Premier match de la saison pour le jeune homme. Match d’entraînement, certes, mais cela lui permettait de se remettre doucement en jambe après quelques mois de vacances. Certes il n’avait pas laissé tomber le sport pour autant, mais il avait clairement moins insisté durant l’été. Alors, l’entraîneur avait décidé de les faire simplement s’entrainer les premiers jours, mais maintenant, ils avaient tous plus ou moins reprit leur niveau. Le blond avait reçu de nombreux coups, assez violent pour la plupart, et il s’était fait mettre au sol avec aisance par des personnes dont il soupçonnait qu’ils n’étaient pas totalement humains. Il n’était pas rare que des « animaux » soient dans des équipes car il avait une force non-négligeable, mais ils devaient être aussi probablement frustré de ne pas pouvoir se laisser aller.

Taylan se sentait totalement épuisé alors qu’il prenait une longue douche chaude dans les vestiaires des joueurs de Football. Chacun de ses muscles lui faisaient mal. Il avait cru se faire casser le bras plus d’une fois… Chicago était réputé pour avoir de très bons éléments mais là, il se heurté à un niveau au-dessus. L’entraîneur avait rassuré les premières années en leur avouant qu’ils auraient encore quelques semaines d’entraînement intensif avant de participer aux matchs. Pour une fois, il ne s’en était pas plaint car il n’était pas sûr de tenir tout un match avec des brutes comme ça.
Une fois propre, et en ayant l’impression qu’il allait survivre au chemin du retour, le sorcier se glissa dans les rues du campus avant de rejoindre la ville à pied. Il n’avait pas pris sa moto et il avait bien fait car il n’aurait clairement pas réussi à conduire.

A la hauteur du Manoir, il s’apprêta à tourner pour rejoindre les jardins et rentrer dans l’optique de dormir, mais il se prit une demoiselle qui semblait être plus intéressait par un chat que par la route. Encore heureux, elle était encore sur le trottoir.

« Salut… Tu devrais faire un peu plus attention… »

A y regarder de plus près, il la connaissait, c’était une amie de Poppy, la petite-amie de Parker. Il les avait déjà croisés rapidement alors qu’il déposait le chasseur devant l’école pour rejoindre l’université.
Il s’écarta doucement d’elle avant de lui sourire. Elle était plutôt mignonne et son air perdu était tellement adorable ! Un faible sourire se dessina sur ses lèvres. Est-ce qu’au moins, elle savait rentrer chez elle ? Car là, il en doutait clairement ! D’ailleurs il hésita avant de lui demander.

« Rassure-moi, tu sais rentrer chez toi ? »

Les cours. Lif avait eu un peu de mal à se concentrer ce jour-là. Emma et Poppy ne l’avaient clairement pas aider à conserver sa concentration pour le moins précaire. En même temps, un rien parvenait à accaparer son attention et à la détourner des cours qui avaient lieu. Le pire étant quand elle se retrouvait assise à côté de la fenêtre. Là, il suffisait d’un oiseau pour que son attention soit pour tout autre chose que le professeur qui faisait tranquillement son cours. Tant bien que mal, elle avait tenté de faire abstraction de ce qui l’entourait, mais c’était tellement perdu. Enfin, au milieu du cours, la jeune hybride avait remit sa veste en frissonant légèrement. Quelques professeurs le prenaient assez mal, mais heureusement elle était bien tomber lorsque cela se produisit.

Finalement, à la fin des cours, Lif fit un bout de chemin avec quelques membres du groupe avant de prendre son chemin pour rentrer à la maison. Elle n’avait aucune hâte de rentrer en sachant qu’elle serait seule encore un moment avant le retour de ses deux mamans. Alors, elle prenait son temps, prenant le chemin le plus long jusqu’à ce que son regard capte un mouvement. Un chat sortait des buissons du parc pour se planter devant elle avant de reprendre son chemin. Et Lif le suivit naturelement. Captivée par l’animal, la demoiselle ne vit rien d’autre alors qu’elle traversait la ville jusqu’à ce que le félin s’arrête dans une ruelle.

