Elyna se réveilla en sursaut, trempée de sueur alors qu'une toux mençait de s'ajouter à tout ça. Tentant de reprendre une respiration normal avec quelques excercices, elle avait fini par éviter la crise. Elle se rallongea en boule au centre de son lit. Les couvertures étaient éparpillées autour d'elle, dans un bordel monstre. En même temps, elle n'avait pas gardé les draps sur elle une seule fois. Un soupire lui échappa. Sa peau de bête lui manquait amèrement. Elle dormait mal depuis qu'elle ne pouvait pas s'enrouller dedans. Cette odeur réconfortante... Elle l'avait perdue en même temps que tout le reste. Sans surprise, la jeune hybride s'endormie à nouveau, épuisée par les sanglots silencieux.

Ce fut deux bonnes heures plus tard qu'elle se réveilla à nouveau. Faiblement, Ely s'était redressée et avait quitté son lit pour rejoindre la petite cuisine ouverte. Elle fit chauffer de l'eau dans une vieille théière en fonte et retourna dans sa chambre. Machinallement, la blondinette ouvrit la fenêtre, pliat soigneusement les draps en bordel et retourna dans sa cuisine à temps. Un thé, quelques gâteaux secs. Voilà ce qui composaient son petit déjeuner ce matin-là. Elle n'avait pas la force de faire plus copieux, ni l'appétit. En même temps, dès que son regard se posait sur des aromates, elle pensait à son ancien métier, son ancienne vie et les larmes coulaient à nouveau.

Elle devait se reprendre !

Son petit-déjeuner terminé, elle se doucha, ferma sa fenêtre et s'habilla en toute simplicité. Une tenue légère pour une humaine lambda, mais qui faisait suffisement le travail pour elle. Après tout, l'hiver à la faction des glaces étaient pire encore que la plus froide des saisons ici, sur Terre. Puis, ce fut alors que le soleil se levait à peine que la demoiselle quitta son petit chalet au milieu de nul part pour rejoindre une auberge un peu plus loin dans les montagnes. Cette dernière était tenue par l'une des membres de la meute qui l'avait sauvé et il n'était pas rare que pendant les saisons de vacanciers, elle vienne régulièrement lui apporter son aide. C'était le cas aujourd'hui. Une longue journée s'annonçait, mais au moins, cela lui permettrait d'occuper ses pensées, de se mentenir occupé.  

Enfin les vacances ! Axell attendait ça avec impatience ! Ce n’était pas réellement des vacances quand on y regardait de plus près, mais c’était la même chose pour lui. Il avait terminé son contrat, et n’en avait pas encore d’autres pour le moment. Autant dire qu’il avait prévenu son groupe pour qu’ils profitent de vacances méritées en Europe ! C’était une vraie petite pile électrique alors qu’il finissait ses valises. Quelques semaines au cœur des montagnes suisses ne feraient que du bien au jeune homme qui avait enchaîné les semaines de boulot sans pause.
Le point de rendez-vous était l’aéroport de la capitale. Axell y rejoignit ses amis et ils récupérèrent leurs voitures de location avant de rejoindre les routes de montagnes pour accéder à leur chalet. Ils avaient pris une immense maison, une bonne chose quand on était 8 et que personnes ne dormaient ensemble. Et à plusieurs, la facture n’avait pas été si salée que ce qu’ils avaient pu s’imaginer. A peine arrivés qu’ils étaient repartis pour faire quelques courses autant pour leur expédition du lendemain que pour une partie du reste de leur séjour.

Une fois le tout ramené au chalet, le petit groupe c’était installé dignement dans leur chez eux. Ils avaient fait les lits et profiter d’une première journée tranquille. Le soir, ils avaient préparé leur sac pour leurs quelques jours dans les montagnes, au cœur de la forêt et ils s’étaient couchés. Le lendemain matin arriva d’ailleurs bien trop vite pour le groupe. Une fois prêt, ils avaient pris le chemin pédestre près de chez eux qui montait vers le sommet. Si leurs calculs étaient bons, ils devraient arriver à une auberge de montagne peut après-midi pour se restaurer au chaud, parfait !
Comme prévu dans leur plan, les amis arrivèrent aux alentours de 14 heures dans l’auberge. Il n’y avait plus grand monde, et c’était une bonne chose pour le nombre qu’ils étaient. On les installa à une grande table, et ce fut dans un français des plus sommaires qu’Axell effectua la commande. Cette partie du pays était francophone, même s’il se doutait que tous les employés parlé un minimum anglais.

Une crinière blonde attira le regard du barman, mais celle-ci ne semblait pas s’occuper de leur table. Dommage se disait-il, car pour la première fois de sa vie, elle lui plaisait. Il avait toujours du mal avec les femmes, mais celle-ci avait su l’attiser. Ce fut après le repas, profitant d’un temps calme qu’il se leva pour rejoindre l’extérieur. Elle venait de sortir, autant en profiter. Il se plaça près d’elle avec un sourire des plus mignons.

« Salut, je m’appelle Axell » Dit-il avec son accent canadien

 

La nuit avait été horrible. Ce n'était pas nouveau. Depuis qu'elle était sur terre, ses nuits n'étaient que cauchemars et crises! Et, encore une fois, ce fut complètement épuisé qu'elle avait sombré à nouveau, l'esprit hanté par des pensées nostalgiques. Malgré tout cela et la fatigue, ce fut tôt que la jeune blondinette émergea à nouveau et quitta son lit. Là, machinalement, elle passa dans la cuisine ouverte et mit de l'eau à chauffer dans une théière en fonte avant de rejoindre sa chambre. Suivant chaque habitude, elle ouvrit la fenêtre avant de plier et ranger le bordel qu'avait donné ses draps pendant la nuit. Une fois la chambre un peu près ranger, elle passa dans la cuisine à nouveau, juste à temps. Puis, Elyna prit son petit-déjeuner. Thé et gâteaux sec. Elle n'avait ni besoin, ni envie de plus.

