Tu dois rentrer, ils ont besoin de toi à la ferme. Ça va aller, au moindre coup de mou, je m’arrête et je t’attends, hum ? »

Peut-être qu’il acceptait doucement de la laisser. Charlie serra doucement sa main avant de la lâcher et l’embrassa doucement.

« Aller, files. Ça va aller, hum ? Je t’aime, Cian… »