Lif chouchoutait l’animal lorsqu’une voix résonnait à ses côtés. Là, elle n’avait pas pu s’empêcher de sursauter tout en regardant le propriétaire de cette fameuse voix. Un jeune homme. Il lui conseillait de faire plus attention. Faire attention à quoi ? Un peu perdue, la demoiselle se concenta d’hocher brièvement la tête pour faire comprendre qu’elle prenait en compte ses conseils avant d’hésiter. Son chemin ? Regardant autour d’elle, elle se rendit compte qu’elle avait du faire un bon bout de chemin à courir après ce matou et qu’elle ne savait pas vraiment où elle était. ❝ euhm… on est où ? ❞ demanda-t-elle d’une voix pour le moins intimidé.

Reprendre l’entraînement avait été une véritable galère pour Taylan. Pourtant, il n’avait arrêté que quelques mois… Et juste le Football américain, pas le sport. Il soupçonnait une grande partie de son équipe être des êtres surnaturels du type animal. Voire des vampires peut-être. C’était le genre de personnes qui avaient un besoin maladif de se dépenser, et qui avait une force non-négligeable comparé aux autres. Ce premier match lui avait bien fait comprendre qu’il ne devait pas miser sur sa force, mais plutôt sur son agilité. Le combat loup/sorcier était définitivement déséquilibré, et vu les coups qu’il avait reçus, il n’avait pas envie de finir en mille morceaux à la fin de son premier tournoi. Son être de lumière ne pourrait définitivement pas le sauver selon ses blessures.
Le blond avait profité d’une longue douche dans le vestiaire. A peine sorti, en boxer, le coach informa les plus jeunes qu’ils auraient encore quelques séances d’entraînement avant de passer à l’abattoir. Génial… Il vivrait encore quelques semaines ! Parce que là, le niveau de Chicago était bien en dessous de celui d’ici. Bon après… C’était les meilleurs de chaque lycée des USA qui intégraient les équipes d’université.

Une fois rhabillé, Taylan avait pris le chemin du Manoir. Il n’avait pas pris sa moto, et il ne s’en était absolument pas plain. Il n’était même pas sûr de réussir à passer les vitesses, ou bien accélérer tant son corps lui faisait mal. Il se sentait rouillé et c’était une sensation déplaisante pour un sportif comme lui.
Alors qu’il s’apprêtait à tourner pour entrer dans les jardins du Manoir quand une demoiselle attira son attention. Le Manoir n’était pas tout proche de la ville et rares étaient les gens qui passaient devant s’ils n’y vivaient pas. Elle avait probablement dû suivre le chat qu’elle caressait. Au moins, elle n’était pas sur la route, c’était déjà ça. Il soupira avant de lui indiquer qu’elle devait faire attention. Au fait de ne pas suivre un animal comme ça en se déconnectant du reste. Qui sait sur quel taré elle aurait pu tomber.

Rapidement, le sportif lui demanda si elle savait rentrer chez elle d’ici. Là, la brune face à lui, lui demanda où ils se trouvaient. Bon… Elle était probablement très naïve.

« On est au Manoir, à la périphérie de la ville. Tu connais la route pour retourner à San Francisco ou tu veux que je t’accompagne ? »

Il pouvait bien faire sa bonne action de la journée… Et puis ça lui permettrait de se remettre un peu plus de son entraînement.

Après une journée de cours pour le moins difficile où Lif avait eu un mal fou à se concentrer, elle avait suivit les membres du trio dans les rues de San Fransisco. Accrochée à l’un des membres du groupe, elle ne s’en sépara que lorsque vint le moment à tous de prendre des chemins différents pour rentrer. Elle n’avait pas envie de retourner à la maison, surtout en sachant qu’elle serait seule encore un petit moment avant le retour de ses deux mamans, mais elle n’avait pas vraiment le choix. En effet, tous semblait avoir prévu quelques choses où l’hybride ne pouvait décemment pas s’incruster. Ce fut donc avec une bouille triste des plus adorables qu’elle avait continuer son chemin en solitaire.

Finalement, passant devant l’un des parcs de la ville, Lif s’arrêta alors qu’un chat émergea des buissons pour se planter juste devant elle. L’animal la fixa avant de reprendre son chemin. Et là, avec tout le naturel du monde, Lif l’avait suivit. Marchant derrière le félin, la lycéenne se frayait un chemin dans les rues en oubliant le monde autour d’elle. Le chat avait toute son attention ! Et plus encore lorsque ce dernier s’arrêta dans une petite ruelle. Là, Lif s’était accroupis à ses côtés pour le chouchouter avec tendresse.