Son piètre repas avalé, la demoiselle referma sa fenêtre et passa sous une douche relativement tiède. Ensuite? Elle ne passa pas des heures à choisir une tenue. O que non ! Elle avait juste une veille armoir, quelques vêtements. Décontractés, confortables. Elle n'avait pas besoin de plus ! Et puis, ce n'était pas non plus comme si elle craignait vraiment le froid ! Elle avait connu bien pire que les températures terriennes pour avoir besoin de porter quelque chose de terriblement épaix.

Finalement, le soleil se levait tout juste lorsque la demoiselle quitta son chalet et s'élança tranquillement dans les montagnes. Lentement, elle rejoignit une petite auberge, non-loin de là. Auberge tenue par l'un des membre de la meute qui l'avait acceuillit. Auberge populaire et qui recevait toujours beaucoup de monde pendant la saison. C'était pourquoi Elyna venait régulièrement donné un coup de main. Un moyen de prouver sa reconnaissance malgré le fait qu'elle ne soit pas le plus à l'aise du monde en communauté à présent.

Ainsi, après avoir passer une partie de la matiné à vagabonder en salle pour servir les clients, prendre leur commande, ect. Elle éprouva le besoin de faire une pause. Faiblement, elle sortit dehors et ferma les yeux pour prendre une grande inspiration. Puis, elle se figea. Cette odeur. Ouvrant les yeux, elle posa son regard sur la personne qui venait de s'adresser à elle. Axell, disait-il. Son odeur avait quelque chose de familier, son aura aussi. Peut-être l'imaginait-elle... Le domaine lui manquait tellement qu'elle avait pendant un instant eu l'impression de reconnaître l'odeur de Soren. Elle se trompait. " Elyna. ici pour les vacances, je présumes. vous n'aurez pas pu choisir mieux. " souffla-t-elle faiblement. Après tout c'était le seul endroit où elle se sentait un peu près bien ici. " canadien? je me débrouille en anglais, si vous êtes plus à l'aise." proposa-t-elle. Après tout, elle avait eu du temps à tuer depuis son arrivée et sa nature faisait qu'elle apprennait vite.

Des vacances, ça faisait bien un moment qu’Axell n’en avait pas prit. Ou du moins, pas de cette manière-là. D’habitude, il essayait de rentrer à Vancouver pour vous ses amis et sa famille, mais pour cette fois-ci, son groupe d’amis avait décidé de faire le chemin ! Une bonne chose car il détestait prendre l’avion. La destination était la Suisse et ses montagnes pour un séjour sportif mais revigorant ! Le jeune homme avait donc rejoint ses amis à l’un des aéroports du pays avant qu’ils ne récupèrent leurs voitures de locations et fassent la route pour rejoindre leur maison.
Rapidement, ils avaient fait quelques courses pour leur expédition du lendemain ! Ils feraient une randonnée de quelques jours et dormiraient dans des auberges sur la route. De quoi profiter pleinement de l’air frais. Une bonne chose pour Axell qui avait vécu exclusivement dans des grandes villes depuis sa plus tendre enfance. Après tout, les grands bars ne se trouvaient pas dans les petits villages. Cela lui plaisait, il ne pouvait pas le nier… Mais il ne pouvait pas aller contre quelques jours au vert !

Tôt, le petit groupe avait pris la route vers l’un des sommets de montagne aux alentours de chez eux. Tous étant des créatures, ils avaient une forme plus importante que celles des humains lambda, alors, ils pouvaient aisément faire un peu plus de distances. Ils arrivèrent aux alentours de 14 heures dans une auberge qu’ils avaient choisis. Parfait ! Car le brun mourrait de faim ! Il commanda, en français, avec un énorme accent, pour ses amis et lui-même. L’instant suivant, une demoiselle l’interpella. Une demoiselle qu’il trouvait particulièrement belle. Quand on le connaissait, il était loin du genre d’être intéressé par les femmes. Comme si une partie de lui-même était endormie. Peut-être la bride ? Il n’en savait rien, mais savait que celle-ci serait encore sur sa peau durant des années. D’après ce qu’il avait appris, il avait été un véritable petit monstre jusqu’à ce qu’il l’ait.

A la fin du repas, Axell sorti, profitant que la demoiselle fasse de main. Il s’approche d’elle avec un sourire avant de se présenter. Elle lui répondit, sous entendant la raison de son séjour à l’auberge, mais également en lui donnant son nom. Elyna. Aussi beau que la bouille qui le portait. Un léger rire lui échappa quand elle sous entendit son origine et proposa de passer à l’anglais.

« Ça se voit tant que ça ? Je devrais arriver à parler français, j’ai étudié deux ans à Bordeaux. Tu fais la saison ici ou c’est le repère de ta meute ? »

Autant appeler un chat, un chat, elle avait une odeur animale qu’il pouvait aisément associer à celle de sa famille, bien que sa part animal soit plutôt endormi. Clairement, ça faisait un moment qu’il savait qu’il ne pouvait pas se baser uniquement sur ça pour connaître l’origine des gens.

« Ca doit être génial de vivre ici pour un loup ! » Cela pouvait paraitre étrange, il reprit donc « Je suis bridé, mon loup est endormi, alors, pour le moment, j’ai plus les ressentit d’un humain… »