Soudain, une voix résonna à ses côtés, la faisant considérablement sursauter ce qui fit fuir le chat par la même occasion. La demoiselle regarda longuement le propriétaire de la voix qui l’avait ainsi fait sursauter. Un jeune homme. Ce dernier lui conseilla de faire attention. Attention à quoi ? La demoiselle était ô combien confuse par les paroles de l’homme. Pourtant, elle acquiesça pour signifier à ce dernier qu’elle prenait bien en compte ses conseils. Puis, sa bouille se fit plus confuse encore à l’interrogation de ce dernier. Elle réalisa qu’elle n’avait aucune idée d’où elle pouvait bien se trouver ! Elle avait naïvement suivit l’animal jusqu’ici en ne faisant absolument pas attention au reste. Aussi, timidement, elle demanda où ils se trouvaient à l’homme. Au manoir ? Elle avait autant marché ?

Lif regarda un instant ses pieds, intimidée puis attrapa timidement la manche de la veste du jeune homme. ❝ tu peux ? ❞ demanda-t-elle à la proposition de ce dernier de la ramener. D’ordinaire lorsqu’elle venait au manoir, elle avait toujours quelqu’un avec elle, alors elle ne faisait jamais attention au chemin. Autant dire, qu’elle ne savait pas trop comment rentrer chez elle d’ici.

Une longue douche dans les vestiaires, voilà ce dont Taylan avait besoin pour se remettre de son entraînement. Il devait y avoir des animaux dans l’équipe, il avait cru ses os allaient se briser tant il avait mal. Certes, l’entraîneur leur laissait encore quelques semaines pour se mettre au niveau, mais face à des êtres surnaturels, il ne faisait pas le poids. Son seul atout était d’être plutôt agile, il savait se faufiler entre les gens. Un avantage qu’il allait devoir améliorer !
Le blond avait finalement pris route vers le Manoir. Il était bien content d’avoir abandonné sa moto l’a bas car il n’aurait pas eu le courage de rentrer avec. Il aurait pu avoir un accident et Aidan aurait fait une véritable crise. Et Dieu qu’il n’avait pas envie de voir son grand cousin faire ce genre de choses… Il en avait assez entendu parler pour vouloir l’éviter.

A peine arrivé devant l’entrée du Manoir qu’il remarqua une demoiselle entrain de prêter toute son attention sur un chaton et d’en oublier le reste. Elle pouvait se mettre en danger très aisément en faisant ce genre de choses. Quand il lui adressa la parole pour lui donner un conseil, Taylan avait pu la sentir reprendre pieds avec la réalité. Les gens aussi naïfs existaient toujours ? Savait-elle où elle était ? Apparemment, non. Le jeune homme lui indiqua donc qu’ils étaient au Manoir de San Francisco, à la périphérie de la ville. Et elle ne savait pas comment rentrer vu sa réaction quand il lui proposa de la raccompagner. C’était adorable !

« Je peux, y’a pas de soucis. Enfin, je ne connais pas très bien la ville, mais mon téléphone oui. C’est quoi l’adresse de chez toi ? »

Lorsqu’il eut l’adresse, il la rentra sur son téléphone, et le suivit. Ça lui permettrait aussi de faire le tour de la ville, car il était là pour quelques années. Son regard se porta sur la demoiselle qui tenait son bras.

« Tu es une amie de Benjamin, c’est ça ? »

Après tout, d’après ce qu’il avait compris, ils étaient un petit groupe à avoir grandi ensemble et à être aussi soudée qu’une véritable famille.
Sur le chemin, il avait bien sentit que la demoiselle ralentissait doucement le pas. Réellement ? Elle n’avait pas l’air de vouloir rentrer. Un peu comme lui à une époque. Un faible sourire se dessina sur ses lèvres.

« Ça te dirait de boire un verre ? »

Elle l’avait refait. Lif c’était une fois encore laissée distraire par le premier animal qui avait croisé son chemin. Cette fois-ci, ce fut un chat et elle l’avait suivit à travers la ville sans faire attention au monde autour d’elle. Puis, elle l’avait rattrapé et chouchouter avant de sursauter en entendant quelqu’un à ses côtés. Un jeune homme. Impressionnant. Elle ne pu s’empêcher de rougir un peu, intimidée avant de réaliser qu’elle n’avait aucune idée de où elle pouvait se trouver. Elle interrogea donc son aîné. Le manoir ? Celui des sorciers ? Elle avait fait autant de chemin ? Quelque peu confuse, Lif regarda un instant ses pieds avant d’attraper timidement la manche du jeune inconnu pour lui demander si, en effet, il pouvait la rammener chez elle. Après tout, même si elle s’était rendue plusieurs fois au manoir, elle n’était jamais seule et par conséquent ne faisait pas attention à ce qui l’entourait durant le chemin. Ou bien peut-être faisait-elle bien trop attention justement.

Là, un sourire des plus adorable se glissa sur ses lèvres à la réponse de son aîné. Il pouvait donc bien la ramener chez elle. ❝ merci ❞ lança-t-elle, tout sourire avant de souffler difficilement son adresse. Puis, te la répéter avec un peu plus de confiances. Elle se mit ensuite sur la pointe des pieds pour observer l’écran de portable de son aîné, puis elle releva le regard et lui sourit à nouveau. Ils se mirent aussitôt en marche, Lif toujours accrochée à la manche de l’inconnu. ❝ oui. Je suis Lif, la fille de Charlie et Emilia. ❞ souffla-t-elle comme si cela signifierait quelque chose pour le grand brun.

Finalement ,plus ils avançaient, plus la demoiselle se laissait distraire et ralentissait le brunet. Elle n’avait pas envie de rentrer et cette envie devait être palpable puisque l’inconnu lui proposa d’aller boire un verre. Là, la lycéenne hésita longuement avant d’acquiescer faiblement et de suivre son aîné jusqu’à un petit salon de thé. Elle s’était collée à la vitre au moment de choisir et resta soft dans sa commande. Un thé et un petit gâteau aux fruits. Puis, délaissant la place d’en face, elle prit place aux côtés de son aîné. ❝ merci… mes mamans terminent tard… je ne voulais pas rester seule à la maison... ❞ souffla-t-elle, fixant son thé.  

Sur le chemin du retour, Taylan avait croisé une demoiselle un peu sur la lune. La raison ? Elle était totalement captivée par un chaton et ne semblait même plus avoir conscience de la réalité autour. Elle aurait pu se faire écraser en le suivant, bref, le sorcier avait décidé de la reconnecté avec le monde extérieur.
Très rapidement, elle sembla être perdue. Elle ne devait pas connaître le chemin pour retourner chez elle. Après tout, ils venaient toujours en groupe au Manoir… Entre les résidents, et le petit groupe d’amis de Benjamin, il y avait du monde. Pas la peine de retenir le chemin ! Et ça devait être son cas. Taylan se proposa donc de la ramener chez elle. Il ne connaissait pas la ville, mais cela lui permettrait d’éviter d’avoir des courbatures, et il pourrait faire un petit tour de San Francisco.

Rapidement, la demoiselle s’accrocha à son bras pour suivre le chemin avec lui. Elle était adorable. Le blond se montra ensuite curieux en lui demandant si elle faisait bien parti du groupe d’amis de son petit-cousin. Et c’était le cas. Lif. Elle devait être la petite puce adoptée par une chasseuse sanguinaire s’il avait bien écouter Benji.

« Moi c’est Taylan, Benjamin est mon petit-cousin. Je suis ici le temps de faire mes études. Je suis un sorcier, et toi ? »

Plus ils avancèrent, plus la demoiselle semblait ralentir. Elle n’avait pas du tout l’air de vouloir rentrer et c’était très drôle à voir. Un faible sourire se dessina sur les lèvres du jeune homme et il lui proposa rapidement de prendre un verre. Ils trouvèrent un petit salon de thé sympa avant de commander. La brune s’était collée à la vitre pour choisir. Tellement adorable. Taylan suivit à son tour et prit un chocolat glacé et une pâtisserie. Il mourrait de faim à cause de l’entraînement. Il fallait compenser. Lorsqu’ils s’installèrent, Lif se colla à lui. Elle n’avait pas envie de rentrer car elle serait seule… Pauvre petite.

« Eh bien, j’ai pas grand-chose à faire aujourd’hui, je peux rester avec toi jusqu’à ce soir. Tu voudrais faire quoi ? »

L’aider à faire ses devoirs pourraient être négociable, mais si elle préférait balader, il n’était clairement pas contre. Lui aussi n’avait pas envie de rentrer, mais parce qu’il avait l’habitude d’aller et venir comme il le voulait.